La ville de Goma (Nord-Kivu) a été endeuillée dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 août par un incendie tragique survenu sur l’avenue Abattoir, dans le quartier Kyeshero, commune de Goma. Le sinistre, qui s’est déclaré aux alentours de 3 heures du matin, a coûté la vie à cinq personnes et causé de lourds dégâts matériels. Selon des témoignages concordants recueillis sur place, l’incendie aurait été provoqué par la chute d’un câble électrique sur une maison alors que ses occupants dormaient profondément. Trois personnes y ont été calcinées sur le coup, tandis que deux autres, grièvement blessées, ont été extraites in extremis des flammes et conduites d’urgence dans un centre médical local. Le feu s’est rapidement propagé à une maison voisine, où deux autres victimes ont été retrouvées sans vie. Les habitants du quartier, réveillés par les cris et les flammes, ont tenté de maîtriser l’incendie, mais leurs efforts se sont révélés insuffisants. Le véhicule anti-incendie de la mairie de Goma est arrivé sur les lieux, mais trop tard pour sauver les habitations. Les deux maisons ont été entièrement réduites en cendres, tous les biens consumés. Ce drame relance les inquiétudes sur la vétusté du réseau électrique dans certains quartiers urbains et sur l’absence de dispositifs d’intervention rapide face aux incendies dans la ville de Goma. Les autorités locales n’ont pas encore communiqué officiellement sur les circonstances précises du drame ni sur les suites de l’enquête. Une cellule de crise a été annoncée pour venir en aide aux familles des victimes. S. Tenplar Ngwadi
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Bukavu : Une pluie diluvienne fait 5 morts et provoque d’importants dégâts matériels
Une violente pluie nocturne s’est abattue sur Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 août 2025, causant la mort de cinq personnes et d’importants dégâts matériels, notamment dans le quartier Buholo 3, commune de Kadutu. Selon Patrick Lubala, chef de quartier, le drame s’est produit aux alentours de 1 heure du matin, lorsque l’effondrement d’un mur a surpris plusieurs habitants. Quatre personnes ont perdu la vie sur le coup, tandis qu’une cinquième victime, évacuée en urgence, est décédée des suites de ses blessures ce lundi matin. Les glissements de terrain et les inondations sont récurrents à Bukavu, notamment dans les zones où les normes urbanistiques sont souvent ignorées. Le phénomène s’était déjà manifesté avec tragédie en décembre 2023, quand au moins 21 personnes avaient péri lors d’inondations similaires. Malgré plusieurs sessions de réflexion organisées pour trouver des solutions durables, la problématique reste entière. Des experts urbanistes recommandent notamment l’élargissement de la ville vers des zones moins exposées aux risques, mais ces propositions attendent toujours un soutien concret des autorités gouvernementales. S. Tenplar Ngwadi
Bunia : Aucune mort de motard signalée à Kindia, démenti officiel des autorités locales
Contrairement à une rumeur virale largement relayée sur les réseaux sociaux depuis la soirée du 11 août, aucun motard n’a été tué au quartier Kindia, à proximité du centre de santé mentale Lobiko (SAMELO), dans la ville de Bunia. Après vérification auprès des autorités locales, notamment Christian Selyabo, chef adjoint du quartier Kindia, l’information est catégoriquement démentie. « C’est faux, c’est une fausse information », at-il déclaré, appelant à la vigilance face à la désinformation sur les plateformes numériques. Cependant, plusieurs coups de feu ont bel et bien été entendus dans la ville durant la soirée, selon des témoignages concordants. Leur origine et les circonstances exactes restent encore à déterminer. Une enquête ou une communication officielle pourrait clarifier la situation dans les prochaines heures. Makati Élie, correspondant à Bunia
RDC : Face aux abus persistants de la SNEL, l’ACAJ interpelle l’État et exige des réformes urgentes
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) hausse le ton contre la Société Nationale d’Électricité (SNEL). Dans une déclaration publiée sur X (ex-Twitter), l’organisation de défense des droits humains dénonce une série de pratiques jugées abusives de la part de la société publique, qu’elle accuse d’agir dans une impunité quasi-totale. Selon l’ACAJ, la SNEL profite de sa position de monopole pour imposer des coupures arbitraires, facturer de manière opaque et ignorer les réclamations de ses abonnés. « Ses cadres et agents font ce qu’ils veulent et ignorent les plaintes des abonnés », peut-on lire dans leur message. L’appel vise directement la Présidence de la République et la Première Ministre Judith Suminwa, que l’organisation exhorte à intervenir. L’ACAJ réclame des *mesures urgentes* pour mettre fin à ce qu’elle qualifie de violations des droits des consommateurs. Dans un pays où l’accès à l’électricité reste un défi quotidien, cette interpellation résonne fortement. De nombreux Congolais dénoncent régulièrement la qualité médiocre des services de la SNEL, jugée déconnectée des réalités des usagers. L’ACAJ appelle à des réformes structurelles dans le secteur de l’énergie, soulignant que la protection des consommateurs et la transparence dans la gestion des services publics sont des obligations fondamentales de l’État congolais. La rédaction
