Réunie ce vendredi 29 août à Kinshasa sous la présidence de l’Archevêque Evariste Ejiba Yamapia, représentant légal de l’Église du Réveil du Congo (ERC), cette plateforme religieuse a exprimé son soutien au principe d’un dialogue national inclusif, tout en préconisant que celui-ci n’intervienne qu’après la conclusion des accords issus des processus de Doha et de Washington. Devant un parterre de leaders religieux issus du mouvement de réveil, l’Archevêque Ejiba a souligné que ces initiatives diplomatiques en cours, menées sous l’égide du Qatar et des États-Unis, doivent être respectées et accompagnées jusqu’à leur terme. Pour l’ERC, toute interférence pourrait fragiliser les avancées obtenues et brouiller les efforts de stabilisation de la paix à l’Est de la République démocratique du Congo. « Nous croyons fermement à l’importance d’un dialogue national, mais il doit intervenir au bon moment, une fois que les bases jetées par Doha et Washington seront consolidées », a déclaré le chef spirituel de l’ERC. La rédaction
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RDC – Élections du Conseil National de la Jeunesse : tensions, soupçons de manipulations et appel à un scrutin libre
À la veille des élections du bureau national du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), prévues ce dimanche 31 août à Kinshasa, l’atmosphère est électrique. Des accusations graves de pressions, menaces et interférences entachent un processus censé incarner la démocratie participative des jeunes Congolais. Plusieurs candidats engagés dans la course affirment être la cible de manœuvres d’intimidation orchestrées par des cadres du ministère de la Jeunesse. Des noms sont cités : Thérèse Mbuji Bungi (Secrétaire générale), Jean-Paul Ekomela (DRH), et Don Okoma (chef de division urbaine), soupçonnés d’abuser de leurs fonctions, avec le concours présumé d’agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR), pour imposer la candidature de Claude Mbuyi. Certains prétendants affirment avoir reçu des appels menaçants, les incitant à renoncer. Un climat de peur qui aurait conduit Mboyo Ilekanya Gabriel, candidat au poste de vice-président, à retirer sa candidature, invoquant des “raisons personnelles” dans une lettre adressée à la commission électorale. Ces dérives présumées suscitent l’indignation au sein de la jeunesse congolaise, qui réclame des élections transparentes, équitables et dépolitisées. Beaucoup redoutent que ce scrutin soit vidé de son sens si les principes de mérite et d’indépendance ne sont pas respectés. La rédaction
Kinshasa : circulation, insalubrité, nuisances… Daniel Bumba veut une rentrée scolaire sans désordre
À quelques jours de la rentrée scolaire 2025–2026, prévue le 1er septembre, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, est passé à la vitesse supérieure. Objectif : garantir un environnement propice à l’apprentissage pour les élèves de la capitale. Insalubrité, insécurité, embouteillages et nuisances autour des écoles étaient au centre d’une réunion stratégique tenue mercredi avec les bourgmestres et chefs de quartiers. Conscient des perturbations majeures que provoquent les travaux routiers en cours, Daniel Bumba a insisté sur l’urgence de fluidifier la circulation : « Quand les chantiers seront achevés, il n’y aura plus de bouchons. En attendant, avec la rentrée scolaire, indiquez-nous les voies de déviation », a-t-il lancé aux autorités locales. Le gouverneur mise sur les routes secondaires, souvent oubliées, pour désengorger les grands axes. Il appelle les services techniques à rendre rapidement ces itinéraires praticables, parfois en ne posant que quelques dalles manquantes. Autre priorité : le cadre scolaire. Daniel Bumba veut mettre fin à la présence de bars, marchés pirates et vendeurs ambulants aux abords des établissements scolaires. « Cela rend l’accès difficile pour les élèves et les empêche d’étudier », a-t-il souligné. Des mesures sont à l’étude pour relocaliser ces activités commerciales, avec la construction de hangars sur des sites identifiés. Une démarche qui vise à restituer les trottoirs aux piétons et sécuriser les abords des écoles. Dans la commune de Bandalungwa, le bourgmestre Alphonse Ndofula a assuré que des actions concrètes sont déjà en cours pour limiter les nuisances sonores et renforcer la sécurité à proximité des écoles. S. Tenplar Ngwadi
RDC : “Visit Luilu”, un challenge viral qui dénonce la poussière étouffante du Lualaba
