Le Conseil de Sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence ce lundi pour aborder l’escalade des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), selon des sources diplomatiques rapportées vendredi. Cette rencontre a été sollicitée par Kinshasa, dans un contexte marqué par les affrontements persistants entre l’armée congolaise et le groupe armé M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s’est considérablement détériorée ces derniers mois, notamment dans la région du Kivu. Les combats entre les forces congolaises et le M23 ont causé de lourdes pertes humaines, parmi lesquelles figure récemment le gouverneur militaire Peter Cirimwami, tout en provoquant des déplacements massifs de populations. Kinshasa et certaines organisations internationales accusent le Rwanda de soutenir le M23, notamment en fournissant des armes et des munitions, accusations que Kigali nie catégoriquement.
Les Nations Unies ont exprimé des préoccupations croissantes face à cette recrudescence de la violence, principalement en raison de son impact humanitaire. Depuis le début de l’année 2025, des milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, augmentant ainsi la pression sur les camps de réfugiés déjà débordés et sur les organisations d’aide humanitaire présentes dans la région.
L’implication présumée du Rwanda dans ce conflit constitue un point de friction majeur. Cette dynamique a contribué à la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays voisins, aggravant l’instabilité régionale.
Lors de cette réunion, le Conseil de sécurité de l’ONU examinera des mesures potentielles pour tenter d’apaiser les hostilités. Les discussions pourraient inclure l’imposition de sanctions ou la mise en place d’actions concrètes visant à dissuader les forces en conflit et à encourager une résolution pacifique de la crise.
En attendant cette réunion cruciale, la population civile reste la principale victime de ce conflit prolongé. Des milliers de vies sont bouleversées par les violences incessantes qui continuent de dévaster l’Est du pays.