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Grève des chauffeurs à Kinshasa : « Je ne comprends pas comment l’État peut imposer des décisions en ignorant totalement les réalités de la ville », déclare un conducteur

Par Pi Tiem’s

Un matin sans bus plonge la capitale congolaise dans le chaos, alors que les chauffeurs de bus ont décidé, ce lundi 20 janvier 2025, de faire grève pour exprimer leur mécontentement face à la nouvelle tarification des transports imposée par le gouvernement provincial.

Lors d’une visite de la rédaction du média Congopresse.net pour s’enquérir de la situation, le tableau apparaît désastreux : des arrêts de bus bondés, où des centaines de Kinois attendent désespérément un moyen de transport.

Les chauffeurs, maillons essentiels du système de transport public à Kinshasa, dénoncent des tarifs qu’ils jugent trop bas et déconnectés des réalités locales. Parmi leurs griefs figurent les embouteillages récurrents, l’état désastreux des routes, la hausse du prix du carburant et les tracasseries policières. En réaction à cette décision, les bus ont déserté les rues, laissant des milliers de passagers désemparés.

« Je ne comprends pas comment l’État peut imposer des décisions en ignorant totalement les réalités de la ville. Tout a changé ici : les routes sont en mauvais état, les embouteillages sont devenus inévitables et, surtout, les tracasseries policières sont le véritable quotidien des chauffeurs », a déclaré un conducteur venu observer le déroulement de la grève.

Un impact direct sur la population

Les conséquences de cette grève sont immédiates. Les routes, d’ordinaire saturées de véhicules, sont ce matin inhabituellement calmes. Pendant ce temps, des usagers des transports publics, désorientés, cherchent en vain des alternatives pour se rendre à leur travail ou à leurs activités quotidiennes.

Face à cette situation, les syndicats de chauffeurs appellent le gouvernement à reconsidérer la nouvelle tarification et à ouvrir un dialogue constructif. Ils soulignent que ces décisions unilatérales ne font qu’aggraver les conditions de vie des Congolais, déjà fragilisées par des difficultés économiques persistantes.

Un bras de fer à suivre

La grève des chauffeurs met en lumière les tensions croissantes entre les autorités provinciales et les travailleurs du secteur des transports. Les prochaines heures s’annoncent décisives pour déterminer si un compromis peut être trouvé afin de rétablir la normalité dans les rues de Kinshasa.

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