Au total, 20 journalistes de différentes radios et médias en ligne de Bunia ont reçu le mercredi 13 novembre, les brevets lors de la clôture d’une formation de trois jours sur la lutte contre la corruption.
Débutée lundi 11 novembre dernier, cette formation a été clôturée le mercredi 13 novembre à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Au cours de ces trois jours, les chevaliers de la plume ont été outillés avec des notions sur le rôle du journaliste dans la lutte contre la corruption, le journalisme d’investigation et les mécaniques et techniques de la protection des lanceurs d’alertes.
*Quel est le rôle d’un journaliste dans la lutte contre la corruption ?*
Lors de la première journée de cette formation, Maître Paul Amsini, formateur et consultant du RCN justice et démocratie a appelé les journaliste à observer les trois catégories d’activités suivantes : la prévention, détection des cas de corruption et dénonciation pour contribuer dans réduction de la corruption dans notre société.
Pendant cette séance de formation, Immaculée Vay, formatrice du Collectif des Radios Communautaires et de Proximités de l’Ituri (CORACOPI), a développé avec les participants les différentes techniques d’investigation dans la lutte contre la corruption.
La formatrice a toutefois signifié que la corruption sous toutes ses formes est l’un des champs d’action propice du journalisme d’investigation qui doit intéresser les journalistes.
Lors de la dernière journée de cette formation les journalistes ont été formés sur la protection des lanceurs d’alertes, des victimes et des témoins et l’analyse de l’équation des risques.
James Michel Songa, expert en protection des droits de l’homme a appelé les journalistes et les lanceurs d’alertes à être eux-mêmes leur premier agent de sécurité.
Et d’ajouter : « l’efficacité des procédures juridictionnelles peut contribuer à la protection des victimes et des témoins d’actes de corruption », a-t-il déclaré.
Michel Songa a enfin signifié que la réduction des menaces et l’accroissement de l’engagement et des capacités peuvent contribuer à la réduction des risques.
« Pour réduire les risques, il faut commencer par réduire les menaces et les vulnérabilités et accroître l’engagement et les capacités », a-t-il conclu.
Les bénéficiaires de cette formation se sont dit satisfaits des notions apprises et ont rassuré leur engagement combattre la corruption sous toutes ses formes dans la société Iturienne.
« Cette formation nous a permis de prendre conscience sur la corruption, maintenant nous pouvons contribuer tant soit peu en tant que journaliste dans la réduction de la corruption dans notre société », a déclaré Sarah Mugisa, journaliste à la radio FARDC ITURI.
Cette formation de trois jours a été organisée par le Réseau des Citoyens (RCN justice et démocratie ) dans le cadre de son deuxième programme d’appui à la réforme de la justice (PARJ 2), elle a réuni au total 20 journalistes des radios et des médias en ligne oeuvrant en ville de Bunia.