L’exigence de l’opposant Jean-Marc Kabund, président de l’Alliance pour le Changement, de convoquer un dialogue politique national avant le 15 décembre, fait l’objet d’une vive critique. Maître Guyslain Mwanji, président du parti politique Avance, estime que cette initiative ne repose sur aucune nécessité réelle et cherche à recadrer le débat sur les priorités nationales.
Pour Guyslain Mwanji, la RDC ne traverse pas une crise politique majeure justifiant une telle convocation, d’autant que les institutions fonctionnent normalement. Il rappelle que le dialogue, dans son essence, intervient lorsqu’un rapport de force nécessite de surmonter un blocage ou de résoudre un conflit.
« Le vrai dialogue aujourd’hui, c’est celui qui doit s’attaquer aux problèmes concrets du pays : la sécurité, les infrastructures, la gouvernance. Pas un forum pour satisfaire des ambitions politiques personnelles », a-t-il déclaré, dénonçant l’utilisation potentiellement galvaudée de cette notion.
Guyslain Mwanji souligne que le Président Félix Tshisekedi a déjà mis en place un cadre de concertation politique élargie. Il a notamment mandaté le docteur Eberande Kolongele comme point focal des consultations politiques, chargé d’écouter les différentes forces vives du pays. « Le Président a déjà institutionnalisé un cadre de dialogue permanent. Cela prouve que le Chef de l’État reste dans une logique d’écoute et de consensus », insiste le président de Avance.
Concernant la crise sécuritaire dans l’Est, Maître Guyslain Mwanji estime qu’elle ne doit pas servir de prétexte à des revendications politiques. Il rappelle que le gouvernement a déployé des négociateurs à Doha pour rechercher des solutions pacifiques avec les groupes armés. « C’est là que se joue le vrai dialogue de paix. Aucun opposant, avec son stylo et son costume, ne mettra fin à l’insécurité dans l’Est », a-t-il ironisé, dénonçant une confusion entre négociation politique et pacification du territoire.
Guyslain Mwanji s’est montré particulièrement critique envers Jean-Marc Kabund, qu’il décrit comme une personne « égocentrique » cherchant à se redonner de l’importance après son départ du pouvoir.
« Il veut s’imposer dans le débat national alors qu’il ne dispose d’aucun député, ni d’un véritable ancrage politique. Il parle comme tout Congolais, mais confond frustration personnelle et intérêt national », a-t-il estimé.
Selon lui, Kabund tente de se poser en héritier de la figure d’Étienne Tshisekedi, mais sans en avoir la légitimité historique ni le poids populaire. Maître Guyslain conclut que le pays doit avancer avec ses institutions légitimes, et non en fonction des ambitions individuelles de ceux qui cherchent à exister à tout prix.
S. Tenplar Ngwadi
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