À l’approche de l’élection du bureau définitif du Sénat prévue pour ce lundi 12 août, le climat politique devient de plus en plus désagréable en République Démocratique du Congo.
Le récent changement dans la candidature pour le poste de rapporteur a ravivé les débats sur les dynamiques familiales qui influencent les choix politiques.
Initialement, le ticket de l’Union Sacrée avait maintenu la candidature de Jean Bamanisa pour le poste de rapporteur. Toutefois, le samedi 10 août, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a annoncé la désignation de Bemba Ndokwa Françoise, sénatrice et sœur biologique du Vice-Premier ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, en remplacement de Bamanisa.
Cette décision, perçue comme un coup de force familial, a suscité des inquiétudes parmi les congolais, qui craignent que les postes politiques ne soient davantage attribués sur des bases familiales que sur des critères de compétence.
La crise politique se reflète également dans d’autres regroupements politiques. Le groupe A/VK2018 de Vital Kamerhe maintient sa candidature d’Eustache Muhanzi pour le poste de deuxième vice-président, alors que le ticket favori est celui de Modeste Bahati, ancien président du Sénat. Parallèlement, l’Alliance pour l’Avènement d’un Congo Prospère et Grand (AACPG) de Pius Muabilu défend la candidature de Justin Kalumba pour le poste de rapporteur, tandis que l’Alliance 24 (A24) de Fifi Masuka soutient Pascal Omana pour le poste de Questeur adjoint.
Les tensions ne se limitent pas aux candidatures. La nomination de membres de la famille de Fifi Masuka à divers postes gouvernementaux, dont son fils comme ministre provincial au Lualaba, renforce la perception d’une « République des Familles » où le népotisme semble prévaloir sur les mérites individuels.
À quelques heures du début de la plénière, l’incertitude plane sur l’issue des élections. Les congolais et les observateurs attendent de voir si les tensions internes au sein de l’Union Sacrée seront résolues ou si elles provoqueront de nouvelles dissensions.
Le déroulement de la séance plénière et l’élection du bureau définitif du Sénat sera crucial pour l’avenir politique du pays. L’opinion publique et les analystes politiques surveilleront de près cette épreuve, espérant que la transparence et l’équité prévaudront dans ce contexte de fortes turbulences.
