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Meurtre de Chérubin Okende : le trio Matata, Sessanga et Katumbi exigent une réunion urgente sur la sécurisation des candidats à la prochaine élection présidentielle (communiqué)

Par Felly Luyindadio

L’assassinat du porte-parole du parti Ensemble pour la République fait l’objet d’un communiqué de presse publié conjointement, ce vendredi 14 juillet, par trois leaders de l’opposition dont Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sessanga, respectivement président d’Ensemble pour la République, du LGD et d’Envol.

Dans ce communiqué, ces trois leaders de l’opposition affirment la thèse selon laquelle Chérubin Okende s’était rendu à la Cour Constitutionnelle. Toutefois, ce dont ce communiqué ne fait pas mention, c’est la version selon laquelle Chérubin Okende aurait envoyé son garde du corps déposer la lettre pendant que lui-même restait dans sa voiture.

« L’honorable Chérubin Okende a été invité par Monsieur Lumu Mbaya Sylvain, juge à la Cour constitutionnelle, au motif d’une séance de travail relative à la déclaration de son patrimoine après son départ du Gouvernement. Présent devant le bâtiment de la Cour Constitutionnelle, il a été enlevé par des hommes armés et amené dans une destination inconnue jusqu’au moment de sa mort », lit-on dans ce communiqué.

Dans un point de presse tenu le même jeudi, la Cour constitutionnelle a indiqué que la lettre sollicitant le report de cette séance de travail n’était pas amenée par Chérubin Okende mais, plutôt par une autre personne que les premières enquêtes de la police identifient comme le garde du corps de l’ancien ministre des transports. D’après la cour constitutionnelle, le « garde du corps » a déposé la lettre dans moins de deux minutes. Cependant, selon une certaine version des faits, ces « deux minutes » ont servi aux prétendus criminels d’enlever Chérubin Okende dans sa propre voiture. Par ailleurs, les trois leaders montent au créneau et condamnent ce qu’ils qualifient « d’acte odieux». Ils relient ce « crime » au « discours officiel du régime attentatoire aux droits de l’homme et négationniste des libertés publiques ».

Enquête judiciaire

Matata, Sessanga et Katumbi disent espérer à une « enquête rapide, transparente et contradictoire ». Néanmoins, les trois opposants n’ont pas manqué de déplorer le niveau de l’insécurité qui s’accroît dans la ville de Kinshasa.

« Nous sommes forcés de constater que la dégradation de la sécurité de nos concitoyens s’amplifie dans notre pays, encouragée par l’impunité et banalisation du respect des garanties légales de procédures pénales. L’intensification de la traque contre les opposants conduit aux dérives des atteintes contre les membres des partis d’opposition ainsi que les mouvements de la société civile qui ne partagent pas le bavardage optimiste du pouvoir », écrivent-ils dans ce communiqué.

C’est ainsi que ce trio exige la convocation d’une « réunion urgente pour discuter sur les conditions optimales pour tous d’exercer librement les activités politiques en toute quiétude », tout en réclamant la sécurisation de tous les candidats à l’élection présidentielle prochaine jusqu’à la publication des résultats de ce scrutin.

Rappelons que l’ancien ministre des transports, Chérubin Okende, a été retrouvé mort, jeudi, dans sa voiture, à Kinshasa. Son corps criblé des balles et sans vie a été dépêché vers la morgue de l’hôpital du cinquantenaire. Ce vendredi, lors de la réunion du conseil des ministres, quelques minutes de silence ont été observées en sa mémoire.

En outre, le gouvernement a mis en place une commission d’enquête pluridisciplinaire en vue de « faire la lumière » sur les circonstances de cet assassinat. Entre temps, le garde du corps de Chérubin Okende est aux arrête pour des raisons d’enquêtes, car étant la dernière personne à avoir côtoyé l’illustre disparue.

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