Alors que le ministère de la Jeunesse vient de lancer une nouvelle série de consultations nationales à l’échelle du pays, Rabbi Kadakala Bisimwa, président de la structure « Idéal J », monte au créneau. Dans une correspondance adressée à la ministre Grâce Emie Kutino, il s’interroge sur la pertinence de cette initiative, dénonçant une démarche coûteuse et redondante.
Le leader associatif rappelle qu’en février 2022, sous le haut patronage du Président de la République et la coordination du Conseil national de la jeunesse (CNJ), des consultations similaires avaient déjà eu lieu, mobilisant activement les jeunes du pays. Or, selon lui, les recommandations issues de ces travaux pourtant jugées pertinentes, n’ont jamais été mises en œuvre.
« Nous risquons de tomber dans la répétition sans solution, alors que le temps est un facteur à considérer », alerte Rabbi Kadakala. Il plaide pour une exploitation directe du document de 2022, afin de permettre à l’État d’économiser des ressources et de passer rapidement à l’action. À ses yeux, la mise en œuvre concrète des propositions déjà formulées permettrait de répondre efficacement aux attentes pressantes de la jeunesse congolaise.
De son côté, la ministre Grâce Kutino défend l’objectif de ces nouvelles consultations, qui visent à identifier les défis auxquels sont confrontés les jeunes en matière de droits, d’épanouissement personnel et de participation à la vie publique.
Parmi les principaux objectifs de ces consultations figure la volonté de cerner les défis majeurs auxquels la jeunesse congolaise est confrontée : exercice de leurs droits et libertés, implication dans les décisions publiques, épanouissement personnel et réalités du quotidien. Dans un message vidéo, la ministre Grâce Kutino précise que cette initiative vise surtout à guider l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques plus adaptées aux besoins réels des jeunes du pays.
Elohim Mfinda
