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Justice : La CENCO s’oppose à la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC

Par Lionel Kibuluku

Les membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ont rejetté la décision de la levée du moratoire sur la peine de mort.

Dans une déclaration lue vendredi 22 Mars, les prélats catholiques estiment que cette mesure viole plusieurs principes liés à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens.

Cependant, ils appellent le gouvernement congolais à mettre en place un système de détention plus drastique pour sanctionner les coupables selon les prescrits de la loi.

« Au vu de ce qui précède, guidés par la conviction que chaque vie est sacrée et que la dignité humaine doit être préservée, nous exprimons un refus catégorique du recours à la peine de mort. À cet effet, nous recommandons au gouvernement d’abolir la peine capitale pour tous les crimes. En effet, la répression de tout crime, bien qu’essentielle, au lieu de viser l’élimination de ses auteurs, devrait avoir pour but la rééducation de la personne; instaurer des systèmes de détention plus efficaces et améliorer les conditions carcérales des détenus; former une police de proximité pour lutter contre le phénomène des enfants des rues et des gangs de hors-la-loi, dits Kuluna », a déclaré Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani et président de la Cenco.

Le moratoire sur l’exécution de la peine de mort a été levée, mercredi 13 Mars, par la ministre de la Justice Rose Mutombo s’apparente comme une alternative pour la République de « se débarrasser des traîtres au sein de l’armée, ainsi que les auteurs de banditisme urbain entraînant la mort d’homme », indique la note circulaire N°002/MME/CAB/ME/MIN/J&GS/2024, relative à la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en République Démocratique du Congo.

Depuis cette annonce, les réactions fusent de partout pour dénoncer « la dérive autoritaire » pour certains et « l’installation d’une dictature » pour d’autres. Plusieurs opposants opposants estiment que cette mesure bloque le principe de la sacralité de la vie qui est garantie par la constitution.

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