
Ce mardi 17 juin 2025, quatre corps sans vie ont été découverts flottant sur le lac Kivu, au niveau de la localité d’Amsar, dans le territoire de Kabare, province du Sud-Kivu. Trois des victimes étaient enfermées dans un sac, ce qui laisse penser à un crime planifié et exécuté avec préméditation.
La société civile locale, qui a confirmé l’information dénonce une tendance inquiétante d’assassinats et d’abandons de corps dans les eaux du lac.
« Ces corps ont été jetés dans le lac par des personnes inconnues. C’est un meurtre. Nous interpellons les autorités à jouer pleinement leur rôle pour assurer la sécurité de la population », a déclaré Ramaza Ruhundi, membre actif de la société civile.
Depuis plusieurs mois, la région fait face à une recrudescence de crimes violents, souvent non élucidés, dans un contexte d’insécurité croissante depuis l’occupation de certaines zones du Sud-Kivu par les rebelles du M23.
La société civile appelle à une réaction urgente :
« Il est temps que la justice ouvre une enquête sérieuse et indépendante pour identifier les responsables et les traduire en justice. Il faut mettre fin à l’impunité. »
Le phénomène s’étend aussi dans le Nord-Kivu, notamment à Goma et dans le Masisi, où la population vit sous la menace constante d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements et de meurtres non élucidés.