La 47ème Assemblée Générale Ordinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) qui s’est tenue à Kinshasa ce 6 octobre a réservé une surprise de taille. Le président de l’instance, Patrice Motsepe, a exprimé publiquement son souhait de voir la République Démocratique du Congo (RDC) organiser, dans un avenir proche, une compétition africaine d’envergure.
Cette déclaration, faite devant les représentants des 54 associations membres de la CAF, a immédiatement suscité une vague d’interrogations. S’agit-il d’une simple reconnaissance symbolique envers le pays hôte, ou d’une véritable incitation à soumettre une candidature ? Dans les coulisses, l’annonce a été perçue comme un signal encourageant, mais aussi comme un rappel des défis considérables qui attendent la RDC.
« La RDC a le potentiel pour organiser une grande compétition. Il faut poursuivre les investissements et renforcer les infrastructures », a déclaré Patrice Motsepe, soulignant l’engagement des autorités congolaises en faveur du développement du sport. Un message clair qui, toutefois, intervient dans un contexte particulier. La CAF, soucieuse de diversifier les pays hôtes et de promouvoir l’intégration du football africain, se montre de plus en plus exigeante quant aux critères d’attribution des compétitions.
Présente à cette Assemblée au nom du président Félix Tshisekedi, la Première Ministre Judith Suminwa a réaffirmé la volonté du pays de faire du sport un vecteur d’unité nationale, de paix et de développement économique. Un message fort qui témoigne de l’importance accordée par le gouvernement à cette potentielle candidature.
L’événement a également été marqué par la présence de personnalités influentes du monde du football, telles que Gianni Infantino (président de la FIFA), Véron Mosengo Omba (secrétaire général de la CAF), Florent Ibenge et Hérita Ilunga (figures emblématiques du football congolais), ainsi que El Hadj Diouf (ancienne star du football sénégalais).
Pour la RDC, le défi est de taille : transformer ce soutien verbal en une stratégie concrète. Cela passe par un plan d’investissement ambitieux, une coordination efficace entre les différents acteurs (gouvernement, fédération de football, collectivités locales), et une communication transparente pour mobiliser l’ensemble de la population.
Si elle parvient à relever ces défis, la RDC pourrait non seulement accueillir une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ou une compétition interclubs de grande envergure, mais aussi bénéficier des retombées économiques et sociales positives qu’un tel événement pourrait générer.
Nathan Kumba
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