Ce qui a débuté comme une simple tendance sur les réseaux sociaux est en train de devenir un cri d’alarme citoyen. Le challenge *”Visit Luilu”*, lancé par des internautes congolais, secoue la toile depuis plusieurs jours, mettant en lumière les conditions de vie déplorables dans la cité de Luilu, dans la province minière du Lualaba. Dans des vidéos et photos devenues virales, les participants apparaissent couverts de poussière rougeâtre, mimant avec humour les scènes du quotidien à Luilu. Une poussière omniprésente, conséquence directe du trafic intense sur des routes non asphaltées, notamment sur l’axe reliant Luilu à Kolwezi — au cœur de l’exploitation minière congolaise. *Un buzz qui interpelle* Porté par des humoristes locaux et des jeunes influenceurs, le challenge va bien au-delà de la dérision. Il met en lumière l’impact environnemental des activités minières mal encadrées : air irrespirable, maladies respiratoires, terres agricoles recouvertes, et des communautés riveraines abandonnées. « La poussière entre dans les maisons, les enfants toussent, les champs s’envasent… et les hôpitaux se remplissent », alerte un habitant dans une vidéo largement partagée. *Un appel aux autorités et aux miniers* Derrière le buzz, une revendication sérieuse : les internautes appellent le gouvernement provincial et les entreprises minières opérant dans la zone à prendre leurs responsabilités. Ils demandent notamment l’arrosage régulier des routes, la limitation des émissions de poussière, et une meilleure gestion des impacts environnementaux. “Visit Luilu” est ainsi devenu le symbole d’une jeunesse créative mais lucide, transformant l’humour en outil de plaidoyer pour des conditions de vie plus dignes dans une région pourtant riche en ressources. Elohim Mfinda
RDC : Kinshasa ordonne la fermeture des kermesses à l’approche de la rentrée scolaire
À quelques jours de la rentrée scolaire prévue le 1er septembre, le gouvernement provincial de Kinshasa a ordonné la fermeture immédiate de toutes les manifestations foraines, communément appelées « kermesses », sur l’ensemble de la ville. Dans un communiqué officiel daté du 27 août, le ministre provincial du Plan, Budget, Emploi et Tourisme, Jésus-Noël Sheke, a donné un ultimatum aux organisateurs afin de libérer les espaces publics et scolaires occupés durant les vacances. Cette décision vise à « garantir un environnement sain et propice à la reprise des activités scolaires, au bénéfice des élèves et de leurs familles », a-t-il précisé. Le gouvernement provincial enjoint ainsi les bourgmestres et autorités locales à veiller à l’application stricte de cette mesure. Kinshasa veut marquer une rentrée ordonnée, loin des distractions prolongées de la période estivale. Ali Biayi
Kinshasa face à la course contre la pluie : chantiers précipités, circulation perturbée et espoirs suspendus
À l’approche de la saison des pluies, Kinshasa se transforme en vaste chantier. Des travaux de réhabilitation routière ont été lancés dans plusieurs artères stratégiques de la capitale congolaise, de l’avenue Kasa-Vubu à Huilleries, en passant par Pont-Gabi, Gambela, l’Enseignement ou encore Bumbu. Objectif du gouvernement central : fluidifier la circulation et désengorger les grands axes, régulièrement paralysés dès les premières précipitations. Mais sur le terrain, la réalité est contrastée. Si les efforts sont salués, leur exécution soulève de nombreuses interrogations. Chauffeurs, riverains et observateurs pointent une gestion précipitée, peu adaptée à l’urgence climatique. « Si les ingénieurs ne sont pas mieux soutenus, la pluie va tout balayer », prévient Luzeka, chauffeur de taxi. Même son de cloche du côté de Yvette Nduenga, résidente de Kasa-Vubu : « Ces chantiers simultanés ralentissent le transport, font flamber les prix. On aurait pu planifier autrement ». Autre dérive : au rond-point Victoire, des vendeurs ont investi une partie du chantier, improvisant un marché en plein cœur des travaux. Une occupation informelle qui entrave le passage et retarde les engins. En somme, Kinshasa semble engagée dans une course contre la montre. Si l’initiative est salutaire, elle exige désormais rigueur, coordination et efficacité pour éviter que les premières pluies ne réduisent ces efforts à néant. Nathan Kumba
RDC – Kinshasa : 14 communes privées d’eau potable ce samedi en raison de travaux sur le barrage de N’djili
Kinshasa s’apprête à vivre une nouvelle coupure d’eau à grande échelle. La Régie de distribution d’eau (REGIDESO) a annoncé ce jeudi 28 août une interruption temporaire de la fourniture d’eau potable, ce samedi, dans quatorze communes de la capitale congolaise. En cause : des travaux de réparation sur les installations du barrage de captage d’eau brute de la rivière N’djili, fortement endommagées lors des pluies diluviennes d’avril dernier. Selon le communiqué de la REGIDESO, les communes concernées sont : N’djili, Masina, Kimbanseke, Kisenso, Matete, Limete, Lemba, Makala, Kinshasa, Barumbu, Lingwala, Selembao, Bumbu et Ngiri-Ngiri. Les travaux viseront notamment à réparer les batardeaux du barrage de captage et à poser une vanne murale d’isolement des décanteurs du module 3, une opération confiée à l’entreprise chinoise CHEC. Cette coupure, qui touche une grande partie de Kinshasa-Est, pourrait durer toute la journée du samedi, sans que la REGIDESO ne précise d’heure exacte pour le rétablissement du service. L’entreprise appelle la population à la patience et à la compréhension, assurant que ces travaux sont indispensables pour sécuriser l’alimentation en eau potable à long terme, notamment en prévision de la saison des pluies à venir. En attendant, les Kinois sont invités à prendre leurs dispositions pour faire face à cette interruption temporaire. La rédaction
