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RDC : L’exportation de l’énergie électrique du Grand Inga au centre de la matinée scientifique du CES-UDPS.

Par Dieu-merci

Le Corps d’Elite Scientifique de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social CES-UDPS a tenu sa matinée scientifique habituelle le jeudi 11 avril dernier en son siège situé sur la 7ème rue Limete résidentiel avec comme thème ; La RDC peut-elle, comme on entend, exporter l’énergie électrique du Grand Inga ?

L’intervenant du jour, le Professeur Jean-Marie Beya Kamba a fait savoir à la presse qu’il a démontré par cette occasion que lorsque le Grand Inga deviendra opérationnel, la RDC ne peut pas chercher à exporter son énergie électrique dont la capacité est largement insuffisante par rapport aux besoins d’industrialisation du pays, un rêve du Chef de l’État qu’il a exprimé lors de son dernier séjour en Chine.

Le Coordonnateur scientifique du CES-UDPS a précisé que les potentialités hydroélectriques de la RDC sont évaluées à 100 GW et 70 GW pour l’énergie solaire.

Ces chiffres constituent seulement 1/3 de ce dont la RDC a besoin pour devenir un pays émergent a-t-il prévenu.

Le Professeur Jean-Marie Beya Kamba, Doyen de la Faculté de Polytechnique de l’Université de Kinshasa, a jugé insensé de penser à exporter de l’énergie qui au départ est en quantité insuffisante pour répondre aux besoins de l’industrialisation nationale, de création d’emplois et de permettre à la population de jouir pleinement de la desserte en électricité.

Il a démontré également que l’accès à l’électricité pour tous, passe par l’industrialisation, la création d’emplois dans les industries, les commerces, le transport ainsi que tous les secteurs qui utilisent le courant électrique.

Le Professeur Jean-Marie Beya a fait savoir en outre, que l’énergie hydroélectrique et solaire ne suffisent pas pour satisfaire le besoin énergétique des industries et du pays en général.

Il faut pour remédier à cela poursuit-il, recourir à d’autres alternatives notamment le pétrole, le nucléaire, la biomasse et autres.

Il termine par considérer inconcevable de songer à exporter l’énergie électrique alors que partant d’un tableau comparatif, à titre d’exemple, la Chine produit 8500 térawattheure TWH par an, l’Afrique du Sud plus de 200 TWH, le Nigeria et l’Égypte également autour de 200 TWH alors que la RDC ne dispose que 11 TWH l’an.

Pour sa part, le Professeur Elysée Ilunga a rappelé que le CES-UDPS a consacré cette année 2024 aux thèmes relatifs à l’industrialisation de la RDC.

Le Coordonnateur scientifique adjoint du CES-UDPS a indiqué que nous ne devons pas oublier que pour améliorer l’accès à l’électricité de la population, il faudra que les industries qui sont des grandes consommatrices, soient en priorité servies parce que dans la production de l’électricité, la population ou les ménages n’accèdent qu’à plus ou moins 25% de la production globale a-t-il affirmé.

Selon lui, il faudra que les industries qui consomment plus d’énergie électrique puissent exister pour que les ménages aient accès à cette denrée devenue rare en ces jours.

Voilà le bien-fondé de ce thème, de montrer qu’au stade actuel, la RDC ne peut pas exporter le courant électrique a conclu le Professeur Elysée Ilunga.

Alain MUZI

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