Le Programme National de Développement Agricole (PNDA) passe à la vitesse supérieure dans la province du Kwilu. 45 motos ont été remises aux inspecteurs des territoires, des secteurs et autres acteurs clés du PNDA, afin de renforcer leur capacité à encadrer les petits exploitants agricoles et à dynamiser le monde rural. La cérémonie de remise s’est déroulée ce jeudi 07 août, à Kikwit en présence d’Augustin Baharanyi, Directeur des Études et Planification au Ministère de l’Agriculture et Coordonnateur du Cadre Technique National (CTN) du PNDA. Ce dernier a précisé que cette initiative s’inscrit dans la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui place l’agriculture au cœur du développement durable et de la lutte contre l’insécurité alimentaire. “Sans mobilité, il ne peut y avoir d’encadrement efficace, ni de suivi rapproché, encore moins de réponse rapide aux défis du monde rural”, a déclaré Augustin Baharanyi. “Ces motos ne sont pas une simple dotation. Elles sont un outil de travail, un moyen d’action, un symbole de la confiance placée en vous inspecteurs, animateurs, techniciens, pour porter les ambitions du PNDA au plus près de nos vaillants Petits Exploitants Agricoles.” Le Coordonnateur du CTN a également salué l’implication des autorités locales, notamment le Maire de Kikwit, les Bourgmestres des différentes communes et les Députés provinciaux, ainsi que le travail accompli par le Coordonnateur Provincial du PNDA/UPEP Kwilu et son équipe. Il a lancé un appel solennel aux bénéficiaires : “Soyez des modèles de responsabilité, d’engagement et de proximité. Ces engins doivent contribuer à améliorer la qualité du service que vous rendez aux communautés rurales. Faites-en un usage strictement professionnel, dans l’intérêt des Petits Exploitants Agricoles.” Cette initiative concrète illustre la forte volonté du gouvernement congolais, incarnée par le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshail Mutombo. Il s’engage résolument à concrétiser la priorité donnée à la valorisation des terres agricoles par rapport aux ressources minières, tout en renforçant les capacités logistiques et opérationnelles des agents techniques sur le terrain. L’objectif est d’accélérer la transformation agricole et d’améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales. Dans ce contexte, le PNDA s’affirme comme un outil stratégique indispensable pour atteindre les ambitions nationales de sécurité alimentaire, de création d’emplois et de développement local. “Ensemble, faisons du PNDA un outil efficace de transformation de notre agriculture, au service de la sécurité alimentaire, de la création d’emplois et du développement local”, a conclu Augustin Baharanyi. S. Tenplar Ngwadi
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RDC : Fermeture controversée d’une radio à Gemena, l’Église Phoenix Tabernacle au cœur de la censure
La Radio Télévision Gemena 1 (RTG1) a été fermée sur ordre de la ministre de la Communication, pour avoir diffusé une émission en lien avec l’Église Phoenix Tabernacle, dont les activités sont suspendues dans la ville. Une décision qui soulève des questions sur la liberté d’expression et le rôle des médias en RDC. La station a été sanctionnée pour avoir diffusé, le 31 juillet 2025, une émission en direct avec Monsieur Magbaka Ndimbo, présenté comme un représentant de l’Église Phoenix Tabernacle. Or, un communiqué officiel du 30 juin 2025 interdit formellement à toutes les radios locales de diffuser des contenus liés à cette église, dont les activités sont suspendues à Gemena. Selon la correspondance officielle parvenue à la rédaction de Congo presse, la diffusion de cette émission constitue une violation flagrante des instructions gouvernementales. En conséquence, la ministre de la Communication a ordonné la fermeture immédiate de RTG1, laissant planer la menace de poursuites judiciaires. Cette affaire relance le débat sur la délicate équation entre la liberté d’expression, le respect des décisions gouvernementales et la responsabilité des médias, notamment dans les contextes sensibles. La direction de RTG1 n’a pas encore réagi publiquement à la fermeture de la station. La fermeture de RTG1 intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et certaines organisations religieuses en RDC. Cette décision pourrait être perçue comme une atteinte à la liberté de la presse et susciter des réactions de la part des organisations de défense des droits de l’homme. Folguy ISANGA
RDC : Procès Mutamba, l’ombre d’une politisation de la justice ? Rolly Mutshima pointe du doigt des motivations politiques
