Lors du briefing gouvernemental tenu ce mercredi, le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa Atondoko, a révélé l’ampleur alarmante de la crise sanitaire qui secoue la prison centrale de Kasapa à Lubumbashi. Sur les 2 600 détenus que compte l’établissement, plus de 800 sont atteints de tuberculose, tandis que 1 800 autres bénéficient actuellement d’un traitement préventif.
« Nos compatriotes détenus ne doivent pas être considérés comme des personnes envoyées au mouroir », a martelé le ministre, appelant à la mise en œuvre urgente d’un plan de riposte sanitaire digne de ce nom. Il exhorte l’État à assumer sa responsabilité face à cette situation qui met en lumière les défaillances criantes du système pénitentiaire congolais.
Guillaume Ngefa dénonce des conditions d’incarcération dégradantes, propices à la propagation de maladies infectieuses et incompatibles avec les normes des droits humains.
Face à l’ampleur de la crise, plusieurs ONG tirent également la sonnette d’alarme, appelant le gouvernement à passer de la parole aux actes pour garantir la dignité et la santé des détenus.
Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
