RDC: Le Ministre d’Etat Grégoire Mutshail a officiellement ouvert les travaux de l’atelier de sensibilisation sur les lois semencières dans le pays

Lors de la cérémonie solennelle organisée à l’hôtel Béatrice de Kinshasa, le 26 février dernier, le Ministre d’Etat en charge de l’agriculture et sécurité alimentaire Grégoire Mutshail a ouvert l’atelier de sensibilisation sur les réglementations et législations des semences en conformité avec le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), à en croire, la Cellule de Communication de ce ministère.  Le Ministre congolais a salué la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui se bat pour l’indépendance alimentaire de la RDC, et a martelé la crise sécuritaire dans l’Est du pays, qui met à péril de nombreux producteurs agricoles dans la région : « l’agression rwandaise qui cause tant des désolations et d’innombrables pertes en vies humaines au sein des populations urbaines et rurales de l’Est du pays dont la plupart sont des productrices et producteurs agricoles ». « Le ministère de l’agriculture et sécurité alimentaire est occupé à mettre en place une loi sur les activités semencières qui tient compte des particularités de la RDC et en même temps de son appartenance aux organisations sous régionales. Le processus de mise en place de cette loi est en cours et la proposition du projet est présentement à l’examen au niveau du parlement en vue de son adoption par les deux chambres avant sa promulgation par le Président de la République. Le Ministère compte sur les semences de bonne qualité pour jouer son rôle de locomotive du secteur agricole car sans semence, il n’y a pas de production végétale », a rajouté le patron de l’armée verte Grégoire Mutshail Mutomb. Devant la presse, Ce dernier a précisé que « cet atelier a comme objectif de bien ajuster nos lois sur les semences. Nous sommes en train de sensibiliser la population et les dirigeants sur la loi semencière parce que le pays n’a pas de loi sur les semences. Mais il y a une loi qui se trouve déjà au parlement et nous voulons qu’elle soit très vulgarisée et comprise pour que nos parlementaires. La deuxième démarche c’est permettre à ce que cette loi soit alignée au niveau régional et sous régional. L’harmonisation de cette loi permettra à notre pays de jouer de jouer le rôle qu’il faut afin d’éviter d’être un pays qui importe mais qui vend aussi à travers le monde ». Plusieurs personnalités ont pris part à ces travaux notamment le Ministre du développement Rural, le Secrétaire général à l’agriculture, le Directeur Exécutif de COMESA, des inspecteurs provinciaux de l’agriculture et des professeurs et des agriculteurs. Des recommandations seront formulées afin de mettre désormais en place des textes et outils de gestion des semences en République Démocratique du Congo, qui est depuis quelques années, devenue un dépotoir des semences.

Ituri : Les jeunes de Babelebe s’engagent pour un développement durable à travers l’agriculture

Les jeunes de la chefferie de Babelebe, située dans le territoire d’Irumu en province de l’Ituri, ont exprimé leur soutien au projet agro-pastoral initié par le député national Bungishabaku Katho lors d’une rencontre tenue le 13 janvier à Nyakunde. Organisée par la Coopérative Agro-pastorale pour le Développement Communautaire (CADC), cette réunion a rassemblé des jeunes de diverses localités d’Irumu, ainsi que des responsables de la CADEC et des autorités coutumières de la communauté ZUNANA. Lyabo Gédéon, président du comité de développement de Babelebe, a affirmé la détermination des jeunes à s’investir dans les activités agro-pastorales pour assurer un développement durable de leur chefferie. Dans un discours empreint de conviction, il a déclaré : « Nous remercions l’honorable pour la création de cette coopérative dans notre territoire. Après avoir été impliqués dans des groupes armés, nous choisissons désormais de nous unir à cette initiative pour faire progresser notre communauté ». Précisant l’importance de la paix, Lyabo Gédéon a ajouté : « Le temps n’est plus à la guerre, mais à la cohabitation pacifique. Nous voulons cultiver nos terres et bâtir un avenir meilleur ». Il a également lancé un appel à ses pairs pour qu’ils rejoignent ce mouvement en faveur du développement et de la paix. « En tant que jeunes, notre rôle est de cultiver nos champs, construire des maisons et mener des activités qui favoriseront le progrès de notre entité », a-t-il conclu, incitant ainsi la jeunesse à s’engager activement dans cette démarche constructive.

Sommet extraordinaire de Kampala : Kinshasa a plaidé pour la mise en place du programme de production de semences

Le sommet extraordinaire de Kampala, qui a débuté le jeudi 09 janvier 2025 et se poursuit jusqu’à ce samedi 11 janvier, en Ouganda, vise à mobiliser davantage d’investissements dans l’agriculture et à renouveler l’engagement des pays africains à allouer au moins 10 % de leur budget national à ce secteur vital. La République Démocratique du Congo (RDC), représentée par le ministre de l’Agriculture, Grégoire Mutomb, a plaidé lors de la plénière pour l’inclusion d’un programme de production de semences : « Nous demandons ici d’inclure dans le programme la production de semences pour moderniser notre agriculture. La plupart de nos pays n’ont pas de semences de très bonne qualité. Il est temps que nous ayons un programme de production de semences », a-t-il déclaré. Sous la direction de Félix Tshisekedi, la RDC, également représentée par le ministre d’État à l’Agriculture et à la Sécurité alimentaire, a mis en avant les opportunités d’affaires que présente le pays dans ce secteur. Il a souligné la richesse des ressources congolaises et la position géographique stratégique de la RDC, qui lui confère un rôle potentiel de leader en matière de solutions agricoles en Afrique et dans le monde. Ce sommet extraordinaire de l’agriculture en Ouganda a pour objectif d’élaborer des stratégies et des actions pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique entre 2026 et 2035. Cette initiative, lancée par l’Union africaine, vise notamment à protéger les agrosystèmes. En RDC, le gouvernement a augmenté de 13 % les ressources allouées à l’agriculture dans le projet de budget 2025. Selon l’Agence Ecofin, la loi de finances de la RDC pour l’exercice 2024 prévoyait un budget de 49 847 milliards de francs congolais (environ 16 milliards de dollars). Ce sommet revêt une importance vitale, alors que plus de 280 millions d’Africains souffrent de la faim, selon l’Union africaine (UA). Divers facteurs, tels que les systèmes agricoles fragilisés par les chocs climatiques, les conflits et une croissance démographique rapide, contribuent à cette crise alimentaire dont la gravité nécessite des solutions urgentes.