Le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, accusé de détournement de fonds liés à la construction d’une prison à Kisangani, prend une tournure de plus en plus politique. L’analyste Rolly Mutshima dénonce une “instrumentalisation de la justice” visant à “clouer” l’ancien ministre, estimant qu’il est victime de ses réformes au sein de l’appareil judiciaire congolais. Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, Mutshima affirme que Constant Mutamba aurait payé le prix de sa loyauté envers le Chef de l’État et la population, plutôt qu’envers les intérêts particuliers au sein du gouvernement et du système judiciaire. Il remet en question le bien-fondé des accusations portées contre l’ancien ministre, soulignant que “tous les faits démontrent clairement que le fonds n’a pas été détourné”. Selon Mutshima, le procès Mutamba ressemble de plus en plus à “une affaire politique et non judiciaire”. Il appelle donc à l’impartialité des juges, soulignant l’importance de redorer l’image de la justice congolaise, récemment qualifiée de “malade” par le Président de la République. L’analyste politique reste optimiste quant à l’acquittement de Constant Mutamba, au vu des éléments factuels concernant la procédure administrative relative à la construction de la prison dans la province de la Tshopo. La défense de l’ancien ministre s’appuie sur l’absence de preuves de détournement et sur le respect des procédures administratives en vigueur. L’issue de ce procès sera scrutée de près, car elle pourrait révéler l’influence du pouvoir politique sur le système judiciaire en RDC. L’acquittement de Constant Mutamba renforcerait l’indépendance de la justice, tandis qu’une condamnation alimenterait les accusations de politisation et d’instrumentalisation. Ali Biayi
RDC : la carte d’identité nationale fait son retour, nouveau départ pour un chantier prioritaire
Suspendu en 2022, le projet de carte d’identité nationale congolaise est relancé avec un nouveau partenaire ghanéen et une ambition inchangée : offrir à chaque citoyen une identité légale, fiable et accessible. Sous l’impulsion du Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS), le chantier, considéré comme une réforme prioritaire par le Chef de l’État, franchit des étapes cruciales. Après une interruption due à la rupture du contrat avec l’ancien prestataire de l’Office National d’Identification de la Population (ONIP), le processus de délivrance de la carte d’identité a repris de plus belle. La nomination de François Muamba Tshishimbi à la tête du CPVS a donné un nouvel élan à la coordination stratégique de ce projet d’envergure. Plusieurs avancées notables ont été enregistrées ces derniers mois : la signature des décrets portant sur le Fichier Général de la Population et la Carte d’Identité Nationale, la validation de la note conceptuelle du projet de Système National d’Identification de la Population (SNIP), ainsi que l’élaboration d’un plan opérationnel. Des commissions mixtes, regroupant des représentants de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC), ont également été mises en place pour garantir la sécurité et la transparence du processus. Un projet pilote a été finalisé à Kinshasa, permettant de tester la délivrance de cartes d’identité auprès de 700 citoyens. L’approche adoptée combine un recensement administratif classique à une stratification par catégories de population (élèves, militaires, Congolais de l’étranger, réfugiés, etc.), assurant ainsi une couverture équitable et sécurisée de l’ensemble de la population. Le déploiement de plus de 5 000 bureaux permanents à travers le pays est prévu, afin de faciliter l’accès à la carte d’identité pour tous les Congolais. Autre point crucial : la carte sera gratuite, sauf en cas de perte ou de renouvellement. Une mesure qui vise à garantir l’accessibilité de ce document essentiel, en particulier pour les populations les plus vulnérables. Au-delà de la simple délivrance d’un document administratif, cette réforme symbolise la volonté du Chef de l’État d’offrir à chaque Congolais une identité légale reconnue, pierre angulaire de toute politique d’inclusion, de sécurité et de développement. La carte d’identité nationale devrait permettre de lutter contre la fraude documentaire, de faciliter l’accès aux services publics et d’améliorer la gouvernance. S. Tenplar Ngwadi
Gemena : La CNSSAP sensibilise les agents publics du Sud-Ubangi à la protection sociale
La Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État (CNSSAP) a déployé une mission de sensibilisation à Gemena, au Sud-Ubangi, le 4 août 2025. L’objectif : vulgariser la loi n° 22/031 établissant un régime spécial de sécurité sociale, une réforme clé pour le bien-être des fonctionnaires. L’atelier, présidé par le Ministre provincial de la Fonction publique, Moïse Bube, a rassemblé des cadres de l’administration, incluant son homologue de la Justice et les chefs de divisions. La délégation de la CNSSAP, menée par Éric Folo, Chef de département, a détaillé le fonctionnement de la Caisse et les dispositions de la loi lors de deux présentations. « Nous soutenons ces initiatives qui redonnent le sourire aux agents publics », a déclaré le Ministre Bube, saluant les efforts d’immatriculation et de remise de cartes d’assurés. La séance d’échanges a permis de clarifier les interrogations des participants, qui ont exprimé le souhait d’un bureau provincial de la CNSSAP à Gemena pour faciliter le suivi des dossiers – une requête favorablement accueillie par les organisateurs. Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à améliorer la protection sociale des agents de l’État. Folguy ISANGA
Décès de Blanche Kandolo : La famille paternelle rompt le silence et exige une enquête sur les circonstances de la mort
L’affaire rebondit. Dans une déclaration rendue publique ce mardi, la famille Kandolo, famille paternelle de Blanche Kandolo Odia, épouse du pasteur Marcelo Tunasi, est sortie de son silence pour exiger des éclaircissements sur les circonstances de sa mort. Après plusieurs semaines de discrétion, les proches de la défunte dénoncent un traitement précipité et opaque du dossier, alimentant des soupçons sur les causes réelles du décès. Ils pointent du doigt le rapatriement expéditif du corps, une inhumation jugée hâtive et, surtout, le refus catégorique d’une autopsie, qui aurait pu apporter des éléments déterminants. “Le silence que nous avons gardé nous a permis de rassembler des éléments. Aujourd’hui, nous exprimons notre doute sérieux sur les circonstances de la mort de Blanche,” affirme la famille dans sa déclaration, soulignant la nécessité d’une transparence totale. La famille remet également en question la version officielle qui évoque un décès “à cause indéterminée”. Elle se dit prête à entreprendre des démarches légales pour exiger des clarifications auprès des autorités compétentes et faire toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé. Par ailleurs, la famille Kandolo critique ouvertement les récentes déclarations du pasteur Marcelo, qualifiées de “contradictoires et mensongères”, notamment en ce qui concerne les suites des événements et la gestion du patrimoine. Cette sortie publique, qui intervient après des semaines d’interrogations et de rumeurs, ravive le débat et relance les spéculations sur un décès qui continue de diviser et de susciter une vive émotion. La rédaction
Kikwit : Le Crefdl mobilise 412 étudiants pour une gestion plus transparente des fonds publics
Le Centre de recherches en finances publiques et développement local (Crefdl) poursuit sa campagne de sensibilisation sur la gestion des investissements publics en République démocratique du Congo (RDC). Après plusieurs initiatives, c’est à Kikwit, dans la province du Kwilu, que l’ASBL a organisé une conférence-débat le 2 août dernier. Cette activité, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne “Mon argent, ma responsabilité” lancée en mai dernier, a réuni plus de 412 étudiants de l’Université de Kikwit. Un chiffre qui témoigne de l’intérêt des jeunes pour cette problématique cruciale pour le développement du pays. L’initiative fait suite à la publication, à Kinshasa, d’un rapport alarmant sur la gestion des fonds alloués au Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T). L’enquête, menée dans les provinces du Kwango, Kwilu, Kongo-Central et Kasaï, a mis en lumière le non-avancement de plusieurs travaux, soulevant des questions sur l’utilisation des fonds publics. Le professeur Alphonse Kapumba, recteur de l’Université de Kikwit, a salué l’initiative du Crefdl, soulignant l’importance de sensibiliser les étudiants à leur rôle de citoyens responsables. Il les a encouragés à suivre de près les projets d’intérêt public et à exiger des comptes. Au cours des échanges, le professeur Adélard Kasashi a rappelé la responsabilité de l’État en matière de gestion des richesses, de stabilisation économique et de redistribution au service du bien-être collectif. Valéry Madianga, coordonnateur national du Crefdl, a quant à lui dénoncé les insuffisances persistantes dans la gestion des projets publics, tant sous le régime Kabila que sous celui de Tshisekedi. Parmi ces manquements, il a cité l’absence de programmation, la non-participation des communautés locales, le non-respect des procédures de dépenses et de la décentralisation financière, ainsi que la création d’organismes ad hoc. Le Crefdl, qui multiplie les initiatives sur le terrain, a récemment organisé une tribune d’expression populaire à Mbanza-Ngungu, dans le Kongo-Central, toujours sur la question de la gestion des investissements publics. Elohim Mfinda
