Alors que la saison sèche s’achève ce lundi 15 septembre à Kinshasa, la capitale congolaise reste confrontée à un retard inquiétant dans les travaux de voirie urbaine. Lancés depuis près de quatre mois pour améliorer la mobilité, plusieurs chantiers restent inachevés, accentuant embouteillages, frustrations et scepticisme au sein de la population.
Dans de nombreux quartiers, les tronçons ouverts à la réhabilitation sont soit ralentis, soit détournés de leur vocation initiale. Des portions de route sont devenues des marchés de fortune, accentuant le désordre urbain à la veille de la saison des pluies.
« Il est déjà 10 heures passées et je ne suis toujours pas arrivée au travail », confie une fonctionnaire excédée. Un commerçant de Kalamu déplore, lui, la hausse des tarifs de transport : « À chaque embouteillage, les motards doublent les prix. C’est invivable. »
Si certains motocyclistes se réjouissent discrètement de la situation, profitant de la demande, la majorité des usagers s’inquiètent : inondations, routes impraticables et chaos accru pourraient s’inviter avec les premières pluies.
Nathan Kumba
