RDC : Retards de salaire, stabilité monétaire… au prix de la croissance et de la santé publique ?

Alors que le franc congolais affiche une relative stabilité, les retards de paiement des agents publics continuent de faire grincer des dents. Présenté par le gouvernement comme une stratégie pour contenir l’inflation, ce choix budgétaire est de plus en plus critiqué, notamment par l’économiste et député national, le professeur Godé Mpoy, qui y voit une manœuvre contre-productive aux conséquences sociales alarmantes.   Selon lui, la logique qui sous-tend cette politique relève d’une mésoéconomie rigide, où la contraction volontaire de la masse monétaire par le gel des salaires affaiblit la demande globale. « Retarder les salaires diffère la consommation, freine la croissance et rompt la dynamique économique enclenchée depuis 2019 », explique-t-il.   Après une période de forte expansion budgétaire entre 2019 et 2023, la RDC connaît depuis un an un ralentissement inquiétant. Le pouvoir d’achat s’effondre, la consommation intérieure s’effrite, et l’espace fiscal se rétrécit.   Un coût humain alarmant   Au-delà des chiffres, le coût humain est lourd : – Perte de revenus liée aux frais bancaires et blocages, – Endettement forcé des ménages, – ⁠- Cas croissants de stress aigu, AVC et autres pathologies parmi les agents publics, victimes d’une instabilité financière chronique.   « Cette stabilité monétaire est artificielle et non soutenable à long terme », dénonce Mpoy, appelant à un changement de cap. Sa solution : mobiliser davantage les recettes publiques, élargir l’assiette fiscale, lutter contre la fraude, et renforcer la capacité de collecte.   Pour lui, la stabilité macroéconomique ne peut se faire au détriment de la cohésion sociale : « Quand on utilise les mêmes mots, on ne pense pas toujours à la même chose », conclut-il, appelant à une approche équilibrée entre discipline budgétaire et justice sociale.   Folguy Isanga

RDC-Rwanda : Lancement officiel du Mécanisme conjoint de sécurité pour l’Accord de paix de Washington

C’est un pas significatif vers la paix régionale qui vient d’être franchi. La République démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda ont tenu, les 7 et 8 août à Addis-Abeba, la réunion inaugurale du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (MCCS), prévu dans le cadre de l’Accord de paix signé à Washington le 27 juin 2025.   Organisée au siège de la Commission de l’Union africaine, cette première rencontre a réuni les représentants des deux États, en présence d’observateurs des États-Unis, du Qatar, de la Commission de l’Union africaine et de la République togolaise (représentant le médiateur de l’UA).   Le Mécanisme a pour mission centrale la mise en œuvre du plan conjoint de neutralisation des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) ainsi que le désengagement progressif des forces et la levée des dispositifs défensifs par le Rwanda, conformément à l’annexe sécuritaire de l’accord de paix.   Il servira également de plateforme d’échange de renseignements sécuritaires entre Kinshasa et Kigali, dans un esprit de transparence, de confiance mutuelle et de coordination technique.   Lors de cette session inaugurale, les deux pays ont adopté les termes de référence encadrant le fonctionnement du MCCS et amorcé les discussions sur le calendrier et les modalités concrètes d’exécution de l’accord.   Les partenaires internationaux présents ont réitéré leur soutien actif à ce processus. Les États-Unis, le Qatar, l’Union africaine et le représentant du médiateur de l’UA ont souligné l’importance d’un suivi rigoureux, impartial et collaboratif pour garantir l’efficacité du mécanisme et encourager la stabilité durable dans la région des Grands Lacs.   La RDC et le Rwanda ont salué, dans une déclaration conjointe, les efforts diplomatiques fournis par ces partenaires, tout en exprimant leur volonté politique de résoudre durablement les tensions historiques entre les deux pays.   S. Tenplar Ngwadi

RDC : Accusé à tort de blanchiment à Dubaï, Christian Tshisekedi dément fermement via son cabinet