Kinshasa : Le Sénateur Ivan Kazadi interpelle le gouvernement Suminwa II face au calvaire des embouteillages
Alors que le gouvernement Suminwa II vient d’entrer en fonction, la voix du sénateur élu de Kinshasa, Ivan Kazadi, résonne avec force dans un message posté ce lundi 11 août, sur le réseau social X (anciennement Twitter). Coincé depuis plus d’une heure dans un embouteillage, l’élu de la capitale en a profité pour lancer un cri d’alarme : la circulation chaotique à Kinshasa devient un frein à la vie quotidienne, à l’économie et à la dignité des Kinois. Une interpellation politique en temps réel « J’écris ce Tweet alors que je suis bloqué depuis plus d’une heure dans les embouteillages…», débute-t-il, avant de dénoncer l’inaction face à une situation connue de tous mais toujours non résolue. Le sénateur appelle le nouvel exécutif à agir en urgence, estimant que si les défis sont lourds, des mesures concrètes peuvent être prises rapidement. Un diagnostic sévère mais lucide Ivan Kazadi dresse un constat sans détour : – Un non-respect généralisé du Code de la route, avec feux tricolores ignorés et stationnements anarchiques ; – Une faible culture routière, nourrie par des conducteurs non formés, parfois sans permis ; – Une tolérance administrative excessive, qui affaiblit l’autorité de l’État. À cela s’ajoutent des problèmes structurels majeurs : – Des infrastructures inadaptées pour une ville de plus de 15 millions d’habitants ; – L’absence de contournements efficaces et de rocades fonctionnelles ; – Des carrefours sans feux ou mal régulés ; – Un manque de coordination entre la police routière et les services municipaux. Alors que les importations de véhicules d’occasion explosent, Kinshasa reste dépendante d’un transport artisanal, mal encadré, sans système structuré de métro, tramway ou BRT (bus rapides sur voie dédiée). Résultat : des heures perdues chaque jour, une productivité affaiblie, un stress constant pour les habitants. Ivan Kazadi invite le gouvernement Suminwa II à placer la mobilité urbaine au cœur de ses priorités, soulignant que la congestion asphyxie la capitale et ternit son image régionale et internationale. S. Tenplar Ngwadi
RDC : Sophie Kakudji Yumba, figure montante de l’Assemblée nationale, périt dans un incendie à Lubumbashi
La classe politique congolaise est en deuil après le décès tragique de la députée nationale Sophie Kakudji Yumba, élue de Kabalo dans la province du Tanganyika et Secrétaire Générale du parti Action Commune pour la République (ACR). Elle a perdu la vie ce vendredi matin dans un incendie survenu à son domicile à Lubumbashi, peu après son retour d’une mission parlementaire dans sa circonscription. Les circonstances du drame restent floues. Le feu s’est déclaré dans sa résidence, sans que l’on connaisse encore les causes exactes. Une enquête a été ouverte par les autorités locales pour faire la lumière sur ce sinistre aux conséquences tragiques. Militante engagée, reconnue pour sa proximité avec sa base et sa voix active à l’Assemblée nationale, Sophie Kakudji Yumba incarnait une nouvelle génération de femmes politiques déterminées à influer sur le cours des décisions nationales. Sa disparition brutale laisse un vide au sein de son parti et dans l’hémicycle. La rédaction de Congo Presse présente ses condoléances à sa famille, à ses proches et à ses collègues parlementaires. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
RDC : Train Kinshasa-Matadi, l’ONATRA redémarre sur les rails grâce à Martin Lukusa
C’est une bouffée d’air frais pour l’Office National des Transports (ONATRA) et pour l’économie congolaise. Ce jeudi 7 août, la gare centrale de Kinshasa a vibré au son du redémarrage du trafic ferroviaire entre la capitale et Matadi, port stratégique du pays. À l’origine de cette renaissance attendue, le directeur général de l’ONATRA, Martin Lukusa, dont l’engagement commence à porter ses fruits. Le vice-premier ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a fait le déplacement pour couper le ruban symbolique, témoignant de l’importance accordée par le gouvernement à cette relance. Un train inaugural a ensuite pris la direction de Kasangulu, marquant le redémarrage concret de cette ligne ferroviaire essentielle. Martin Lukusa, arrivé à la tête de l’ONATRA avec la ferme intention de sortir l’entreprise de sa léthargie, a promis de poursuivre ses efforts. Cette relance du trafic ferroviaire est une première étape dans son plan de redressement, qui prévoit la modernisation des infrastructures, la réhabilitation du matériel roulant et le retour à un service public performant. Pour les usagers, qui bénéficient d’une alternative de transport moins coûteuse que la route, comme pour les agents de l’ONATRA, ce retour sur les rails est porteur d’espoir. Martin Lukusa s’impose déjà comme l’un des principaux artisans de cette renaissance, redonnant confiance en l’avenir de la compagnie nationale. Nathan Kumba
