Le parti présidentiel et tous ses alliés ont adopté à l’unanimité , mercredi 5 avril à Kinshasa, la charte constitutive de l’Union sacrée de la nation qui compte désormais des organes pour sa gestion.
Un Paris réussi pour Luc Kabunangu, cadre de l’Udps qui, dans une sortie médiatique, en date du dimanche 17 janvier 2021, avait soutenu l’idée d’adoption d’une charte constitutive de l’Union sacrée de la Nation, à l’époque où cette coalition avait connu des tensions à l’interne dans le partage des postes institutionnels.
« La problématique majeure qui guette la création de l’USN est la gourmandise de la classe politique désireuse de monopoliser le débat et les décisions, particulièrement concernant le partage du pouvoir et des postes de direction des institutions et structures étatiques. Autant qu’il est légitime et crédible pour une entité politique de poursuivre un agenda de conquête et exercice du pouvoir, autant il est vrai que dans sa vision pour relever les défis identifiés, qui de surcroît a reçu l’acquiescement de la société congolaise en large, le chef de l’État fait appel à toutes les catégories de la population congolaise susceptibles de jouer un rôle », a-t-il affirmé 2 ans plutôt avant la signature de la charte.
Les leaders de l’union sacrée ont décidé de faire bloc
Luc Kabunangu, père de la philosophie du léopards, et vice-président d’AJPRO/UDPS se réjouit de constater que tous les leaders de l’union sacrée ont décidé de faire bloc derrière le président Tshisekedi pour atteindre les objectifs de son mandat comme voulu.
Une coalition est placée sous l’autorité du président Tshisekedi lui-même. Il est secondé par un présidium composé de Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, le chef du parti au pouvoir, le président de l’Assemblée nationale, son collègue du Sénat ainsi que le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Ils ont été les premiers à signer le document de 78 articles.
Une Charte de l’USN en amont constituerait donc la boussole
À en croire les analyses poussées en 2021, par ce cadre du parti présidentiel, qui estimait « Une Charte de l’USN en amont constituerait donc la boussole qui orienterait et encadrerait la participation de toutes les composantes de l’USN sans risque d’exclusion par inadvertance, dans la vision, les idéaux et objectifs, droits et obligations, procédures et processus (méthodologie de travail) pour la réalisation et le bon fonctionnement de l’Union avant les considérations de partage des postes. Certes que le partage du gâteau est un processus légitime, mais il serait convenable qu’il intervienne, par contre, en dernier ressort avant toute considération de partage du pouvoir», il reste à croire que, le défi majeur pour cette coalition sera de garder son unité avec des alliés qui n’ont pas officiellement renoncé à leurs ambitions présidentielles en dépit du fait qu’ils ont même intégré le gouvernement.
À savoir que tous les cadres de l’union sacrée sont soumis à plusieurs règles, notamment l’interdiction de tenir des déclarations contre la coalition ou encore tout acte de nature à nuire à Félix Tshisekedi, sous peine de sanctions.