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RDC: près de 7.500 personnes tuées à Beni et Irumu entre 2008 et 2021

Par Fedor Mongendo

C’est le résultat d’une enquête publiée ce mardi 9 novembre à Kinshasa. Près de sept mille cinq cents personnes ont été tuées entre 2008 et 2021, lors de 2 237 attaques dans près de sept cents entités dans les territoires de Beni, au Nord-Kivu, et Irumu en Ituri.

Intitulée « Rapport Yotama sur les massacres de Beni et Irumu, terrorisme, Djihadisme ou génocide Nande ? », cette enquête a été réalisée par le député national Tembos Yotama et le député provincial Benze Yotama.

Dans leur rapport de plus de 800 pages, les deux élus de Butembo disent en appeler à la conscience nationale devant ce génocide.

Il s’agit d’une situation complexe et catastrophique, et dont les vrais tueurs ne sont pas réellement identifiés, reconnait le député national Tembos Yotama :  « Curieusement les attaques sont perpétrées dans les zones surmilitarisées, et même le gouvernement jusqu’à maintenant parle des présumés ADF. Ça veut dire, même le gouvernement n’est pas à mesure de nous donner clairement l’identité des tueurs. »

Dans cette enquête, les deux députés du Nord-Kivu disent qu’une seule tribu a été ciblée à 95 %.  « Si les Nande sont visés, c’est parce qu’ils ont longtemps résisté à la balkanisation de notre pays », ont-ils estimé.

Ils recommandent au gouvernement de mettre sur pied de nouvelles stratégies pour mettre fin à ces atrocités. Pour mettre fin à ces atrocités, ces deux députés proposent au gouvernement de « revoir, d’adapter cette stratégie, parce que les assassinats, les massacres ont sérieusement galopé, à telle enseigne qu’on a tendance à croire que cette mesure n’est pas appropriée pour la sécurité de l’Est. »

Ils recommandent à la communauté internationale la création d’un tribunal pénal international pour la RDC et le « déclenchement des enquêtes internationales indépendantes, pour identifier les vrais tueurs, pour qu’ils soient déférés devant la justice, et que la justice soit en même de suer les larmes de ces victimes. »

Cette enquête a été réalisée en collaboration avec la fondation Maitre Mbenze Yotama et le centre de promotion de la démocratie, du droit et du développement.

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