Marche du 20 Mai : « Le comble de tout c’est la répression ignoble et sauvage que les forces de l’ordre et leur milice complice ont infligée aux manifestants » (CENCO)
Par Bendhy Ditu
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo est montée au créneau ce lundi, au cours d’une conférence de presse, pour dénoncer la répression de la marche de l’opposition.
L’opposition congolaise a vu sa marche être réprimée par la PNC alors qu’elle avait l’autorisation de l’Hôtel de Ville. Plusieurs bavures policières ont été enregistrées au cours de cette manifestation pourtant pacifique, comme l’a indiqué l’opposition. L’on signale également des blessés et des arrestations.
D’un côté, il est reproché aux organisateurs de la marche, le non respect de l’itinéraire établi par l’Hôtel de ville ; de l’autre côté, à la PNC qui devait assurer la protection des manifestations, d’avoir usé notamment de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. L’hôtel de ville n’a pas aussi été épargné des reproches car elle a autorisé trois manifestations le même jour et pratiquement aux mêmes heures. Il s’agit de la marche de l’opposition, celle de la ligue des jeunes de l’UDPS et le meeting de la sortie officielle du parti Alliance des Congolais Progressistes (ACP).
Dans sa prise de parole, la CENCO s’est dit écœurée de constater que beaucoup de manifestants ont marché avec les armes blanches… Et ce, au vu et au su de la Police sans être interpellés.
Pire encore, a-t-elle poursuivi, « certains éléments de la Police nationale étaient porteurs des mêmes outils de violence qu’ils échangeaient visiblement avec des individus en tenue civile, dont certains portaient el dorsal B.S.U ou Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du progrès. Avec une telle complicité affichée publiquement, on se demande si cette Brigade Spéciale n’est pas une milice officiellement entretenue ».
La CENCO a aussi dénoncé la répression ignoble et sauvage que la PNC a infligé aux manifestations avec leur milice complice. « Le comble de tout c’est la répression ignoble et sauvage que les forces de l’ordre et leur milice complice ont infligée aux manifestants y compris aux mineurs trouvés sur leur chemin ».
La Cenco a par ailleurs décriée l’autorisation simultanée par le gouvernement de Kinshasa de trois différentes manifestations et le changement et le changement verbal de l’itinéraire prévu par l’opposition 24 heures avant ladite marche.
« La CENCO déplore le fait que le Gouvernement de la ville de Kinshasa a autorisé ces marches le même jour et pratiquement aux mêmes heures, surtout le fait d’avoir changé verbalement l’itinéraire prévu par l’Opposition politique à peine 24 heures avant », a déclaré le SG de la CENCO Mgr Donatien Nshole.
Outre la CENCO, l’ACAJ a aussi dénoncé l’attique de l’hôtel de ville celle d’avoir autorisé le même jour l’organisation de trois manifestations. Et ce, un jour avant cette marche.