Nommé Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux dans le gouvernement Suminwa II, Guillaume Ngefa a officiellement pris ses fonctions ce 12 août à Kinshasa. La cérémonie de remise et reprise avec le ministre ad intérim Samuel Mbemba, actuellement nommé ministre des droits humains, s’est tenue sous la supervision de Jean Albert Ekumbaki Ombata, Secrétaire Général du gouvernement. Dans une déclaration publiée sur son compte X, le nouveau patron de la justice congolaise a salué le travail de ses prédécesseurs, qu’il qualifie de « jalons importants pour l’édification d’un système judiciaire plus équitable et efficace ». Guillaume Ngefa, ancien haut fonctionnaire onusien, inscrit son mandat sous le sceau de la réforme. Il s’engage à « guérir la justice de ses maux », à « offrir un réconfort aux affligés » et à instaurer un véritable État de droit, en ligne avec la vision du président Félix Tshisekedi. « La lutte contre la corruption sous toutes ses formes, contre le détournement et l’injustice seront mes chevaux de bataille », affirme-t-il. Conscient des défis immenses auxquels fait face l’appareil judiciaire, il se dit ouvert aux critiques constructives, dans une volonté d’amélioration continue. S’adressant au peuple congolais, Guillaume Ngefa promet un travail rigoureux, discret mais efficace : « Souffrez avec moi, je serai loin des caméras, mais je ferai de mon possible pour laisser les empreintes indélébiles pour notre justice ». S. Tenplar Ngwadi
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RDC: Grégoire Mutshail Mutomb prend officiellement ses fonctions de Ministre d’Etat en charge du développement rural
L’ancien ministre de l’agriculture, Grégoire Mutshail Mutomb prend officiellement ses fonctions de Ministre d’Etat en charge du développement rural. Il l’a fait à l’issue d’une cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur Mohindo Nzangi, le ministre sortant et nouveau ministre d’Etat en charge de l’agriculture et sécurité alimentaire. Pendant une année passée au ministère de l’agriculture, Ir Grégoire Mutshail Mutomb a relevé plusieurs défis notamment de la lutte contre l’importation et la hausse des prix des produits grâce notamment à la campagne agricole 2024-2025 qui a produit des bons fruits. Dans ses actifs, le ministre d’Etat Grégoire Mutshail a initier un projet de loi semenciere pour permettre à la République démocratique du Congo d’importer des semences de bonne qualité. Il a aussi plaidé pour la production des semences sur le sol congolais sans oublier plusieurs accords signés avec des pays partenaires comme la Chine pour l’exportation des produits congolais. « Le développement rural et l’agriculture sont pratiquement le même secteur. C’est pour dire ici, que nous allons toujours travailler en étroite collaboration avec mon prédécesseur pour l’avancement des choses parce que notre pays doit se développer. Je suis donc au service de la nation en suivant la vision du Chef de l’Etat, Son Exellence Félix Tshisekedi, qui a renouvelé sa confiance en ma modeste personne. Je profite aussi de cette occasion pour lui témoigner ma gratitude », a dit le patron du développement rural. Poursuivant son speech, le MinEtat Grégoire Mutshail Mutomb appelé l’homme à la cravate verte a annoncé que c’est l’heure de booster les coopératives multisectoriels pour développer les milieux ruraux de la RDC. Après avoir remercié la Première Ministre, cheffe du gouvernement Judith Suminwa, le MinEtat a promis de travailler sur le même élan en doublant les efforts, cette fois-ci au ministère du développement rural en créant des coopératives multisectoriels à travers toute l’étendue de la RDC. La Rédaction
RDC–États-Unis : l’accord minier critiqué pour opacité, 52 élus américains demandent sa suspension