Face à une vague de rumeurs relayées sur les réseaux sociaux congolais, affirmant son interpellation à Dubaï pour des faits présumés de blanchiment de capitaux, Christian Tshisekedi, homme d’affaires et frère cadet du président de la République, a fait entendre sa voix par le biais de son cabinet.   Dans un communiqué officiel, le cabinet dément catégoriquement toute arrestation ou déplacement à Dubaï, précisant que Christian Tshisekedi se trouve bel et bien à Kinshasa. « Il n’a effectué aucun voyage à Dubaï », insiste la cellule de communication, dénonçant une campagne de désinformation visant à « salir sa réputation ainsi que celle de la famille présidentielle ».   L’entourage de l’homme d’affaires voit dans ces allégations une tentative manifeste de nuire à son image et, par extension, à celle du chef de l’État. Bien qu’il n’occupe aucune fonction officielle au sein des institutions de la République, Christian Tshisekedi reste une figure connue du monde des affaires congolais, où il évolue depuis près de 30 ans.   Ali Biayi

RDC : Nommé au Développement rural, Grégoire Mutshail renouvelle son allégeance à la vision de Félix Tshisekedi

Nouvellement nommé ministre du Développement rural dans le gouvernement Suminwa II, Grégoire Mutshail Mutonb a exprimé sa gratitude au président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la confiance renouvelée, tout en réaffirmant son engagement total envers la vision du chef de l’État.   Ancien ministre de l’Agriculture, Mutshail laisse derrière lui un passage salué pour ses initiatives en faveur de la sécurité alimentaire. Désormais à la tête d’un portefeuille stratégique dans un pays majoritairement rural, il se projette déjà vers de nouveaux défis, avec pour ambition de contribuer à la transformation des milieux ruraux congolais.   Dans un message officiel adressé au président de la République, le ministre a déclaré : « Je réaffirme mon indéfectible attachement à votre personne et aux institutions que vous incarnez avec sagesse ». Il s’engage à poursuivre son action avec la même détermination et disponibilité.   Conscient du contexte sécuritaire tendu, notamment à l’Est de la RDC, Grégoire Mutshail souligne l’urgence de promouvoir des politiques structurantes, respectueuses des normes, capables de renforcer la paix sociale et d’améliorer les conditions de vie dans les zones rurales.   Sous le leadership de Tshisekedi, Mutshail promet de jouer un rôle actif dans la revalorisation de l’agriculture et du développement rural, piliers essentiels pour une croissance inclusive et durable du pays.   Ali Biayi

RDC : Sophie Kakudji Yumba, figure montante de l’Assemblée nationale, périt dans un incendie à Lubumbashi

La classe politique congolaise est en deuil après le décès tragique de la députée nationale Sophie Kakudji Yumba, élue de Kabalo dans la province du Tanganyika et Secrétaire Générale du parti Action Commune pour la République (ACR). Elle a perdu la vie ce vendredi matin dans un incendie survenu à son domicile à Lubumbashi, peu après son retour d’une mission parlementaire dans sa circonscription.   Les circonstances du drame restent floues. Le feu s’est déclaré dans sa résidence, sans que l’on connaisse encore les causes exactes. Une enquête a été ouverte par les autorités locales pour faire la lumière sur ce sinistre aux conséquences tragiques.   Militante engagée, reconnue pour sa proximité avec sa base et sa voix active à l’Assemblée nationale, Sophie Kakudji Yumba incarnait une nouvelle génération de femmes politiques déterminées à influer sur le cours des décisions nationales. Sa disparition brutale laisse un vide au sein de son parti et dans l’hémicycle.   La rédaction de Congo Presse présente ses condoléances à sa famille, à ses proches et à ses collègues parlementaires.   Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi

Gouvernement Suminwa II : La Première ministre appelle ses ministres à l’action, “place au travail, l’heure n’est plus aux discours”

