Le Président de la Ligue de la Zone Afrique pour la défense des Droits des Enfants et Élèves (LIZADEEL), Joseph Gode Kayembe fustige la complaisance et la lenteur de la justice congolaise dans les dossiers du Ministre sortant de l’Enseignement Primaire,Secondaire et Technique ( EPST), Willy Bakonga.
De prime à bord, Joseph Godé Kayembe estime que la sentence prononcée contre le précité récemment devait être lourde pour passer un message fort à toutes les autres personnalités du pays.
» Notre inquiétude, c’est que notre justice n’est pas expéditive. Elle ne rend pas un bon au chef de l’État, qui a le souci de mettre de l’ordre dans ce pays. Il lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics mais le Che de l’État risque de déchanter. Car, les magistrats qui sont sensés mener des actions de manière expéditives afin de sanctionner les auteurs des détournements traînent les pieds. Et ce, en dehors de l’intérêt du pays » , a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : » Monsieur Bakonga devait au regard de l’acte commis et la fonction qu’il a occupé,la condamnation de trois ans d’emprisonnement est complaisante. Ce verdict est une réponse inappropriée face à l’opprobre que l’ex-ministre a jetté sur toute une nation. Le juge a pris le planché sans tenir compte de la demande du ministère public qui avait requis 10 ans de prison ferme à Willy Bakonga »
Rappelons que la Lizadeel avait saisi la justice à la fin de l’année dernière sur le dossier du détournement des fonds destinés à la gratuité de l’enseignement. Un dossier qui n’a pas encore été abordé. « Ce que nous déplorons,c’est qu’une plainte depuis le mois de décembre n’a pas suivi une instruction jusque-là. notre justice n’est pas vraiment expéditive face à certains dossiers qui demandent de l’urgence. On devait faire la jonction des deux dossiers( transfert illicite de fonds à l’étranger et détournement des fonds destinés à la gratuité de l’enseignement) pour proclammer la sentence une fois pour toute », a-t-il martelé.
L’ancien numéro 1 de l’ESPT Willy a été condamné jeudi 29 avril à 3 ans de servitude pénale pour “transfert illicite de fonds à l’étranger”. Il est incarcéré actuellement à la Prison Centrale de Makala.