Dans le cadre du processus de Luanda, initié par l’Union africaine pour instaurer la paix à l’Est de la RDC, Kinshasa et Kigali se retrouveront une fois de plus à Luanda, le 15 décembre 2024. Ce cinquième sommet diplomatique se concentrera sur des enjeux cruciaux tels que le cessez-le-feu et le retrait des troupes rwandaises des territoires congolais, comme le demandent les autorités de la RDC.
Lors d’une interview accordée à Top Congo FM le 6 décembre, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a affirmé : « C’est un processus en cours, mené dans un cadre extrêmement restreint et confidentiel. La RDC reste engagée parce que nous tenons à la paix ».
Depuis l’instauration de l’état de siège en mai 2021 par le Président Félix Tshisekedi, les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu continuent de subir les ravages d’un conflit armé impliquant l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par Kigali selon des rapports de l’ONU. Malgré des tentatives répétées de médiation, les affrontements se poursuivent, avec des millions de personnes déplacées et des territoires toujours contrôlés par les rebelles.
L’Angola, à travers cette nouvelle rencontre, espère renforcer les engagements pris lors des précédentes discussions et obtenir des avancées concrètes pour une désescalade durable. Cependant, l’impact réel de cette médiation reste incertain, face à la complexité du conflit et au non-respect des précédentes déclarations de cessation des hostilités par les groupes armés.
La diplomatie continue d’être l’une des seules options pour mettre fin à cette crise humanitaire qui affecte l’Est de la RDC, alors que les espoirs reposent sur un éventuel compromis lors de cette rencontre à Luanda.