Le secrétariat permanent de l’Union sacrée de la Nation (USN) a officialisé, ce jeudi, le coup d’envoi de la course à la présidence de l’Assemblée nationale. Dans un communiqué publié, la plateforme au pouvoir a invité ses députés nationaux désireux de briguer le perchoir à déposer leurs dossiers complets ce vendredi 24 octobre, au quartier général de l’USN à Kinshasa. Ces candidatures devront impérativement inclure une lettre de motivation et un curriculum vitae (CV) détaillé.
Selon André Mbata, secrétaire permanent et signataire du document, le processus est clair : tous les dossiers déposés seront transmis à Félix Tshisekedi, désigné comme la « haute autorité politique de l’Union sacrée », pour décision finale. Le communiqué précise : « En prévision de l’élection très prochaine d’un nouveau président de l’Assemblée nationale, Prof André MBATA MANGU, Secrétaire Permanent de l’Union Sacrée de la Nation (USN), invite les Honorables Députés membres de l’USN qui sont candidats à ce poste, à déposer au Secrétariat Permanent au plus tard le vendredi 24 octobre 2025 à 11h00′, les dossiers complets de leurs candidatures comprenant notamment une lettre de motivation, un Curriculum Vitae (CV) détaillé et deux (2) photos passeport. Les dossiers reçus seront transmis à la Haute Autorité Politique de l’USN pour décision. » Une fois le choix du chef de l’État arrêté, l’Union sacrée transmettra le nom et le dossier du candidat retenu au bureau de l’Assemblée nationale, en vue de la succession de Vital Kamerhe au perchoir.
Ces démarches interviennent alors que deux postes clés sont vacants au sein du bureau de la chambre basse. Les démissions successives de Vital Kamerhe et Dominique Munongo, respectivement président et rapporteure adjointe, suite à des pétitions déposées à leur encontre, ont ouvert la voie à ce renouvellement. Le président a.i. de l’Assemblée nationale, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, a d’ailleurs récemment annoncé le lancement officiel du processus de remplacement de ces deux membres.
D’après des informations circulant dans les couloirs politiques, l’ancien ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, est pressenti comme le choix de la famille politique de Félix Tshisekedi pour ce poste d’envergure. Boji Sangara a récemment démissionné du gouvernement afin de réintégrer son siège à la chambre basse du parlement, un mouvement interprété comme une préparation à cette candidature.
Cependant, cette perspective d’une désignation par le sommet ne fait pas l’unanimité. Mardi, après la reprise de son siège à l’issue d’une plénière, un groupe de députés nationaux a clairement exprimé son opposition à l’idée d’imposer un président à la plénière. Ces élus insistent sur la nécessité pour les députés nationaux de disposer de « carte blanche » pour élire le candidat de leur choix, soulignant ainsi une tension latente entre la discipline du parti et l’autonomie parlementaire.
Parmi les figures qui se sont déjà déclarées, Christophe Mboso Nkodia, actuel deuxième vice-président de l’Assemblée nationale et plusieurs fois président du Bureau d’âge, a annoncé sa propre candidature à ce poste stratégique, ajoutant une dimension supplémentaire à cette compétition.
S. Tenplar Ngwadi
