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Processus électoral : Entre le scepticisme de l’opposition et les garanties du régime Tshisekedi, le peuple congolais victime de la loi du plus fort [Analyse]

Par Samuel Nagwedji

À six mois du scrutin, l’ambiance du jeu électoral s’avère calcinée par des positions plus ou moins bouleversantes, au point d’enfoncer plus d’un des congolais à la pensée sceptique de l’avenir du Congo selon laquelle, « le Congo n’aura jamais de bonnes élections, à la limite crédible au sens propre du terme ».

Depuis que « l’homme politique congolais » s’est accordé à engager le pays dans la voie démocratique à Sun City en privilégiant les élections comme mode d’accession au pouvoir, le congolais lambda entend toujours la même musique : tricherie, corruption, etc.

Et alors ? la « conscience politique congolaise veut que tout se dessine au rythme d’une théorie machiavélique voulant aussi tout manipuler pour un compte subjectif.

Pour l’échéance électorale de 2023, les parties prenantes sont aussi loin d’appréhender la nécessité du jeu démocratique dans un pays labelé du « tiers monde ». Chacune des parties tire les draps de son côté. Ces parties prenantes, justement, ne s’accordent pas sur certains rouages du principe électoral en jeu. Selon la majorité, les élections de 2023 peinent d’une couverture d’esprit de crédibilité pouvant les mettre tous d’accord.

Que faut-il faire alors que le temps, comme toujours n’est pas un allié sûr dans l’histoire de commun des mortels ?

Seule la volonté, disait Charles Osgood, homme de science américain, peut changer le paradigme de l’exercice électoral, car, pensait-il, les élections crédibles constituent le seul espoir pour le souverain primaire qui, par souci du bien être de la Cité, a légué la gestion à un groupe afin que ses problèmes trouvent gain de cause.

Malheureusement, les calculs et toujours les calculs politiciens égoïstes, abusent la confiance d’un peuple meurtri par les conditions de vie précaires.

Comme qui dirait, quand l’organe habilité à organiser les élections en République Démocratique du Congo, la CENI, prêche le réalisme par ses actions et sa communication, l’opposition accentue le scepticisme de plus d’un des congolais. Et, le régime Tshisekedi n’a autre choix que de s’aligner à tout vent qui vient de la CENI, dans l’objectif de montrer sa responsabilité politique dans l’action gouvernementale à soutenir l’effectivité du processus électoral. La suite logique des évènements, et des postures de tous les camps concernés rencherissent le dualisme politique, cette fois là dans un sens négatif.

Au delà d’une bipolarisation politique normale dans un contexte de course au pouvoir, la population demeure une orpheline héritière frappée par malheur, d’une part de la cécité de conscience et d’autre part, par « l’aventure » de ceux qui s’affirment élites.

Peut-on placer un mot sur le jeu démocratique en RDC ? La tâche n’est pas facile, à l’heure où le faux se mélange du vrai, et que la réalité se confond aux rêves et aux promesses à fleurs de peau. Ce qui s’impose dans pareille situation, c’est le dicta du plus fort et de celui qui songe les points de son carnet.

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