Dans son rapport 2019 sur la démocratie dans le monde, qui vient d’être publié, l’Economist Intelligence Unit (EIU) classe la République Démocratique du Congo à la 50e position sur 50 pays africains pris en compte ceci malgré les avancées démocratiques enregistrées depuis l’alternance politique constatée au sommet de l’État.
Patrick Civava président national de l’ADN, Alliance de Démocrates pour une Nouvelle république, membre de la dynamique pour la vérité des urnes(DVU) et de la plate plate-forme politique lamuka,estime que ce qui s’est passé en RDC avec les élections du 30 décembre 2018 n’a jamais été réalisé en Afrique,et quoi de normal que la RDC se retrouve dernier sur le plan des avancées en démocratie.
«Nous sommes dans un pays où les élections étaient organisées, un camps constatant sa perte décide de bloquer le processus et publier une liste de pseudo députés nationaux, pseudo députés provinciaux et d’un pseudo président de la république, connaissez vous un seul Etat africain qui s’est comporté de la sorte dans l’histoire de l’humanité ?» s’est-il interrogé.
Les Seychelles, le Soudan du Sud, la Somalie et Sao Tomé-et-Principe ne figurent pas dans ce hit-parade. Pour rappel c’est depuis 2018 que la République Démocratique du Congo occupe la dernière place du classement.
Patrick Civava regrette également le faite que la CENI et son président Corneille Nangaa se sont arrêtés à la proclamation sans passer à la publication des résultats bureau par bureau telle que la loi l’exige à l’article 78 de la loi électorale. Le leader de ADN et cadre de Lamuka s’interroge si c’est par refus de publier? ou par manque de données à publier ? que la CENI n’a pas publié des résultats selon les règles électorales et constitutionnelles. «Je pense que le contexte actuel de notre pays mérite que nous soyons classé comme le plus mauvais élève en terme de démocratie» a-t-il conclu.
Rappelons que, l’Indice de la démocratie de l’EIU se base sur cinq familles de critères à savoir : le processus électoral et le pluralisme, les libertés civiles, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique, et la culture politique. Celles-ci permettent de classer les pays selon quatre types de régimes à savoir « pleine démocratie », «démocratie imparfaite », « régime hybride » et « régime autoritaire ».
Padou Kakudji