Dans son allocution, le président Tshisekedi a rappelé que ce mois d’octobre n’est pas “ordinaire” pour les populations de l’Est, portant “les cicatrices de l’histoire” et le souvenir de ceux qui se sont “dressés, mains nues, contre l’humiliation, l’occupation et l’injustice”. Il a particulièrement rendu hommage à Mgr Christophe Munzihirwa Mwene Ngabo, assassiné le 29 octobre 1996 à Bukavu “au tout début d’une nouvelle guerre d’agression contre notre pays”, le qualifiant de “premier d’une longue lignée de Congolais” tombés pour avoir défendu la République. La mémoire de Mgr Emmanuel Kataliko et de Mgr Kambale Mbogha, également victimes des pressions et de la brutalité des rébellions, a été saluée.
Le chef de l’État a insisté sur le fait qu’octobre est un rappel de “trente années d’agressions, de déplacements forcés, de familles arrachées à leurs terres, de villages incendiés, de mères endeuillées, d’enfants orphelins”. Il a fermement dénoncé une “prédation par des forces extérieures et leurs complices locaux” sur le territoire congolais, tout en saluant la dignité inébranlable des populations malgré ces épreuves.
En évoquant la mémoire de Mgr Munzihirwa, dont le processus de béatification se poursuit à Rome, Félix Tshisekedi a souligné une “exigence morale” universelle : celle de “dire la vérité, protéger les plus faibles, refuser toute forme de compromission et d’occupation, résister à l’injustice, défendre l’unité nationale”. Il a affirmé que la voix de l’archevêque, que l’on a voulu faire taire, “continue d’instruire notre conscience et de guider notre action”.
Le Président a renouvelé ses encouragements et ses condoléances à l’Archevêque métropolitain de Bukavu, à son clergé et à tous les fidèles. Il a également rendu un vibrant hommage aux hommes et femmes tombés pour l’honneur de la République, aux familles résilientes, aux leaders communautaires, aux journalistes courageux, ainsi qu’aux Forces armées, aux services de sécurité et aux jeunes patriotes résistants Wazalendo qui défendent la patrie “avec un amour inconditionnel”.
S’adressant directement aux populations de Bukavu, Goma, Minova, Beni, Uvira, Kalehe, Idjwi, Rutshuru, Masisi, Fizi et d’ailleurs, le président Tshisekedi a conclu par un message de réconfort et d’unité nationale : “L’État ne vous a pas oubliés. Ce que vous vivez n’est pas ‘votre problème là-bas à l’Est’. C’est notre problème à tous à Kinshasa comme à Bukavu, à Mbandaka comme à Goma, à Lubumbashi comme à Uvira.”
S. Tenplar Ngwadi
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