actualitésocieté

Assemblée Nationale : prise de bec pimentée entre Mboso et Sesanga

Par Fédor Mongendo 

Le député Delly Sesanga a sévèrement décriée la question de la gestion du budget 2022. Une critique qui a abouti à une dispute dans la salle plénière.

Du haut de La Tribune de l’Assemblée nationale, vendredi 3 décembre, Delly Sessanga a dénoncé la « délinquance financière » dans le chef des autorités du pays.

« Je dis ici, qu’il y a une délinquance dans la gestion de finance publique qui ne peut plus être tolérer et il faut prendre de mesures. Moi j’attendais dans les recommandations qu’il y ait de mesures claires de ce point de vu. Le Ministre de finance ne peut pas nous égarer en disant que la situation est exceptionnelle, elle ne l’est pas. Depuis de dizaine d’année, chaque fois la reddition de compte nous montre que le gouvernement s’en fout. Nous disons nous sommes autorité budgétaire mais le gouvernement s’en fout. La situation n’est pas exceptionnelle, c’est l’habitude. Mais il faut arrêter cette habitude, elle est mauvaise et c’est une délinquance », avait-il déclaré.

Les propos du président de l’Envol n’a pas laissé indifférent Christophe Mboso qui a demandé au député de les  retirer. Cependant le député Sessanga n’a pas honoré la parole du président de l’Assemblée Nationale.

« Retirez ces propos… Vous avez pas à qualifier tout un gouvernement de délinquance ici… Vous vous êtes même délinquant alors », répliquait Christophe Mboso.

Au sortir de cette séance pléniere, interrogé par les professionnels des médias, Delly Sesanga a dévoilé la mascarade de la chambre basse du parlement.

« Nous n’avons pas de loi de finances dans ce pays. Tout est fait dans la délinquance financière. Une gouvernance à col blanc de ceux qui gouvernent ce pays. Le parlement fait semblant de faire une loi de finances, que le gouvernement détricote derrière. Dans ces conditions, le peuple congolais ne peut rien attendre d’un budget qui est voté dans ces conditions si on ne sanctionne pas ceux qui gouvernent et qui détournent les crédits qui sont alloués au parlement à des tâches d’intérêts collectifs », a expliqué Delly Sesanga

Et d’ajouter: « ce parlement est devenu une religion avec un pape qui ne croit en rien. C’est un parlement où le débat n’a pas lieu. On m’a retiré la parole sur le fait d’avoir dénoncé la délinquance des autorités publiques dans les détournements des fonds publics par rapport aux affectations qui leur sont assignées. C’est une gravité extrême dans un pays, une démocratie ».

En répondant à une question sur l’accrochage avec le président de l’Assemblée Nationale, le Président de l’Envol a laissé entendre que Mbosso est « un voyou ».

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page