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Sommet de Libreville sur les Forêts : Sama Lukonde porte haut la voix de la RDC sur la protection de l’environnement, la paix et la sécurité dans l’Est du pays

Par Alain Muzi

Le premier ministre a, au nom du président Félix Tshisekedi, apris part, jeudi 02 mars 2023, au sommet consacré aux forêts du Bassin du Congo, portant sur le thème : »One Forest Summit ». Une des retombées de ce sommet est que la France a promis 100 millions d’euros pour améliorer les actions de préservation des forêts et de la biodiversité dans le Bassin du Congo.

Jean-Michel Sama Lukonde a fait savoir qu’il a profité de cette occasion pour faire entendre la voix de la République démocratique du Congo sur toutes les questions ayant trait à la protection de l’environnement et de la biodiversité. Il a mis un accent particulier sur l’agression de la RDC par le Rwanda sous couvert du M23, à travers une guerre qui porte atteinte à la biodiversité, dans les différents parcs dont regorge le pays.

« Aujourd’hui, nous nous sommes rendus à Libreville en représentation de son Excellence monsieur le président de la République ici au Gabon pour ce « One Forest Summit » où, à l’initiative de la France et du Gabon, il était question d’avoir des échanges sur les questions environnementales notamment la protection des forêts, la biodiversité, mais aussi le développement économique sur base de l’agro-foresterie et le financement innovant qui était au cœur des questions qui devraient se discuter. C’était sous forme des panels où nous devions avoir des échanges non seulement avec les responsables des ONG qui ont en charge la protection de la biodiversité, mais aussi les privés qui travaillent dans le secteur environnemental et les financiers qui sont aussi supposés apporter des solutions à ces questions des populations autochtones qui cherchent des compensations du point de vue de leur implication sur la protection des forêts », a rappelé le chef du gouvernement.

Le premier ministre Sama Lukonde a aussi relevé le bien-fondé de la détermination du chef de l’État qui tient à ce que la RDC participe à tous les forums où se discutent les questions environnementales, particulièrement les interactions entre les scientifiques, les politiques et les privés, qui financent les actions dans ce secteur.

« Et donc, nous sommes venus apporter le message de son Excellence Monsieur le Président de la République qui dit que partout où l’on parle des questions de l’environnement, la République Démocratique du Congo doit être présente, parce que au regard de ses potentialités naturelles et environnementales, elle mérite le qualificatif « Pays solution ». Nous avons fait entendre notre voix sur les différentes questions. Nous estimons qu’il faut beaucoup plus d’interactions entre les scientifiques, les politiques à adapter avec les autorités politiques du pays mais aussi avec les autres acteurs notamment les ONG et les privés qui œuvrent dans le secteur environnemental. Nous avons rappelé la feuille de route qui avait été donnée à Yangambi qui doit être prise en compte dans la suite des discussions qui se font dans le secteur environnemental, étant donné que cela est entré dans le cadre de la Precop 27″, a-t-il poursuivi.

Ce, avant de marteler sur la nécessité d’un environnement empreint de paix, sans laquelle, il est difficile voire impossible de préserver la biodiversité.

« Au-delà de ça, nous avons rappelé que les espèces protégées ont besoin d’évoluer dans les espaces où il y a la paix. Nos parcs aujourd’hui sont menacés. Notamment les parcs que nous avons à l’Est de la République démocratique du Congo avec du braconnage. Parce que nous avons cette insécurité aggravée par le mouvement du M23, appuyé par le Rwanda. Et nous estimons que ces questions-là doivent être aussi prises en compte ici. Nous avons rappelé que pour les différents processus dans lesquels nous sommes engagés, nous devons avoir le soutien de tous en vue de ramener la paix dans cette partie de la République démocratique du Congo qui a tant souffert de ces affres, de cette guerre injuste qui est imposée depuis maintenant plusieurs années. Et donc, c’était un peu le but de notre participation ici », a conclu Sama Lukonde résumant sa mission à la presse.

Co-organisé par le Gabon et la France, ce sommet vise aussi à améliorer la conservation des forêts dans le monde et de contribuer à la protection du climat et des espèces dans un contexte de dérèglement climatique. Selon les organisateurs, ici, les  échanges devraient tendre vers la mise application des objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat (2015) et la COP15 de Montréal sur la biodiversité (2022)

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