RDC : Deuil au ministère des Finances après le décès de Jean Gaston Manya Onakudu
Le ministère des Finances de la République Démocratique du Congo a annoncé avec tristesse le décès de son secrétaire général, Jean Gaston Manya Onakudu. La nouvelle, communiquée par une correspondance officielle signée par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a plongé le ministère dans le deuil. Jean Gaston Manya Onakudu s’est éteint en Inde, où il était en soins pour une courte maladie. Son décès représente une perte importante pour le ministère des Finances, où il occupait un poste clé. Profondément affecté par la disparition de son secrétaire général, Doudou Fwamba Likunde a exprimé sa douleur et a appelé tous les agents et cadres du ministère à observer une attitude de deuil et à honorer la mémoire de l’illustre disparu par une pensée pieuse. Ali Biayi
Haut-Katanga : Chasse aux gaspillages à Kambove et Likasi, audit sur les recettes provinciales
Le Gouverneur a.i de la province, Martin Kazembe Shula, a franchi un nouveau cap dans la lutte contre la mauvaise gestion des ressources publiques. Le 4 août 2025, il a officiellement mandaté une équipe de neuf experts pour auditer les recettes provinciales collectées dans les territoires de Kambove et la ville de Likasi. Cette mission, dotée de pouvoirs étendus, est composée d’experts comptables, financiers et techniques, issus de divers services provinciaux. Leur feuille de route est claire : passer au crible les opérations financières des services provinciaux clés, tels que la Division des Mines, le SAEMAPE (Service d’Assistance et d’Encadrement du Small Scale Mining) et les points de perception relevant de la DRHKAT (Direction des Recettes du Haut-Katanga). Les experts auront notamment pour mission de : • Contrôler la taxation, la perception et l’utilisation des recettes publiques. • Comparer les statistiques de perception avec les relevés bancaires depuis janvier. • Vérifier la conformité des autorisations de transport, quittances, notes de perception et bons de traçabilité. • Inspecter les mini-laboratoires et les coopératives opérant dans la région. Durant sept jours, l’équipe d’audit devra identifier les potentielles failles dans la chaîne de perception des recettes, et formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’efficacité et la transparence de la collecte. Cette initiative témoigne de la volonté affichée du gouvernement provincial de mettre fin aux pratiques opaques qui gangrènent la gestion des finances publiques. En renforçant la redevabilité et en optimisant la collecte des recettes, la province espère dégager davantage de ressources pour financer son développement. Emmanuel Kalasa, Correspondant à Lubumbashi
RDC : La lutte anticorruption grippée ? La CNPAV met la pression sur la justice
La coalition “Le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) a organisé un forum de deux jours, pointant du doigt les failles de la justice face à la corruption en République démocratique du Congo. L’événement, qui s’est tenu à Kinshasa, visait à mobiliser les acteurs clés et à identifier des solutions pour une lutte anticorruption plus efficace. Au cœur des discussions : la nécessité d’une justice plus éthique, de litiges stratégiques mieux menés et d’une synergie accrue entre avocats, société civile et lanceurs d’alerte. La CNPAV souhaite ainsi dynamiser le suivi judiciaire des nombreux cas de corruption documentés, des dénonciations effectuées et des plaintes déposées auprès des cours et tribunaux. Plusieurs axes de travail ont été identifiés : • Lutter contre l’impunité des auteurs d’actes de corruption dans le secteur extractif, en partageant les informations sur les transactions douteuses avec les acteurs de la justice. • Mobiliser les magistrats pour qu’ils agissent contre les présumés auteurs et complices d’actes de corruption et de cession illicite/bradage des droits et actifs des entreprises minières du portefeuille de l’État. • Explorer les voies d’actions pour permettre à la RDC et à ses entreprises victimes de recouvrer leurs droits. • Renforcer la collaboration entre les institutions de contrôle pour la transparence, l’indépendance et l’efficacité. • Encourager un cadre de concertation formel entre la CNPAV, la société civile, les organes de contrôle et la justice. Les organisateurs espèrent que ces assises permettront de dénoncer de nouveaux cas de corruption, d’identifier des pistes pour poursuivre les dossiers existants et de sensibiliser les responsables judiciaires aux actes de corruption documentés par “Le Congo n’est pas à vendre”. Freddy Lupata