Kinshasa : Fermeture temporaire de l’Avenue KASA-VUBU pour travaux de réhabilitation du pont CABU
Le Ministère Provincial des Infrastructures et Travaux Publics de Kinshasa a annoncé ce lundi 04 août, la fermeture complète à la circulation de l’Avenue KASA-VUBU au niveau du Pont CABU, du mercredi 6 août au dimanche 5 octobre 2025. Cette fermeture, qui s’étendra sur une durée de soixante jours calendaires, vise à permettre l’exécution des travaux d’urgence de réhabilitation du pont, essentiels pour assurer la sécurité des usagers et améliorer la qualité des infrastructures routières de la capitale. Dans le cadre de ce projet, des voies de déviation ont été mises en place pour préserver la continuité de la circulation et réduire les désagréments. Les usagers sont priés d’emprunter les itinéraires suivants pendant la période des travaux : – Avenue Songololo – Avenue Mbanzangungu – Avenue Funa – Avenue Dima La régulation du trafic sera assurée par la Police Nationale Congolaise (PNC), qui s’engage à veiller au respect des nouveaux itinéraires et à garantir la sécurité routière à Kinshasa. Les autorités locales s’efforcent de rassurer la population en affirmant que toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir une exécution rapide et efficace de ces travaux. Elles appellent également à la compréhension et à la patience des usagers face aux désagréments temporaires que pourrait engendrer cette situation. S. Tenplar Ngwadi
Sud-Ubangi : Drame à Gemena, un accident mortel provoque colère et émeutes
Un grave accident de la route, impliquant un camion et ayant fait au moins quatre morts, a embrasé la ville de Gemena (Sud-Ubangi). La colère de la population a dégénéré en émeutes, illustrant le ras-le-bol face à l’insécurité routière. Le drame s’est produit samedi 2 août, sur l’avenue Lumumba. Un camion-benne, circulant à vive allure, aurait subi une défaillance technique, fauchant mortellement quatre personnes, dont des enfants. Le bilan fait également état de trois motos détruites. La réaction de la population ne s’est pas fait attendre. Le camion a été incendié par une foule en furie, et des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre, faisant un blessé par balle. Le chauffeur du camion a pris la fuite et reste introuvable. Cet accident survient alors que Gemena connaît une phase de modernisation urbaine, avec l’asphaltage de plusieurs avenues. Une modernisation qui semble s’accompagner d’une augmentation des accidents, souvent liés à des véhicules en mauvais état et à des conducteurs imprudents. La population réclame des mesures urgentes pour assurer la sécurité routière. Folguy ISANGA
Bukavu : Un incendie ravage un quartier et laisse des centaines de personnes sans abri
Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 août, un violent incendie a détruit plus d’une centaine de maisons dans le quartier Nyalukemba, à Bukavu, plongeant des dizaines de familles dans le désarroi. Ce sinistre relance les inquiétudes face à la multiplication des incendies dans la ville. Les flammes se propagent rapidement à travers les habitations construites en matériaux précaires, notamment le quartier en cendres. Les causes de l’incendie restent inconnues, mais les dégâts sont considérables. De nombreux sinistres ont passé la nuit à la belle étoile, privés de leurs biens et de leurs abris. Face à cette tragédie, les voix s’élèvent pour appeler à la prudence et à la prévention. David Chikuru, notable de Bukavu, a souligné l’urgence de “considérer l’éducation environnementale comme une priorité et de sensibiliser les citoyens aux pratiques à risque susceptibles de favoriser la récurrence de tels sinistres”. Cet incendie met en lumière la vulnérabilité des quartiers densément peuplés de Bukavu, souvent dépourvus de dispositifs de sécurité incendie. Les autorités locales sont appelées à renforcer les campagnes de sensibilisation, à équiper les zones à risque et à encourager les constructions plus sûres, afin d’éviter de nouvelles catastrophes. La rédaction