Dans une déclaration poignante, parvenue, jeudi 14 mars, l’expert en économie, acteur politique et enseignant d’université, David Alexandre Nshue, a souligné plusieurs problèmes majeurs qui entravent l’efficacité de la politique monétaire en République Démocratique du Congo (RDC).
Parmi ces obstacles figurent la dollarisation, la thésaurisation, le fctmt du cambisme, la mauvaise gestion des devises, la faible surveillance financière ainsi que la gestion des fonds publics et la perte de confiance envers le franc congolais. Selon M. Nshue, il est impératif de mieux gérer la Banque Centrale du Congo (BCC), les fonds publics et d’entreprendre une réforme approfondie pour remédier à ces difficultés.
Par ailleurs, face à la crise mondiale actuelle, l’économiste met en avant l’opportunité de valoriser le potentiel agricole de la RDC afin de réduire sa dépendance aux importations alimentaires coûtant environ 2 milliards USD par an. Il propose une solution intégrée visant à relancer et transformer le secteur agroalimentaire mais insiste sur l’importance d’une mise en œuvre sérieuse pour y parvenir.
En outre, au-delà des impacts de la crise mondiale actuelle, David Alexandre Nshue souligne que les prix élevés constituent un défi majeur pour le pays. Il recommande non seulement de stabiliser le taux de change mais aussi d’exercer un contrôle rigoureux sur la structure des prix notamment des produits pétroliers qui influent sur les coûts liés au transport et aux biens essentiels.
« Existe-t-il un lien entre l’importance des dépenses urgentes et exceptionnelles et la dépréciation du franc congolais ? » Si tel est le cas selon David Alexandre Nshue, il faudrait mettre en place une meilleure programmation budgétaire ainsi qu’une surveillance accrue car un poste budgétaire mal maîtrisé peut agir comme un facteur aggravant nourrissant les tensions sur le marché financier.
De plus,cet économiste avéré estime qu’un rééquilibrage des Finances publiques s’impose afin de réduire les tensions macro-économiques existantes. Il préconise davantage d’efforts dans la collecte des revenus publics ainsi que des coupes dans certaines dépenses incontournables en insistant particulièrement sur le besoin crucial de surveiller attentivement les dépenses urgentes et exceptionnelles. Un influx supplémentaire de devises pourrait également être bénéfique pour apaiser les pressions observées sur le marché des changes.
Cet acteur politique suggère ainsi qu’il existe un lien étroit entre ces différents facteurs économiques et qu’une approche globale incluant des réformes institutionnelles est nécessaire pour relever efficacement ces défis complexes.