Après des années de difficultés et d’incertitudes, les retraités de la Minière de Bakwanga (MIBA) peuvent enfin entrevoir la lumière au bout du tunnel. Un protocole d’accord historique a été signé ce mardi 29 juillet à Kinshasa, sous les auspices du ministre des Finances, entre l’État congolais, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la MIBA. Ce protocole ouvre la voie au déblocage de plus de 8 millions de dollars en faveur de 1 047 retraités de la compagnie minière. Cette décision, qui fait suite à la résolution du Conseil des ministres du 23 août 2024, marque une étape importante dans le processus de relance de la MIBA. “Le processus de relance de la MIBA entre dans sa phase de croisière avec la signature de ce protocole”, s’est félicitée Joëlle Kabena Mumba, coordonnatrice de l’Unité de gestion du projet d’appui financier de l’État pour la relance de la MIBA. Du côté des principaux bénéficiaires, la joie est palpable. “Nous ne cachons pas notre joie en apprenant cette bonne nouvelle”, a déclaré Donat Katumbi, représentant des retraités, qui a participé aux travaux de la commission mixte. “Nous remercions le Chef de l’État ainsi que tous les services impliqués.” Tout en saluant cet aboutissement heureux, le président de la délégation syndicale nationale de la MIBA a également formulé un plaidoyer en faveur du personnel actif de l’entreprise, dont les conditions de travail sont également préoccupantes. Le coordonnateur du ministère des Finances, Clavin Kabamba, s’est pour sa part félicité des “résultats concrets” obtenus par la commission. La Caisse nationale de sécurité sociale, par la voix de son directeur du recouvrement, Lina Lukiana, a assuré être “pleinement disposée et prête à accompagner ce processus jusqu’à son terme”. Le déblocage de ces fonds représente un soulagement pour les retraités de la MIBA, dont beaucoup vivent dans des conditions précaires. Il s’agit également d’un signal positif pour la relance de la compagnie minière, qui a longtemps été un pilier de l’économie congolaise. La rédaction
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RDC : André Wameso quitte la Présidence pour la BCC, André Nyembwe prend le relais aux Finances
Au Palais de la Nation, ce lundi 28 juillet 2025, s’est tenue une cérémonie solennelle de passation de pouvoirs entre André Wameso, désormais Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), et André Nyembwe Musungaie, son successeur en tant que Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge des questions économiques et financières. Cette transition s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation du cabinet présidentiel, suite à la nomination de M. Wameso à la tête de la BCC par ordonnance présidentielle. La cérémonie, présidée par Anthony Nkinzo Kamole, Directeur de cabinet du Chef de l’État, s’est déroulée en présence de hauts cadres de la Présidence, témoignant de l’importance accordée à cette transition. André Wameso a exprimé sa gratitude envers le Chef de l’État pour la confiance accordée et a salué les compétences de son successeur : “Le Directeur adjoint Nyembwe est quelqu’un de très compétent, un professionnel, complètement dévoué à sa tâche ; je crois qu’il continuera de faire de manière excellente le travail qui lui est confié.” André Nyembwe, ancien Conseiller principal à la tête du Collège Économie, Finances, Commerce extérieur et Reconstruction (ECOFIRE) à la Présidence, a quant à lui réaffirmé son engagement à poursuivre les missions confiées par le Président de la République, dans la continuité des efforts déployés par son prédécesseur. “Les personnels avec lesquels nous allons travailler devraient s’attendre qu’à une chose : une meilleure disposition pour être efficace et servir la nation”, a-t-il déclaré. Cette passation de pouvoirs intervient dans un contexte de renforcement des institutions économiques du pays. La nomination d’André Wameso à la tête de la BCC est perçue comme une volonté du Président de la République d’insuffler un nouveau dynamisme à cette institution stratégique, tandis que l’arrivée d’André Nyembwe à la Direction de cabinet adjoint en charge des finances confirme la priorité accordée aux questions économiques pour le développement de la RDC. S. Tenplar Ngwadi
RDC : André Wameso Nkwaloki nommé gouverneur de la Banque Centrale du Congo