L’accord stratégique conclu entre Washington et Kinshasa sur l’exploitation des minerais critiques fait déjà polémique. Dans une lettre adressée le 11 août à l’administration Trump, la députée démocrate Linda T. Sánchez, accompagnée de 51 autres membres du Congrès, dénonce un processus jugé opaque, sans consultation parlementaire ni garanties pour les populations locales. Au cœur de cet accord : l’accès des États-Unis à des ressources vitales comme le cobalt, le coltan ou le lithium, indispensables à la transition énergétique. Mais pour les élus, cette entente, négociée dans l’ombre, fait l’impasse sur les réalités sociales et environnementales en République démocratique du Congo, principal fournisseur mondial de ces minerais. « Nous ne pouvons pas bâtir un avenir énergétique durable sur la souffrance d’autrui », a déclaré Linda Sánchez, fustigeant un partenariat qui risque d’aggraver les conditions de vie dans les zones minières congolaises, déjà marquées par l’exploitation, la pollution et les violations des droits humains. Les parlementaires américains évoquent également de possibles conflits d’intérêts, notamment l’implication présumée d’un proche de Donald Trump, qui aurait cherché à obtenir des concessions dans la région sensible de Rubaya, riche en coltan. Les signataires exigent la suspension immédiate de l’accord en attendant une évaluation parlementaire complète. Ils appellent à la mise en place de mécanismes de transparence, de clauses environnementales strictes, ainsi qu’à l’intégration des communautés locales dans les processus de décision. Nathan Kumba
RDC – Sud-Ubangi : crise institutionnelle autour de la fermeture de la Radio Gemena 1, l’Assemblée provinciale interpelle la ministre Tontwa
Un bras de fer s’installe entre l’Assemblée provinciale du Sud-Ubangi et la ministre de la Communication, Marie Thérèse Tontwa, après la fermeture controversée de la Radio Télévision Gemena 1. L’affaire, survenue le 5 août, provoque une onde de choc médiatico-politique dans cette province du nord-ouest de la RDC. À l’origine de la tension : une émission diffusée en direct, accueillant l’acteur politique Magbaka Ndimbo, lors de laquelle des propositions critiques auraient été tenues à l’encontre du gouverneur. En réaction, la ministre Tontwa a ordonné la fermeture du média, une décision immédiatement qualifiée « d’illégale et arbitraire » par l’Assemblée provinciale. Dans une lettre envoyée à la ministre, le président de l’Assemblée, Malachie Adugbia, dénonce un abus de pouvoir et rappelle que les sanctions à l’encontre des médias relèvent du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), selon les dispositions de la loi organique n°11/001. Ni la fermeture d’un média, ni sa censure directe ne figurent dans les prérogatives d’un membre du gouvernement provincial. L’Assemblée exige l’annulation immédiate de la mesure, faute de quoi la ministre s’expose à des poursuites politiques devant la plénière, en vertu des articles du règlement intérieur limitant la responsabilité des membres de l’exécutif. La Radio Télévision Gemena 1, fondée par le Rév. Le Dr Sanguma T. Mossai, ancien président du Sénat, est considéré comme un organe influent de la province. Sa fermeture est perçue comme une atteinte à la liberté d’expression et à une institution médiatique à forte portée locale. Folguy ISANGA
RDC : Guy Loando remet à Judith Suminwa les outils stratégiques de l’aménagement du territoire
À Kinshasa, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu, ce 12 août, le Ministre d’État Guy Loando Mboyo, venu lui présenter le bilan des réformes stratégiques engagées durant le précédent quinquennat au ministère de l’Aménagement du Territoire. Une rencontre marquée par la transmission d’outils structurants, mais aussi par des hommages appuyés à la cheffe du gouvernement. En première ligne de cette revue, l’adoption historique de la première loi sur l’aménagement du territoire depuis 1957, une avancée institutionnelle majeure saluée comme un tournant pour la gouvernance spatiale de la RDC. Parmi les autres réalisations citées : – La mise en place d’une Politique nationale d’aménagement du territoire ; – L’élaboration de guides techniques pour les plans provinciaux, renforçant les capacités de planification locale ; – La promotion de solutions concertées pour la gestion durable des ressources naturelles, face aux tensions foncières croissantes. En écho à ces progrès, le 12 août marque aussi l’entrée en vigueur de nouvelles mesures contre le désordre urbain, signe d’une volonté affirmée de reprendre le contrôle sur l’urbanisation anarchique qui gangrène plusieurs villes congolaises. Guy Loando n’a pas manqué de rendre hommage à Judith Suminwa, « l’artisane d’un Congo moderne », soulignant son rôle moteur dans la structuration d’une vision nationale cohérente, en phase avec les orientations du Président Félix Tshisekedi. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Lubumbashi : bras de fer à la mairie, Jacquemain Shabani accuse Joyce Tunda de faux en écriture
