Alors que les pluies diluviennes s’abattent sur Kinshasa depuis près de trois semaines, la capitale congolaise replonge dans ses sempiternelles difficultés : inondations récurrentes, caniveaux obstrués, circulation paralysée et insalubrité ambiante. De Djolu à Kabambare, les habitants, une fois de plus livrés à eux-mêmes, constatent l’échec d’une gestion urbaine pourtant fortement financée.
Le gouvernement central avait pourtant mobilisé plus de 50 millions de dollars, via le ministère des Finances, pour réhabiliter les artères principales, construire des voies secondaires et renforcer les infrastructures face aux intempéries. Si quelques chantiers ont été lancés, leur lenteur et leur manque d’impact sur le terrain interrogent.
Mais plus préoccupant encore : l’absence quasi-totale des relais locaux. Chefs de rue, chefs de quartier, bourgmestres… tous semblent aux abonnés absents dans la mise en œuvre de la politique urbaine. Ce vide administratif alimente la nostalgie d’une époque où, sous Mobutu Sese Seko, un appareil local structuré imposait rigueur et suivi territorial.
Aujourd’hui, cette désorganisation affaiblit les efforts déployés au sommet de l’État. Malgré les investissements engagés, l’inefficacité des relais de proximité compromet tout changement durable. Et les Kinois, eux, continuent d’attendre un vrai tournant dans la gestion de leur quotidien.
Nathan Kumba
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