Les Léopards A’ de la République Démocratique du Congo (RDC) devraient, sauf changement de dernière minute, quitter Kinshasa ce vendredi 17 janvier 2025 pour un stage de préparation de 12 jours à Dubaï, aux Émirats arabes unis, en vue du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2024, prévu en août prochain.
Cette décision suscite de nombreuses interrogations. Pourquoi organiser ce stage de préparation si tôt alors que le CHAN ne se tiendra que dans sept mois ? N’aurait-il pas été plus judicieux de permettre aux joueurs de poursuivre leur participation au championnat national, la Linafoot Ligue 1, afin de maintenir leur forme physique et leur compétitivité avant la compétition ?
Les Léopards A’ se préparent malgré le report du CHAN
Le football est l’un des sports les plus populaires en RDC, et les Congolais attendent des dirigeants qu’ils soutiennent cette passion en favorisant une gestion rigoureuse et une préparation optimale des équipes nationales.
Les Léopards A’, doublement sacrés champions d’Afrique (2009 et 2016), participeront à la 8ᵉ édition du CHAN, initialement prévue pour février 2025, mais reportée à août en raison de contraintes logistiques et d’infrastructures dans les trois pays coorganisateurs : le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda.
Pour garantir une préparation optimale, un stage de 12 jours à Dubaï a été programmé, débutant le 17 janvier. Toutefois, cette décision intervient dans un contexte délicat où le championnat national souffre d’un retard significatif. Plusieurs clubs n’ont pas encore bouclé la phase aller, en raison de nombreuses reprogrammations de matchs.
Une décision critiquée par les observateurs
Cette situation a conduit plusieurs observateurs à remettre en question le bien-fondé de ce stage. Selon un analyste sportif ayant requis l’anonymat :
« Il est incompréhensible de maintenir un stage à Dubaï alors que le championnat national est désorganisé. La meilleure préparation pour les joueurs locaux passe par la Linafoot, qui permet au sélectionneur d’évaluer les performances en compétition réelle. En outre, publier la liste des joueurs sélectionnés à sept mois du tournoi semble prématuré. Nous avons encore largement le temps de nous préparer convenablement sans engager des dépenses inutiles ».
Un choix à reconsidérer dans un contexte économique tendu
Le coût d’un stage à l’étranger, notamment à Dubaï, soulève des questions quant à la gestion des ressources. Dans un contexte où les finances publiques sont limitées, la priorité devrait être donnée à la stabilité du championnat national, qui constitue la base de la compétitivité des joueurs locaux.
Bien que ce stage à Dubaï vise à renforcer la préparation des Léopards A’, il serait pertinent que les dirigeants sportifs réévaluent cette décision. Une gestion plus rationnelle des ressources, combinée à un focus sur le championnat national, pourrait offrir une meilleure alternative à long terme.
