
L’élection du nouveau président de la Cour constitutionnelle, prévue le 20 juin 2025, suscite déjà des spéculations. Le président sortant, Dieudonné Kamuleta, peut briguer un second mandat, mais la juge Marthe Odio, proche du chef de l’État, est pressentie pour lui succéder.
Le président sortant de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a officiellement informé le président de la République de l’échéance de son premier mandat, qui arrive à son terme le 22 juin 2025, date de son investiture par ordonnance présidentielle. Cette échéance rend nécessaire l’organisation d’une élection pour désigner son successeur.
« À cet effet, la plénière des membres de la Cour a décidé de procéder à l’élection du président de la Cour constitutionnelle. Celle-ci se tiendra le 20 juin 2025 », précise la correspondance adressée au chef de l’État.
Conformément à la loi organique régissant la Cour constitutionnelle, le président est élu par ses pairs pour un mandat de trois ans, renouvelable une seule fois. Dieudonné Kamuleta a donc la possibilité de se représenter.
Cependant, selon certains analystes, la tendance serait à l’élection de Marthe Odio, issue du quota présidentiel. Ancienne première présidente du Conseil d’État, Marthe Odio a prêté serment comme juge à la Cour constitutionnelle le 11 février 2025, en remplacement de Jean-Pierre Mavungu.
La postulation est ouverte à tout membre de la Cour. Le candidat doit déposer sa candidature personnellement et par écrit devant un bureau ad hoc. L’élection se déroule au scrutin uninominal et secret, à la majorité absolue des suffrages exprimés des membres présents et votants.
Les résultats sont ensuite transmis au président de la République, qui prend l’ordonnance d’investiture du nouveau président de la Cour constitutionnelle.
Depuis son installation effective en 2015, la Cour constitutionnelle congolaise n’a connu que trois présidents : Benoit Lwamba Bindu (démissionnaire), Dieudonné Kaluba Dibwa et l’actuel président, Dieudonné Kamuleta Badibanga. Le choix du prochain président est donc un enjeu important pour l’institution et pour le pays.