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RDC : à Kinshasa, Ivon Muya partage sa vision sur la notion des conflits

Par Neville OB

Doctorant en études de conflits à l’Université Saint-Paul d’Ottawa au Canada, Yvon Muya a partagé sa vision des conflits, ce samedi 29 juillet, lors d’une conférence-débat organisée à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), à Kinshasa.

Pendant plus ou moins une heure, il a parlé des « Conflits et violence : typologie et processus » tiré de son ouvrage « La révolution congolaise, Kabila, la rue et l’alternance ». Et ce, avant une série des questions et réponses avec le public.

« C’est une occasion de partager notre vision sur la notion des conflits. Il est important d’avoir les bases sur la notion des conflits pour les journalistes, les étudiants en journalisme et sciences politiques. Car, les journalistes et les analystes traitent les conflits quasiment tous les jours. Ceci est tiré de mon ouvrage qui analyse un conflit qui a existé ; un conflit qualifié de troisième mandat. En effet, nous mettons à la disposition des chercheurs et analystes des outils pour comprendre les conflits.
Et la meilleure manière de les comprendre, c’est de voir ce qui s’est passé afin de savoir comment faire pour que la violence d’hier ne se reproduise », a dit Yvon Muya.

Poursuivant son intervention mi-littéraire, mi-scientifique, cet ancien journaliste a évoqué quelques types de conflits et les canaux d’évolution.

« Pour mieux comprendre les conflits, il faut les associer à un régime. Et il y a plusieurs  sources des conflits politiques et violences politiques. Nous avons principalement des doléances, l’insécurité et la cupidité. Pourquoi parlons-nous du conflit ?
C’est parce qu’il fait partie de notre quotidien. Il faut savoir aussi que les partis politiques sont des catalyseurs des conflits », a-t-il expliqué.

*Quid du conflit de l’EST de la RDC*

Répondant à une question sur le conflit que connaît la RDC depuis plus d’une décennie dans sa partie orientale, Yvon Muya fait savoir que le conflit de l’EST de la RDC est multidimensionnel.

« La solution passe par un travail à long terme qui doit être engagé. Il faut cartographier en identifiant les différentes parties impliquées dans ce conflit. Quels sont réellement les groupes armés impliqués ? (Il ne suffit pas de parler d’une centaine de groupes armés). Quelles sont leurs revendications ? (Cela ne peut pas se faire via un seul dialogue). Il  faut aussi se poser la question de savoir :  derrière les groupes armés, qui sont ceux qui leur vendent des armes ? », s’est-il interrogé.

« C’est un travail de fond qui peut prendre beaucoup de temps. Moi je prône les solutions pacifiques face à ce conflit. Par dessus tout,
Il faut construire un pays capable d’assurer sa protection sur toute l’étendue du territoire national. Lorsque je parle du régime, je vois la forme de gouvernance. Il ne faut pas réprimer les conflits. Il faut les laisser s’exprimer. En les laissant s’exprimer, on parvient parfois à trouver des réponses à ces conflits là », a conclu ce scientifique.

Il sied de noter que son  livre « La révolution congolaise, Kabila, la rue et l’alternance », a été édité en France. Pour s’en procurer, il suffit d’entrer notamment en contact avec son équipe, aller sur Amazon et/ ou à la maison Snack en France.

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