Le climat politique à l’Assemblée nationale reste électrique. Malgré ses excuses publiques prononcées lors de la rentrée parlementaire, le président de la Chambre basse, Vital Kamerhe, n’a pas réussi à désamorcer la fronde. Les 261 députés signataires de la pétition réclamant sa destitution restent déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche.
« Qui s’excuse s’accuse », a lancé Crispin Mbindule, député de Butembo et porte-voix du mouvement contestataire. Pour les pétitionnaires, les excuses de Kamerhe ne suffisent pas à effacer les griefs formulés à son encontre : gestion jugée opaque, autoritarisme, blocage des mécanismes de contrôle parlementaire, et absence de prise en compte des revendications sociales des députés.
Loin d’être un simple désaccord politique, cette contestation prend désormais une tournure judiciaire. Les élus annoncent leur intention de saisir la justice afin de donner une suite légale à leur initiative.
Ce refus de compromis traduit une fracture politique majeure au sein de l’Assemblée nationale. Il pose également la question de la gouvernance parlementaire dans un contexte national marqué par de fortes tensions sociales, politiques et sécuritaires.
Alors que la session budgétaire de septembre s’ouvre dans ce climat de défiance, les regards restent tournés vers l’issue de cette crise institutionnelle aux répercussions potentiellement profondes.
La rédaction
