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Kinshasa : un célèbre oncologue soupçonné de trafic illégal de médicaments contre le cancer

Un scandale silencieux mais lourd de conséquences secoue le secteur médical congolais. Le docteur Vincent Lokonga, oncologue connu dans la capitale, fait l’objet d’une enquête approfondie menée par une cellule indépendante.

 

Il est soupçonné d’avoir orchestré un réseau de détournement et de revente illégale de médicaments anticancéreux destinés à être distribués gratuitement aux patients les plus vulnérables. Des témoignages recueillis dans plusieurs hôpitaux de Kinshasa, en particulier au Centre hospitalier international de la Gombe (CHIP), accusent le médecin d’avoir exigé entre 2 000 et 10 000 dollars pour l’accès à des traitements normalement pris en charge par le Programme national de lutte contre le cancer (PNLC). Une source interne à ce programme confirme les faits, en rappelant que la gratuité des soins est un principe fondamental soutenu par les autorités sanitaires et leurs partenaires internationaux.

 

Des familles endeuillées ou ruinées racontent avoir été contraintes de vendre leurs biens ou de s’endetter pour financer ces soins. Certaines dénoncent également l’absence de prise en charge malgré les paiements effectués, évoquant des cas de décès évitables. Déjà radié des Cliniques universitaires de Kinshasa en 2016 pour fraude liée à des certificats de décès, le retour du Dr Lokonga dans le circuit hospitalier public interroge. Le silence persistant de l’Ordre des médecins face à ces nouvelles accusations soulève également des préoccupations sur le contrôle et la discipline dans le secteur.

 

L’enquête met également en lumière un réseau plus large impliquant pharmaciens, agents administratifs et chefs de services, accusés d’alimenter ce marché noir du médicament. Ces pratiques compromettent les politiques de santé publique et aggravent les inégalités dans l’accès aux traitements vitaux. Face à l’indignation croissante, plusieurs plaintes ont été déposées. Une saisine du parquet général de la Gombe est en cours, tandis qu’une pétition citoyenne réclame la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur ces pratiques présumées. Dans un pays où le cancer fait déjà des ravages, ce scandale compromet gravement la confiance envers les structures de santé et interpelle les autorités judiciaires et sanitaires.

 

L’heure est à la vérité, à la justice, et à la défense des droits des patients.

 

 

Giscard Havril Mane

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