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RDC: Maitre Mbokolo s’oppose à la suspension des travaux parlementaires dans les provinces

Alors que les travaux préparatifs pour la tenue de la conférence des gouverneurs que présidera le Chef de l’État du 28 au 29 décembre 2020, vont bon train, le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur Gilbert Kankonde suspend toutes les activités dans les assemblées provinciales.

Il a, dans un communiqué officiel ordonné le report immédiat de toute initiative parlementaire susceptible de conduire à une motion de censure ou de défiance contre les Gouverneurs des provinces pour raison de sûreté intérieure et respect des droits de la défense et la nécessité de la régularité possible pour les initiatives parlementaires dirigées contre les Gouverneurs en voyage à Kinshasa.

Selon Maître Mbokolo Edmond cette décision est une obstruction car dit-il: « En analysant ce message officiel, nous sommes arrivés à comprendre sans nul doute que les motions de censure et défiance sont des initiatives parlementaires prévues par la constitution et la loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des Provinces ».

Pour cet avocat du barreau de l’équateur, «nulle part dans les deux textes sus évoqués on reconnaît au Ministre de l’intérieur d’exiger le report de toutes initiatives visant la destitution des Gouverneurs des provinces. Nulle part on lui reconnaît le pouvoir ou le droit de frapper de nullité absolue une motion de censure ou de défiance. Nulle part, on lui reconnaît le pouvoir ou droit de défendre les droits de la défense des Gouverneurs des provinces.Nulle part on lui reconnaît le pouvoir ou droit d’apprécier la régularité des motions de censure ou de défiance », insiste-t-il.

« La constitution de notre pays et la loi sus visée ainsi que les règlements intérieurs des assemblées provinciales prévoient une procédure appropriées lorsqu’il s’agit d’examiner une motion », a-t-il dit dans ses mots de conclusion.

Un autre son de cloche !

Pour Maître Dody Biokisa, « il n’y a aucune violation. La sûreté nationale est une notion complexe nécessitant même la violation des droits fondamentaux », a-t-il fait savoir.

 

HERMES KAZADI/Stagiaire

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