Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a profité de sa participation à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies pour mobiliser l’attention internationale sur les défis majeurs auxquels fait face son pays. Dans une stratégie de diplomatie médiatique, le chef de l’État a pris part à deux déjeuners de travail distincts, dont un événement parallèle d’envergure avec les plus grandes rédactions américaines et internationales.
Lors de ce side event très attendu, des journalistes de Fox News, CNN, et du New York Times ont pu s’entretenir librement avec le président congolais. Dans un échange sans langue de bois, Félix Tshisekedi a répondu à une série de questions sur la politique intérieure congolaise, les tensions régionales et le processus de paix en cours dans la région des Grands Lacs.
Le chef de l’État a notamment abordé la situation sécuritaire volatile dans l’Est de la RDC, évoquant les difficultés du processus de paix de Doha et l’accord signé avec le Rwanda le 27 juin dernier. Selon lui, la dégradation sur le terrain est directement imputable au Rwanda et aux éléments de l’AFC/M23. « Ils torpillent le processus avec des massacres en série », a-t-il accusé, tout en réaffirmant sa confiance dans la médiation conduite par l’administration américaine.
Félix Tshisekedi a également profité de cette tribune pour réitérer son plaidoyer en faveur de la reconnaissance du génocide congolais. « Il est temps que la communauté internationale reconnaisse ce génocide planifié, corroboré par plusieurs rapports d’experts, y compris ceux des Nations-Unies », a-t-il déclaré fermement, dans un appel clair à la responsabilité collective de la communauté internationale.
Interrogé sur la situation politique nationale, et plus particulièrement sur les derniers développements à la chambre basse du parlement, le président a temporisé. « Il s’agit d’une cuisine interne à la chambre basse », a-t-il répondu, sans s’y attarder. Néanmoins, il a tenu à clarifier sa position à l’égard de Vital Kamerhe : « Je continue à le considérer comme un partenaire politique, sauf si l’intéressé en décide autrement ».
En multipliant les contacts avec les médias influents, Félix Tshisekedi entend placer la RDC au centre des préoccupations internationales, à un moment crucial pour la stabilité régionale et pour l’image du pays sur la scène mondiale.
S. Tenplar Ngwadi
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