La condamnation à mort assortie d’une amende de 32 milliards de dollars prononcée récemment par la Haute Cour militaire à l’encontre de l’ancien président Joseph Kabila alimente un débat enfiévré au sein de la classe politique congolaise. Parmi les voix qui se sont élevées figure celle d’Aubin Minaku, figure influente du PPRD et ancien président de l’Assemblée nationale.
Sur son compte X (ex‑Twitter), Minaku a fermement qualifié le verdict de « erreur judiciaire manifeste et majeure, inhérente à un pseudo procès politique… Quel gâchis ! » Il y voit un message « négatif » porté aux aspirations de paix, de réconciliation et de stabilité nationale.
En dénonçant ce qu’il perçoit comme un acharnement ciblé contre la figure centrale du PPRD, Minaku cherche non seulement à mobiliser l’opinion nationale, mais aussi à alerter la communauté internationale sur une possible politisation de la justice militaire. Il avertit que ce type de décision pourrait fragiliser davantage un climat politique déjà polarisé, au moment où la RDC fait face à des défis institutionnels et sécuritaires majeurs.
Dans ce contexte, la réaction de Minaku reflète une stratégie de riposte du camp Kabila : défendre l’héritage présidentiel et contester la légitimité de la procédure, à l’heure où ce verdict inédit impose un nouveau tournant dans l’histoire politique du pays.
Nathan Kumba