À la suite de la publication officielle de la composition de son second gouvernement, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a adressé un message ferme et mobilisateur à la Nation, saluant la confiance renouvelée du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo tout en fixant un cap clair : efficacité, rigueur et unité.   Reconduite à la tête de l’Exécutif, la cheffe du gouvernement a exprimé sa profonde gratitude envers le Chef de l’État, soulignant que cette reconduction est moins une consécration qu’un engagement renouvelé face aux défis économiques, sociaux et sécuritaires du pays. « C’est une responsabilité immense, un appel à faire mieux, à faire plus », a-t-elle laissé entendre.   Judith Suminwa a profité de cette déclaration pour remercier les membres de son premier gouvernement, saluant leur contribution et adressant ses vœux de succès à ceux qui quittent l’équipe. Aux nouveaux ministres, elle a lancé un appel clair : « Le pays attend des résultats. Le temps des discours est révolu. Place au travail ».   La rédaction

RDC : L’Union Congolaise salue la reconduction du VPM Daniel Mukoko Samba et réaffirme son soutien au Président Tshisekedi

Dans une déclaration politique rendue publique ce vendredi 08 août, l’Union Congolaise (UCO) a exprimé sa reconnaissance au Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sa vision politique jugée « sage et éclairée », tout en saluant avec enthousiasme la reconduction du Professeur Daniel Mukoko Samba au poste de Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie nationale.   Fidèle à ses idéaux de patriotisme et de devoir citoyen, l’UCO rend un hommage appuyé au Président Tshisekedi, dont elle salue les « choix et options politiques à impact visible et salutaire pour la Nation Congolaise ». L’organisation politique se dit particulièrement impressionnée par le dernier acte de gouvernance : le remaniement stratégique du gouvernement SUMINWA, au sein duquel le VPM Mukoko Samba conserve son portefeuille.   Le parti ne manque pas d’exprimer sa gratitude envers la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, pour la confiance renouvelée à l’égard de Daniel Mukoko Samba. Pour l’UCO, cette reconduction témoigne non seulement du professionnalisme de son leader, mais aussi de son efficacité dans la mise en œuvre des réformes économiques.   Dans une salve de félicitations chaleureuses, l’Union Congolaise forme des vœux de « succès, de progrès et de réussites » au ministre reconduit, insistant sur la nécessité de poursuivre les réformes « courageuses et ambitieuses » visant à renforcer la compétitivité économique de la RDC.   Enfin, le parti réaffirme son soutien indéfectible au Président Tshisekedi et à l’ensemble des institutions de la République. Il se dit prêt à accompagner la vision présidentielle pour « l’avènement d’un Congo plus fort, plus juste et plus prospère ».   S. Tenplar Ngwadi

RDC : Noëlla Ayeganagato, de la jeunesse à la diplomatie, une ascension fulgurante aux Affaires étrangères

La composition du nouveau gouvernement Suminwa II a réservé quelques surprises, notamment la nomination de Noëlla Ayeganagato au poste de Vice-ministre des Affaires étrangères. Cette jeune figure politique, remarquée pour son dynamisme et son engagement en faveur de la jeunesse congolaise, effectue ainsi une ascension fulgurante et se voit confier un portefeuille stratégique pour la diplomatie du pays.   Durant son mandat au ministère de la Jeunesse et de l’Éveil Patriotique, Noëlla Ayeganagato s’est illustrée par son action en faveur de l’autonomisation des jeunes, la promotion du patriotisme et la mise en œuvre de programmes d’encadrement innovants. Son travail de terrain, salué par la société civile, lui a valu une reconnaissance qui dépasse les frontières de son ancien ministère.   Aujourd’hui, elle rejoint Thérèse Kayikwamba Wagner, reconduite à la tête du ministère des Affaires étrangères. Ensemble, elles formeront un tandem féminin chargé de défendre les intérêts diplomatiques de la RDC à l’international, dans un contexte marqué par le renforcement des partenariats bilatéraux et multilatéraux.   Cette nomination marque une montée en puissance pour Noëlla Ayeganagato, qui incarne la volonté du président de la République de confier des responsabilités de premier plan à des profils jeunes et compétents, et particulièrement à des femmes. Elle rejoint ainsi une nouvelle génération de leaders politiques qui façonnent l’avenir de la RDC.   Son défi désormais : s’imposer dans l’arène diplomatique, après avoir marqué les esprits dans la gestion des affaires liées à la jeunesse. Un challenge ambitieux, mais à la hauteur de son talent et de son ambition.   Emmanuel Kalasa

