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RDC: Pourquoi pas Colette Tshomba pour diriger l’Assemblée nationale ?

Après la chute du bureau de Jeanine Mabunda, au sein de l’Assemblée nationale, le 10 décembre 2020, une question s’invite au débat, à savoir : Quelle personnalité parlementaire (Député, e) pourrait, ou a le profil d’occuper à nouveau la présidence de la chambre basse du Parlement ?

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda a quitté le perchoir de la chambre basse du Parlement avec 281 voix contre sa présence sur 484 députés présents dans la salle, c’est-à-dire, les députés nationaux de toutes tendances confondues ont contribué à la destitution de celle qui a été surnommée : La fille aînée de l’alternance. Pourtant, sa famille politique était présente dans la salle des congrès de l’Assemblée Nationale pour essayer de renverser la tendance et maintenir la leur à la tête de la deuxième institution du pays. Mais cela n’a pas été possible vu la détermination des députés nationaux qui ne juraient que par l’éviction de Mabunda et toute sa suite.

Ainsi, certains acquis de l’alternance pacifique étant à préserver coûte que coûte, nous plaisons d’un changement poste pour poste. C’est-à-dire, une femme en remplacement d’une autre femme à la présidence de l’Assemblée Nationale. Ceci pourrait également s’inscrire dans la pratique de la continuité de l’État et attachement aux valeurs démocratiques.

À ce niveau aussi, une autre question s’invite au débat, à savoir : Quelle est la femme idéale (Députée) qui sera à mesure d’assumer ses responsabilités à la présidence de l’Assemblée Nationale après la destitution de Mabunda ?

La méritocratie, compétence ainsi que la fidélité étant les critères de choix, l’honorable Colette Tshomba répond bel et bien à tous ces critères et fait l’unanimité pour diriger la chambre législative de la RDC.

Colette Tshomba a un parcours magnifique pour diriger l’Assemblée nationale?

Avant de commenter sur son cursus scolaire et réalisations au pays, elle est très appréciée par ses collègues députés.

À la fin ses études universitaires au sein de l’ISTI à l’époque , Colette Tshomba est retenue avec quatre collègues, à l’issue d’une sélection draconienne comme téléspeakerine à l’Office Zaïrois de Radio et Télévision (OZRT), aujourd’hui Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC). Très vite elle gagne ses galons de journaliste, en intégrant la direction des informations TV, ou elle s’occupe des reportages. Sa rigueur dans le travail, son professionnalisme paient, et elle se voit proposer la présentation de la grande édition du journal télévisé sur la chaîne nationale, le graal, dans le métier.

Elle partage également son expérience au sein de cabinet politique en tant que conseillère en charge de la communication.

Patronne de presse
Mais très vite pour cette femme active, le cocoon dans lequel elle se trouve, lui pèse, il lui faut relever un autre défi. L’occasion lui est offerte avec la tenue du Dialogue inter Congolais de Sun City, en République sud Africaine.

 

L’honorable Tshomba a de couvrir l’évènement, mais pour son propre compte. Elle crée alors son propre, journal, c’est le quotidien UHURU. Celui-ci s’affirme très vite et trouve sa place dans un univers où pourtant les titres foisonnent. Au quotidien Uhuru , vient s’ajouter un autre titre , c’est AWA, le premier magazine féminin congolaise , qui fait sien la problématique du Gender et le combat de la parité en RDC.

C’est donc une Colette Tshomba patronne de presse , et présidente de l’Association des Femmes des Medias du Congo (AFEMCO) qui est coptée pour le compte de la société civile , pour intégrer le parlement mis en place en Rd Congo pendant la période de transition et regroupant toutes les factions politiques.

Parcours politique

Y acquiert-elle le virus de la politique ? Toujours est-il qu’elle se présente comme candidate députée dans la circonscription de la Funa, lors des premières élections générales libres qui sont organisées en 2006. Elle est largement élue et peut ainsi siéger à l’Assemblée Nationale en tant que députée élue de Kinshasa. Dans la foulée, elle est nommée au gouvernement dirigée par le premier ministre Gizenga , en qualité de vice ministre chargée des Congolais de l’Etranger.

Elle y restera pendant 3 ans, voyageant, multipliant les rencontres, les séminaires et autres conférences, dans le but de pousser les congolais de l’étranger à venir participer à la reconstruction nationale. Expérience ministériel qu’elle relatera dans un ouvrage,  » reconstruire la RD Congo, avec les Congolais de l’Etranger ; axes stratégiques et principaux défis  » Elle quitte le gouvernement en mars 2010, mais reste active sur le terrain politique, et aussi celui associatif, au sein de l’ONG,  » Solidarité et paix pour tous  » (Solpat).

Elle s’occupe ainsi d’un projet de micro crédit pour 300 femmes qui sont initiées et encadrés dans la création d’un petit commerce. De nouveau candidate aux législatives, dans la IIème circonscription de Kinshasa, celle de la Funa, elle retrouve son siège et est l’unique femme élue sur plus de 350 candidatures féminines, sur les 1200 candidats qui ont postulés dans cette circonscription. Surnommée la  » reine de la Funa  » par ces électeurs, pour son attachement et son amour envers sa circonscription, Colette promet encore plus d’engament envers ses électeurs pour cette nouvelle législature.

Vu son cursus politique et parlementaire, sa crédibilité, sa loyauté et sa constance, Colette Tshomba regorge le profil idéal pour remplacer l’ancienne présidente de l’Assemblée national. L’unanimité tant parlementaire que nationale se dégage autour d’elle. C’est ainsi que nous plaisons une fois de plus pour qu’elle soit portée candidate à la Présidence de l’Assemblée Nationale en remplacement de l’honorable Jeanine Mabunda

Voici une autre occasion en or qui se présente pour faire preuve de maturité politique et cela fera de vous, les Grands Hommes d’État.

 

Héritier Lelo

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