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RDC: les journalistes projettent une marche pour obtenir la libération de Stanis Bujakera

Par Neville OB

Les journalistes de la République Démocratique du Congo (RDC) projettent une marche de « grande envergure » dans 72h, pour obtenir la libération de leur collègue, Stanis Bujakera Tshiamala.

Ils l’ont fait savoir lors d’une déclaration faite ce mercredi 13 septembre par le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC). Le RAJEC estime que la détention de Stanis Bujakera est inadmissible.

« Le RAJEC comme tant d’autres organisations des défenses de droit de liberté d’expression, des droits humains et des journalistes, dénoncent le harcèlement judiciaire que subit le journaliste Stanis Bujakera. Voulant à tout pris vouloir envoyer le pauvre journaliste pourrir à la prison centrale de Makala, les bourreaux de la presse continuent d’exercer un harcèlement judiciaire sans précédent pour pousser le journaliste à dévoiler ses sources. À notre grande surprise, dans le souci de réussir leur mission sadique, après refus du journaliste de corroborer à leur thèse, nous apprenons qu’un autre grief serait en train d’être monté afin de le poursuivre pour faux en écriture. Il s’agit là, d’une manœuvre à aggraver le cas de Bujakera et à criminaliser le travail du journaliste. Passant outre le code de l’éthique et de la déontologie, l’ordonnance loi fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse. Toutes les charges conventionnelles qui promeuvent la liberté de la presse, le service de sécurité mis en place pour enquêter sur l’assassinat de Chérubin Okende, va centrer son interrogatoire sur la publication d’un rapport de l’ANR dont le journaliste n’est pas visiblement auteur », a fait savoir le RAJEC dans sa déclaration lue par Edmond Izuba.

« Pour nous, cette affaire infligée à cet infatigable chasseur d’informations, est une tragique illustration de la chasse aux sorcières lancée contre les journalistes que nous sommes. Le RAJEC exige la libération sans condition du journaliste Stanis Bujakera, qui n’a violé aucune disposition déontologique. Nous demandons aux autorités compétentes de le laisser travailler libre et en toute sécurité. Nous dénonçons les poursuites dont les journalistes sont actuellement victimes dans notre pays,et qui constituent une tentative autocratique de réduire au silence toutes les voix dissonantes , et d’empêcher les journalistes indépendants de mener leurs activités. Contre cette oppression de la liberté de la presse, nous rappelons l’un des principes fondateurs de notre métier : le journaliste ne pas obligé de dévoiler sa source. Le contraindre à leur faire, est une entorse à la liberté de la presse. en cas de la non libération de notre confrère, nous serons dans les rues dans 72 heures ,pour des grandes manifestations », a-t-il renchéri.

Dans le même ordre d’idées, le RAJEC demande la solidarité des journalistes face à cette affaire de Stanis Bujakera.

Stanis Bujakera est poursuivi par la justice pour propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations retrouvées dans un article publié par « Jeune Afrique » mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre du député national, Chérubin Okende.

C’est le 8 septembre qu’il avait été interpellé à l’aéroport international de N’djili, acheminé manu-militari à l’inspection provinciale de la police avec ses outils de travail. Ses ordinateur et téléphones portables ont été confisqués sans une convocation préalable, regrette le RAJEC.

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