
La situation des enfants en Ituri, province de la République Démocratique du Congo (RDC), est alarmante. Depuis 2017, plus de 700 000 d’entre eux sont directement affectés par les conflits armés, principalement dans les territoires de Djugu et d’Irumu. À l’occasion de la Journée internationale de l’Enfant africain, la coordination provinciale de la société civile a lancé un cri d’alarme sur la précarité dans laquelle vivent ces jeunes, souvent privés d’accès à l’éducation et aux soins essentiels.
Dispersés à travers plus de 60 sites de déplacés, ces enfants vivent dans des conditions déplorables. Nombre d’entre eux sont hébergés par des familles d’accueil, tandis que d’autres errent dans les rues de Bunia, chef-lieu de la province, et à Komanda. En plus de faire face à un manque cruel de vivres, de soins médicaux et de vêtements, la majorité de ces enfants n’a pas mis les pieds à l’école depuis sept ans, compromettant ainsi leur avenir.
La coordination provinciale appelle les autorités congolaises et leurs partenaires internationaux à prendre des mesures urgentes pour garantir les droits fondamentaux de ces enfants. « Cette journée dédiée à l’enfance africaine doit être un appel pressant aux institutions nationales et internationales pour qu’elles prennent à bras-le-corps la situation de détresse des enfants dans l’Est de la RDC », a déclaré Dieudonné Lossa, président de la coordination provinciale.
Les violences armées continuent de sévir dans la région, et les conséquences sur les enfants sont dévastatrices. Beaucoup d’entre eux sont enrôlés de force dans des groupes armés ou contraints de travailler dans des carrières minières, ce qui constitue une grave violation de leurs droits. « Il est impératif que nous mettions fin à ces pratiques inacceptables et que nous proposions des solutions durables pour offrir à ces enfants un environnement propice à leur épanouissement », a-t-il ajouté.