Dans une correspondance datant du 01er juillet 2023 qui circule depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, le président de la CENI invite le sénateur à vie Joseph Kabila à un entretien notamment sur des questions électorales, comme cela a été le cas avec le groupe des quatre leaders de l’opposition ainsi que le président du parti politique Nouvel Élan.
Cependant du côté du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), l’on ne digère pas cette invitation. Ferdinand Kambere, cadre du parti et l’une des personnalités rapprochées de Joseph Kabila, qualifie de distraction cette démarche.
« C’est une distraction. Kadima ne connaît pas l’adresse de Kabila. Aussi, il n’a ni qualité ni autorité d’inviter Kabila », a-t-il affirmé. Le camps Kabila s’enflamme et conteste Denis Kadima, car, dit-il, que c’est lui le vrai problème qui puisse perturber l’effectivité des élections. « Dénis Kadima doit démissionner afin de faciliter la recomposition la CENI ». C’est la déclaration de Ferdinand Kambere.
Au mois de Mars, le Front Commun pour le Congo (FCC), regroupement politique dirigé par Joseph Kabila, avait exigé la suspension du processus d’enrôlement qu’il jugeait d’être corrompu. Le FCC avait évoqué des questions de sécurité dans l’Est qui était à la base de la mise à l’écart de certaines populations du processus d’enrôlement. Ce que reprochait le FCC à la CENI était le manque d’inclusivité.
Selon la CENI, ces consultations entamées avec les différents leaders des partis et regroupements politiques, en marge du lancement officiel des opérations de réception et traitement des candidatures pour la députation nationale, visent à harmoniser les perceptions des uns et des autres autour du processus électoral en cours.
Le président de la Centrale électorale, Denis Kadima, a ouvert cette série des consultations en recevant le 30 juin dernier, le groupe des quatre leaders d’opposition à savoir Matata Ponyo, Delly Sessanga, Martin Fayulu et le représentant de Moïse Katumbi. Dénis Kadima s’est, en suite, entretenu, le lundi 03 juillet dernier, avec le président du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzitu, qui exigeait que l’enrôlement des électeurs de Masisi, Rutshuru et Kwamouth soit effectué avant d’aller aux élections générales de décembre 2023.
