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Santé : Ouverture d’un atelier d’évaluation externe conjointe sur le règlement sanitaire international en RDC 

Par Alain Muzi

Un atelier d’évaluation externe conjointe des capacités minimales requises au titre du règlement sanitaire international en RDC se tient, du 23 au 27 octobre 2023, à Kinshasa.

En ce premier jour des travaux, le professeur Lo Baidy, consultant à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a reconnu, devant la presse, que cet atelier est un exercice d’évaluation externe conjointe pour la mise en oeuvre des règlements sanitaires internationaux. Il s’inscrit dans le cadre de la réponse aux urgences de la santé publique pour aider le pays à élaborer des plans d’action pour prendre en compte tous les aspects de prévention et de riposte aux urgences de santé publique. Il aide également les pays à préparer l’évaluation de leurs situations par rapport aux urgences et l’équipe d’évaluateurs externes en partenariat avec la partie nationale pour s’accorder sur les points forts, faibles et les priorités pour permettre d’élaborer un plan qui soit cohérent pour prendre en charge les événements de la santé publique.

Pour sa part, le conseiller technique chargé d’évaluation des risques et préparation aux urgences au Bureau régional de l’OMS, Freddy Banza Mutoka, a précisé que c’est un atelier important qui doit aider le pays à évaluer ses capacités minimales en terme de la mise en oeuvre de toutes les dispositions du règlement sanitaire international.

Il a par ailleurs poursuivi en affirmant que si ces capacités sont évaluées, il va découler de cet atelier des recommandations et actions prioritaires qui vont permettre au pays de renforcer ses capacités et d’être à mesure de répondre aux urgences de la santé publique et couvrir ainsi tous les aspects directement sanitaires internationaux dans le cadre de l’approche « Une seule santé » qui va tenir compte des urgences dans le secteur animal, environnemental et de la santé humaine.

Freddy Banza Mutoka a conclu en indiquant qu’à la fin de l’atelier, les recommandations vont pouvoir aider les 19 domaines techniques évalués en s’interrogeant sur ce qui n’a pas bien évolué depuis la dernière évaluation et où il faut renforcer enfin que les urgences de la santé publique n’empêchent pas la circulation des personnes et leurs biens et que cela n’entrave aucun mouvement tel que recommande le règlement sanitaire international.

De son côté, le responsable de la préparation, gestion des urgences et surveillance épidémiologique à la CEEAC- Libreville, le professeur Serge Emaleu, a fait savoir que cet atelier évoque les questions liées au financement du système de santé. Il s’agit de savoir si les pays sont capables de mobiliser les fonds propres alloués à la préparation à la riposte aux urgences de la santé publique. Il est question d’établir une ligne de démarcation entre les fonds propres du pays et les fonds dépendants des bailleurs internationaux.

Il a émis le souhait que les pays respectent la déclaration d’Abuja qui demande aux Nations de financer à la hauteur d’au moins 15% de leur PIB le système national de santé.

Il a souligné que ce point a été objet d’un débat houleux sur la différence à établir entre la ligne budgétaire réservée à la santé dans le budget de l’Etat voté au parlement et le financement des urgences dépendant des bailleurs internationaux.

La solution que préconise le professeur Serge Emaleu est que les pays eux-mêmes doivent avoir leurs moyens de riposte aux urgences.

Il est question d’avoir les fonds « autochtones  » pour être prêt à riposter face aux urgences de la santé publique.

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