La crise institutionnelle à la tête de la mairie de Lubumbashi prend un nouveau tournant. Réinstallée dans ses fonctions de maire intérimaire après une décision du Conseil d’État annulant la nomination de Patrick Kafwimbi, Joyce Tunda Kazadi est désormais accusée de « faux en écriture » par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani. Dans une lettre officielle envoyée le 4 août 2025 au greffier en chef du Conseil d’État, Shabani conteste la validité d’un document présenté par Joyce Tunda dans le cadre de son recours administratif. Le document, référencé 4107 du 10 mars 2025, aurait été présenté comme une preuve substantielle, alors qu’il ne s’agirait que d’un simple accusé de réception émis par le Secrétariat général du Gouvernement. S’appuyant sur l’article 215 de la loi organique n°16/027 relative aux juridictions administratives, le ministre sollicite l’ouverture d’une procédure pour établir d’éventuelles conséquences dans cette affaire. Alors que la décision du Conseil d’État semblait avoir tranché le litige autour de la gestion de la mairie, cette nouvelle accusation pourrait relancer le bras de fer institutionnel. Si les faits sont avérés, ils pourraient non seulement fragiliser la position de Joyce Tunda, mais aussi conduire à des poursuites judiciaires pour usage de faux. Emmanuel Kalasa, à Lubumbashi
RDC – Ituri : Les députés nationaux défendent leur engagement pour la paix face à la jeunesse locale
À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, célébrée chaque 12 août, le caucus des députés nationaux de l’Ituri a tenu à réaffirmer son implication dans le processus de retour à la paix dans cette province meurtrie par les conflits armés. Devant une foule de jeunes réunis ce lundi 11 août à Bunia, Dieudonné Cwinya’ay, député national élu de Mahagi et représentant du caucus à cette rencontre, a rejeté l’idée selon laquelle les parlementaires de l’Ituri seraient passifs face à la crise sécuritaire. « Nous ne croisons pas les bras. Nous sommes aux côtés de ceux qui œuvrent pour la paix, et nous le resterons jusqu’à la victoire finale », a-t-il déclaré en réponse aux préoccupations exprimées par les jeunes sur le rôle réel des élus. Le député a également appelé la jeunesse à faire confiance au chef de l’État Félix Tshisekedi et à soutenir ses efforts dans la pacification de la région. Ce dialogue, tenu en présence de membres de l’Assemblée provinciale et du caucus des députés nationaux, visait à renforcer la cohésion sociale et à maintenir un canal de communication ouvert entre les représentants politiques et la jeunesse locale. Élie Makati, correspondant à Bunia
RDC : Conclave européen de l’opposition, entre stratégie d’unité et message à la communauté internationale
À l’initiative de plusieurs figures majeures de l’opposition congolaise, un conclave politique d’envergure est prévu ce mardi 12 août en Europe, avec pour objectif affiché un dialogue « inclusif » sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo. Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sessanga sont annoncés. Martin Fayulu et Jean-Marc Kabund, pour l’instant, restent attendus. Si la localisation hors du pays soulève des interrogations, le choix de l’Europe berceau historique de nombreuses concertations politiques africaines confère à ce conclave une dimension stratégique et diplomatique. À travers cette réunion, l’opposition cherche à renforcer sa crédibilité à l’international, tout en contournant ce qu’elle considère comme un verrouillage politique intérieur. Alors que l’Est du pays reste en proie à des violences persistantes, avec la présence du M23 et de troupes étrangères, le président *Félix Tshisekedi*, seul en première ligne, tente de contenir l’instabilité. Dans ce climat, *certains jugent inopportune* cette réunion à l’étranger, perçue comme un affaiblissement de l’unité nationale. D’autres y voient au contraire une *nécessité tactique*, alors que l’opposition peine à se structurer dans un espace politique restreint. Ce rassemblement pourrait marquer un tournant stratégiquedans la préparation de l’après-Tshisekedi. En se montrant unie et capable d’un discours commun, même embryonnaire, l’opposition espère peser dans le débat national et raviver son rôle dans la transition politique à venir. Nathan Kumba
Kinshasa : Le Sénateur Ivan Kazadi interpelle le gouvernement Suminwa II face au calvaire des embouteillages
Alors que le gouvernement Suminwa II vient d’entrer en fonction, la voix du sénateur élu de Kinshasa, Ivan Kazadi, résonne avec force dans un message posté ce lundi 11 août, sur le réseau social X (anciennement Twitter). Coincé depuis plus d’une heure dans un embouteillage, l’élu de la capitale en a profité pour lancer un cri d’alarme : la circulation chaotique à Kinshasa devient un frein à la vie quotidienne, à l’économie et à la dignité des Kinois. Une interpellation politique en temps réel « J’écris ce Tweet alors que je suis bloqué depuis plus d’une heure dans les embouteillages…», débute-t-il, avant de dénoncer l’inaction face à une situation connue de tous mais toujours non résolue. Le sénateur appelle le nouvel exécutif à agir en urgence, estimant que si les défis sont lourds, des mesures concrètes peuvent être prises rapidement. Un diagnostic sévère mais lucide Ivan Kazadi dresse un constat sans détour : – Un non-respect généralisé du Code de la route, avec feux tricolores ignorés et stationnements anarchiques ; – Une faible culture routière, nourrie par des conducteurs non formés, parfois sans permis ; – Une tolérance administrative excessive, qui affaiblit l’autorité de l’État. À cela s’ajoutent des problèmes structurels majeurs : – Des infrastructures inadaptées pour une ville de plus de 15 millions d’habitants ; – L’absence de contournements efficaces et de rocades fonctionnelles ; – Des carrefours sans feux ou mal régulés ; – Un manque de coordination entre la police routière et les services municipaux. Alors que les importations de véhicules d’occasion explosent, Kinshasa reste dépendante d’un transport artisanal, mal encadré, sans système structuré de métro, tramway ou BRT (bus rapides sur voie dédiée). Résultat : des heures perdues chaque jour, une productivité affaiblie, un stress constant pour les habitants. Ivan Kazadi invite le gouvernement Suminwa II à placer la mobilité urbaine au cœur de ses priorités, soulignant que la congestion asphyxie la capitale et ternit son image régionale et internationale. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Ituri : « Le gouvernement Suminwa 2 a été mal constitué et ne fera rien », tacle le député Abdallah Mpene-Mbaka
À peine publié, le gouvernement Suminwa 2, composé de 53 membres dont 17 femmes, suscite déjà de vives réactions sur l’échiquier politique congolais. Parmi les voix critiques, celle d’Abdallah Mpene-Mbaka, député national élu de Mambasa, se démarque par sa fermeté. De passage à Bunia, l’élu n’a pas mâché ses mots. Interrogé par un journaliste local, il a déclaré : « C’est un gouvernement mal constitué. Je suis presque certain qu’il ne fera rien ». Pour lui, le maintien de certaines figures du précédent gouvernement est une erreur stratégique : « Ce sont pratiquement les mêmes personnes qui ont échoué à faire décoller la République et qu’on reconduit sans innovation ni vision nouvelle ». Ce deuxième gouvernement formé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a été officialisé le 7 août dernier. Bien qu’il affiche une progression en termes de représentativité féminine, certains observateurs, comme Mpene-Mbaka, y voient un simple réaménagement cosmétique sans rupture réelle avec le passé. M.K