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L’éducation sexuelle en débat à Kinshasa : Josephine Mawete demande à la société congolaise de briser le tabou

Par Héritier Lelo

Le débat sur l’éducation sexuelle secoue l’espace public congolais depuis quelques jours suite à la publication du sextape des élèves de Saint Georges dans la ville province de Kinshasa sur les réseaux sociaux.

C’est dans ce cadre que la vice présidente de la coordination de l’Institut Facultaire des Sciences de l’information et de la communication (IFASIC), Josephine Mawete a pris part la semaine dernière à la conférence  » Twitter Space Live ».

Cette jeune dame estime que les nouvelles technologies de communication, la matière d’éducation et particulièrement l’éducation sexuelle demandent l’implication des tous (l’Etat, les parents, les éducateurs, les encadreurs de jeunes) pour que l’Afrique relève le défis éducatif. Josephine Mawete pense qu’ Il faut briser le tabou.

« J’encadre un groupe de jeunes depuis 2017, et pendant nos séances d’éducation à la vie, la même chose revient. Une enfant te dit carrément, je suis frustrée par ma mère et on a pas le temps ou l’occasion d’échanger sur mes problèmes ou je ne me sens pas à l’aise. Le facteur confiance entre en jeu. L’enfant préfère se retourner vers l’éducation diffuse, celle qu’il trouve non seulement dans la rue mais aussi dans le concept actuel. Celle-ci est représentée par le digital, les téléphones, les mauvais compagnons. Et lorsque cet enfant entre en contact avec ces informations sans vérifier, il s’adonne à des pratiques pas correctes.
Tout ceci arrive à cause d’un manque de bonne éducation de base. Et, la famille se présente depuis toujours comme une cellule de base de la société. Mais quand cette société n’est pas garantie par un bon suivi au niveau de la famille, la jeunesse sera toujours dans des beaux draps », a-t-elle expliqué.

Selon cette femme de média, les parents doivent prendre en mains leurs responsabilités. Cette femme dit être actuellement en quête de repaire. Et ce, à travers les maisons des jeunes en organisant des formations, en tenant des échanges afin de découvrir les désidératas de cette catégorie de la population.

Elle croit fermement qu’il faut regler le problème à la racine. Au niveau national estime-t-elle, l’Etat doit prendre des mesures drastiques pour aussi contribuer à l’éducation des enafants.

« En Egypte par exemple, les enfants à un certain âge n’ont pas le droit de se munir d’un téléphone. Et, lorsque c’est le cas, chaque puce, chaque numéro de téléphone doit être contrôlé.
Nous rentrons dans l’éducation au niveau de l’école, nul n’ignore que l’enseignement nationale a besoin des reformes. Mais que fait l’Etat ? Quelles sont les priorités ? Certes,la pauvreté est là, mais je ne pense pas que ça doit être une raison évidente pour ne pas avoir le temps de suivre de près l’éducation de ses enfants. Il faut aller jusqu’au bout et finir ce que vous avez commencé sans l’enfant innocent qui n’a pas choisi de venir au monde « , a-t-elle conclu.

Rappelons que la thématique de cette conférence était axée sur « la sexualité et Nouvelles technologies, un défi pour l’Afrique conservatrice ».

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