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Politique : Pourquoi Vital Kamerhe est-il le candidat idéal au poste de président de l’Assemblée nationale ?

Par Egide Ombum

Le député national Vital Kamerhe a été investi, ce mardi 23 Avril 2024, comme candidat au poste de président de l’Assemblée nationale pour le compte de l’Union Sacrée de la Nation (USN). C’était à l’issue d’une séance élective primaire ayant réuni les députés nationaux membres de cette plateforme majoritaire au parlement.

Par ailleurs, Vital Kamerhe a remporté cette primaire avec 183 voix devant Christophe Mboso Nkodia avec 113 voix et Modeste Bahati Lukwebo avec 69 voix. Sur les 365 députés nationaux de l’USN présents à cette séance élective, 7 d’entre eux ont voté blanc, c’est-à-dire ils n’ont effectué aucun choix.

*Vital Kamerhe, candidat au perchoir de l’AN : Quel profil ?*
Élu député national à l’issue des élections législatives nationales de décembre 2023, Vital Kamerhe est une figure importante présente sur la scène politique congolaise depuis près de 3 décennies. Déjà président de l’Assemblée nationale sous le régime de l’ex Chef de l’État Joseph Kabila Kabange, Vital Kamerhe est un habitué de l’hémicycle de la chambre basse du parlement. Pour avoir déjà dirigé cette institution durant près de de 2 ans, entre 2006 et 2009, Vital Kamerhe est, sans nul doute, le profil idéal pour ce poste compte-tenu de son expérience politique.

En effet, en politique, l’expérience seule ne suffit pas pour relever les défis, il faut aussi avoir de surcroît de la compétence en la matière. Si l’on se souvient qu’en 2009, lors de sa démission de son poste de président de la chambre basse du parlement, Vital Kamerhe, alors membre de la majorité parlementaire, avait été réclamé par l’opposition les traces indélébiles laissées dans sa gestion de cette institution, il y a de quoi faire foi.

En plus de son expérience politique, Vital Kamerhe présente, dès le départ, l’image d’un acteur politique rigoureux et attaché au respect des textes légaux. Pour expliquer cette affirmation, referons-nous aux circonstances qui l’ont conduit à démissionner de la tête de l’Assemblée nationale en 2009. Vital Kamerhe s’était opposé à la décision du gouvernement qui autorisait des opérations militaires conjointes entre l’armée congolaise et celle rwandaise dans la province du Nord-Kivu.

Effectivement, Kamerhe avait soutenu cette contradiction sur le fait que l’Assemblée nationale n’avait pas été informée au préalable sur la ratification de ces opérations conjointes militaires. Violation donc de la constitution en son article 213 aui garantit le devoir du gouvernement d’informer le parlement sur tous les contrats signés avec les partenaires internationaux. Et ça ne pouvait pas passer tant que Vital Kamerhe était encore le dirigeant de la chambre basse du parlement. Cette fermeté et surtout son engagement à défendre les intérêts du peuple plutôt que ceux d’une catégorie d’individus lui vaut le pesant d’or de candidat favori à la prochaine élection au poste de président de l’Assemblée nationale.

Après son départ de l’Assemblée nationale et du Parti Populaire pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, Vital Kamerhe va lancer sa carrière politique en solo. Il fonde son parti politique l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) en 2010 et se désolidarise de l’ancien Président de la République. Il va s’opposer au régime Kabila jusqu’à se porter candidat à la présidentielle de novembre 2011 où il obtient près de 7% des suffrages bien loin derrière Joseph Kabila réélu Président de la République et Étienne Tshisekedi, opposant farouche de ce dernier.

En 2018, l’opposant Vital Kamerhe fera une alliance avec d’autres opposants notamment Félix Tshisekedi, l’actuel Président de la République dont il va soutenir la candidature à l’élection présidentielle. Faiseur du roi, Vital Kamerhe apportera une importante contribution pour la victoire de Félix Tshisekedi à ces scrutins. Pour cela, il va bénéficier du poste de directeur de cabinet du Chef de l’État Félix Tshisekedi alors qu’il s’attendait à la primature. Cité, en 2020, dans une affaire de détournement des fonds alloués au programme des 100 premiers jours du Président de la République Félix Tshisekedi, il écope de plus de 20 ans de prison avant d’obtenir son acquittement quelques années plus tard.

Dès son départ de la prison, Vital Kamerhe s’offre la vice-primature et le ministère de l’Économie Nationale. Auparavant ministre de la presse et information dans le gouvernement transitoire de 2003, Kamerhe démontre une certaine maîtrise de la gestion politique de la RDC et est un allié important de la politique de Félix Tshisekedi. Ce n’est pas pour rien que Félix Tshisekedi, lui-même, l’a suggéré comme candidat au perchoir de l’Assemblée nationale au moment où le pays est confronté aux défis sécuritaires et socioéconomiques jamais égalés.

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