Sommet extraordinaire de Kampala : Kinshasa a plaidé pour la mise en place du programme de production de semences
Par la rédaction
Le sommet extraordinaire de Kampala, qui a débuté le jeudi 09 janvier 2025 et se poursuit jusqu’à ce samedi 11 janvier, en Ouganda, vise à mobiliser davantage d’investissements dans l’agriculture et à renouveler l’engagement des pays africains à allouer au moins 10 % de leur budget national à ce secteur vital.
La République Démocratique du Congo (RDC), représentée par le ministre de l’Agriculture, Grégoire Mutomb, a plaidé lors de la plénière pour l’inclusion d’un programme de production de semences : « Nous demandons ici d’inclure dans le programme la production de semences pour moderniser notre agriculture. La plupart de nos pays n’ont pas de semences de très bonne qualité. Il est temps que nous ayons un programme de production de semences », a-t-il déclaré.
Sous la direction de Félix Tshisekedi, la RDC, également représentée par le ministre d’État à l’Agriculture et à la Sécurité alimentaire, a mis en avant les opportunités d’affaires que présente le pays dans ce secteur. Il a souligné la richesse des ressources congolaises et la position géographique stratégique de la RDC, qui lui confère un rôle potentiel de leader en matière de solutions agricoles en Afrique et dans le monde.
Ce sommet extraordinaire de l’agriculture en Ouganda a pour objectif d’élaborer des stratégies et des actions pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique entre 2026 et 2035. Cette initiative, lancée par l’Union africaine, vise notamment à protéger les agrosystèmes. En RDC, le gouvernement a augmenté de 13 % les ressources allouées à l’agriculture dans le projet de budget 2025. Selon l’Agence Ecofin, la loi de finances de la RDC pour l’exercice 2024 prévoyait un budget de 49 847 milliards de francs congolais (environ 16 milliards de dollars).
Ce sommet revêt une importance vitale, alors que plus de 280 millions d’Africains souffrent de la faim, selon l’Union africaine (UA). Divers facteurs, tels que les systèmes agricoles fragilisés par les chocs climatiques, les conflits et une croissance démographique rapide, contribuent à cette crise alimentaire dont la gravité nécessite des solutions urgentes.