RDC : Grégoire Mutshall, du ministère de l’Agriculture au Développement rural, la continuité au service du terroir

Reconduit au gouvernement, Grégoire Mutshall passe du ministère de l’Agriculture à celui du Développement rural. Une promotion qui témoigne de la confiance accordée par le président Félix Tshisekedi à cet homme de terrain, salué pour son leadership et son dynamisme à la tête du ministère de l’Agriculture dans le gouvernement Suminwa I.   Fort de son expérience dans le secteur agricole, Grégoire Mutshall va désormais devoir relever un nouveau défi, celui du développement rural dans un pays aux dimensions continentales et confronté à de nombreux enjeux. Face aux réformes engagées dans le secteur agricole, il aura à cœur d’achever ses missions régaliennes et républicaines, tout en s’attelant à la tâche immense que représente le développement des zones rurales.   Malgré l’ampleur de la tâche, Grégoire Mutshall Mutomb se montre confiant et serein, conscient de l’importance de ce secteur pour l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise. Il devra notamment répondre aux attentes d’une population “exigeante et assoiffée au changement”.   Ce nouveau gouvernement se positionne comme une “équipe de crise” face à l’insécurité politico-sécuritaire qui secoue le pays à quelques années de la fin du mandat du président de la République Félix Tshisekedi. Dans ce contexte difficile, le développement rural apparaît comme un enjeu majeur pour la stabilité et la cohésion nationale.   La rédaction

RDC : Martin Fayulu absent du gouvernement, son camp dénonce un “piège” et une stratégie “suicidaire”

L’annonce de la composition du nouveau gouvernement a levé le voile sur un suspense qui agitait la scène politique congolaise : Martin Fayulu, figure de l’opposition, ne fera pas partie de l’équipe. Alors que des “indiscrétions” laissaient entendre un rapprochement et une possible adhésion de son parti, la réalité s’est avérée différente.   Quelques heures après la publication de la liste des ministres, Prince Epenge, porte-parole de la plateforme politique Lamuka et proche de Martin Fayulu, a réagi pour clarifier la position de sa famille politique. Selon lui, leur absence du gouvernement n’est pas due à un manque d’ambition, mais à une conviction profonde.   “Notre adhésion au gouvernement ne doit pas être le fruit de la peur, de l’intimidation, de la menace, du chantage, ni de l’obsession d’argent”, a-t-il déclaré. “Nous avons refusé et dit non par patriotisme et conviction, pas par défi.”   Face à un gouvernement présenté par le président de la République comme un “gouvernement d’union nationale” censé faire face à la crise politico-sécuritaire du pays, Epenge se montre sceptique. Il estime que cette stratégie ne ramènera pas la paix dans les régions en proie aux conflits. “La stratégie consistant à différer les initiatives de paix et de dialogue interne pour gagner du temps va s’avérer suicidaire et coûtera des vies”, a-t-il écrit sur son compte X (ancien Twitter).   “L’homme prudent aperçoit le mal de loin”, a renchéri Prince Epenge, justifiant ainsi la position ferme et catégorique de Martin Fayulu, qui semble craindre un “piège” tendu par le pouvoir en place.Anita   Cette absence de Fayulu contraste avec la présence, dans ce même gouvernement, d’Adolphe Muzito, autre figure de l’opposition, qui a accepté le poste de vice-Premier ministre en charge du Budget. Un signe de division au sein de l’opposition, ou une stratégie concertée pour peser sur l’action gouvernementale de l’intérieur ? L’avenir le dira.   Ali Biayi