Bukavu : 5 morts et plus de 100 maisons calcinées dans un nouvel incendie à Kadutu
Un nouvel incendie meurtrier a frappé la ville de Bukavu mardi 26 août 2025, dans le quartier Chimpunda, commune de Kadutu. Le drame a causé la mort de cinq personnes et a détruit entièrement plus d’une centaine de maisons, plongeant des dizaines de familles dans la détresse. Sur les avenues Funu B et Nyamulagira, autrefois densément peuplées, il ne reste ce mercredi matin que des tôles calcinées, des débris métalliques et des visages marqués par la douleur. L’origine du sinistre reste inconnue, mais les causes habituelles pointent déjà : constructions anarchiques, installations électriques vétustes, feux de cuisson non maîtrisés et l’absence d’un dispositif efficace de protection civile. Bébé Mulegwa, jeune notable du quartier, a appelé à une mobilisation immédiate pour soutenir les familles sinistrées. À quelques jours de la rentrée scolaire, il estime que la solidarité nationale est plus que jamais nécessaire. Depuis juillet, la ville de Bukavu a enregistré près de mille maisons parties en fumée dans différents quartiers. Ce nouvel incendie relance les interrogations sur la gestion urbaine et la prévention des risques dans les zones à forte densité. La rédaction
RDC – Transco relance son réseau avec 30 bus Mercedes-Benz : un souffle nouveau pour le transport urbain
L’entreprise publique Transco entame une nouvelle phase de modernisation. Ce mardi, elle a réceptionné 30 bus Mercedes-Benz flambant neufs, premier lot d’un total de 60 attendus dans le cadre d’un partenariat stratégique avec la société Suprême Automobile. La remise officielle s’est déroulée à l’entrepôt de la 18e rue, en présence de plusieurs personnalités, dont le directeur général adjoint intérimaire de Transco, Sylvestre Bilambo, et le secrétaire général aux Transports, Jean-Marie Abolia, représentant le vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba. Qualifiant cette acquisition de « nouveau départ », Sylvestre Bilambo a appelé à une gestion rigoureuse et à une responsabilité partagée pour préserver ce patrimoine. Il a salué la vision sociale du président Félix Tshisekedi, tout en soulignant que le succès du projet dépendra d’un changement de mentalité au sein de l’entreprise. Face à une demande toujours croissante en matière de mobilité urbaine, Jean-Marie Abolia a rappelé l’insuffisance du parc actuel. Il a exhorté Transco à renforcer la transparence financière, à digitaliser la billetterie, et à protéger les biens de l’État contre les détournements et le vandalisme. Autre moment fort de la cérémonie : la remise de brevets aux lauréats de la troisième promotion du centre de formation professionnelle de Transco, confirmant la volonté de l’entreprise de miser sur ses ressources humaines pour son redressement. Un second lot de 30 bus est attendu dans les prochaines semaines, portant à 60 le nombre de véhicules destinés à revitaliser le réseau de transport public à Kinshasa. Folguy ISANGA
RDC : Kinshasa devient la capitale africaine de l’environnement lors de la 15ᵉ Assemblée générale du CAFÉ
Du 25 au 28 août 2025, Kinshasa accueille la 15ᵉ Assemblée générale du Consortium des Fonds africains pour l’environnement (CAFÉ), rassemblant des experts, gestionnaires de parcs, représentants gouvernementaux et bailleurs de fonds de tout le continent pour discuter des stratégies de financement de la protection de l’environnement. Le CAFÉ, qui regroupe près de vingt fonds environnementaux, supervise la conservation de plus de 90 parcs et réserves, ainsi que 125 zones communautaires, couvrant une superficie équivalente à la moitié de la France. Ensemble, ces fonds gèrent plus de 400 millions de dollars dédiés à la préservation de la biodiversité. Malgré ces efforts, les forêts africaines continuent de disparaître à un rythme alarmant, menacées par l’exploitation minière, l’agriculture, l’urbanisation et le changement climatique. Un participant a souligné : « Nous devons trouver de nouveaux moyens de financer la protection de nos écosystèmes, sinon nous risquons de tout perdre ». Pour la RDC, qui abrite une grande partie du bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, cet événement est une opportunité de démontrer son engagement envers la préservation de l’environnement. Un représentant du ministère de l’Environnement a déclaré : « La RDC est au cœur de l’avenir écologique du monde. Ce rendez-vous est une chance de montrer que nous pouvons être non seulement gardiens, mais aussi acteurs du changement ». Au programme de cette assemblée : ateliers, débats et échanges d’expériences entre pays africains, avec pour objectif de trouver des solutions concrètes pour financer la protection des forêts, des parcs et des espèces menacées. Les discussions portent sur des fonds innovants, des partenariats internationaux et le soutien direct aux communautés locales, essentielles à la gestion durable de la biodiversité. Folguy ISANGA