Cobalt congolais : Le Président Félix Tshisekedi serre la vis, menace d’exclusion les fraudeurs – CongoPresse.net

Cobalt congolais : Le Président Félix Tshisekedi serre la vis, menace d’exclusion les fraudeurs

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La République démocratique du Congo (RDC) entend reprendre le contrôle du marché mondial du cobalt. Le président Félix Tshisekedi a averti les exportateurs que toute violation du nouveau système de quotas mis en place par Kinshasa sera sanctionnée par une exclusion définitive. Le premier producteur mondial de cobalt renforce ainsi ses contrôles pour endiguer la fraude et stabiliser les prix, après une période de turbulences.

Pour rappel, la RDC, qui représente environ 70 % de la production mondiale de cobalt (un métal crucial pour les batteries électriques), avait suspendu les exportations en février dernier, face à une chute des prix à un niveau historiquement bas. Un système de quotas, basé sur les exportations historiques, entrera en vigueur le 16 octobre, a annoncé le régulateur d’État des minéraux du Congo, ARECOMS. Des quotas d’exportation sont fixés jusqu’en 2027.

Le durcissement du ton de Félix Tshisekedi, révélé par le procès-verbal de la réunion du cabinet de vendredi consulté par Reuters, témoigne de la détermination du gouvernement à faire respecter ces règles. Le président prévoit d’appliquer des « sanctions exemplaires », y compris l’exclusion permanente du nouveau régime de cobalt, à tout contrevenant. Seul ARECOMS est autorisé à émettre et à révoquer les quotas d’exportation.

L’interdiction d’exportation de cobalt, prolongée en juin, avait provoqué des déclarations de force majeure de Glencore et du groupe chinois CMOC, deux géants du secteur. Glencore, le deuxième plus grand producteur de cobalt au monde, soutient le système de quotas, tandis que CMOC, le premier producteur, s’y oppose.

Selon Tshisekedi, le gel des exportations a permis un rebond de 92 % des prix du cobalt depuis mars. Le président congolais considère le nouveau système de quotas comme un « réel levier pour influencer ce marché stratégique », après des années de « stratégies prédatrices ».

Cette volonté de reprise en main intervient dans un contexte de tensions croissantes dans l’est du Congo, une région riche en minerais, où les combats entre les rebelles du M23 et l’armée ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Un effort de paix soutenu par les États-Unis a d’ailleurs subi un revers récent, le Congo et le Rwanda n’ayant pas réussi à signer un accord visant à rendre les secteurs des deux pays plus attractifs pour les investisseurs occidentaux.

La rédaction

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