Ce mercredi 23 juillet 2025, la République démocratique du Congo a officialisé la nomination d’André Wameso Nkwaloki en tant que nouveau gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), annonce diffusée à l’issue des bulletins d’informations lus sur la chaîne nationale RTNC. Il succède à Madame Malangu Kabedi Mbuyi, qui a tenu ce poste durant près de quatre années. Avant cette prise de fonction majeure, André Wameso occupait le poste stratégique de Directeur de Cabinet adjoint du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, en charge des questions économiques et financières. Son parcours diplomatique est également notable, puisqu’il faisait partie des cinq ambassadeurs itinérants désignés par le président de la République, chargé de représenter les intérêts économiques du pays à l’international. Par ailleurs, André Wameso a été élu député national lors des dernières élections législatives, mais a choisi de ne pas siéger à l’Assemblée nationale afin de continuer à servir au sein du cabinet présidentiel, témoignant ainsi de son engagement dans la sphère exécutive et économique du pays. À la tête de la BCC, André Wameso sera secondé par les vice-gouverneurs en poste, Dieudonné Fikiri Alimasi wa Asani et William Pambu, dans l’objectif de garantir la stabilité monétaire et poursuivre la mise en œuvre des politiques économiques du gouvernement. Sa nomination marque une étape importante dans la gestion des finances publiques, avec un profil à la fois technocratique et politique, qui aura la charge de piloter la politique monétaire dans un contexte économique national et international complexe. La rédaction
RDC : Le gouvernement lève 121,4 millions USD sur le marché financier local
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a réussi à lever un montant de 121,4 millions de dollars américains sur le marché financier local, selon la note de conjoncture économique publiée par la Banque centrale du Congo (BCC) et consultée par l’ACP. Bien que le montant visé ait été de 125 millions USD, ce résultat souligne un taux de couverture de 97,4 %, témoignant d’un intérêt soutenu des investisseurs pour les titres de la dette publique. Durant le mois de juin 2025, le gouvernement a émis des obligations de Trésor en dollars américains, offrant un rendement attractif de 9 % par an. Ces obligations, d’une durée de 1 an et 6 mois, sont perçues comme un moyen efficace de financer le budget national tout en consolidant la confiance des investisseurs dans l’économie congolaise. Ce succès sur le marché intérieur des titres de dette s’inscrit dans un contexte où les besoins financiers du gouvernement sont pressants, tant pour le développement des infrastructures que pour le soutien aux secteurs économiques essentiels. La capacité à lever des fonds à un taux d’intérêt relativement compétitif témoigne de la volonté des investisseurs de soutenir les efforts de redressement économique du pays.
RDC : Le FMI approuve la première revue du programme de la Facilité Élargie de Crédit avec le gouvernement congolais
Le Fonds Monétaire International ( FMI ) par le truchement de son conseil d’administration a procédé le 02 juillet dernier à l’approbation de la première revue sur le programme incluant le gouvernement congolais et le service Facilité Élargie de Crédit ( FEC ). De ce fait, cette organisation internationale Monétaire opte pour le décaissement de 261, 9 millions USD après le lobbying mené par le ministre des finances, Doudou Fwamba Lukunde. Cette décision intervient après le financement de 2 milliards USD de la banque mondiale au gouvernement congolais par le biais du ministère des Finances, spécialement sur les projets du développement énergétique, et hydroélectrique. En dépit de la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est du pays, le gouvernement congolais dirigé par Judith Suminwa s’engage fermement à accroître la santé financière du pays, en améliorant les conduites sociales de la population.
Kongo-Central : Le Fonds Forestier National relance la collecte des taxes sur le déboisement et le reboisement
Le 18 juin 2025 à Moanda, le Directeur Général du Fonds Forestier National (FFN), Assani Ongala Hassan, a mené une opération de sensibilisation auprès des assujettis concernant le paiement des taxes de déboisement, reboisement et d’abattage. Cette initiative vise à revitaliser l’antenne provinciale du FFN dans le Kongo-Central, confrontée à une certaine réticence des acteurs économiques concernés. Lors de cette rencontre regroupant autorités politico-administratives, représentants des régies financières, PME, exploitants forestiers et la Fédération des entreprises du Congo (FEC), M. Ongala a souligné que la majorité des assujettis sont membres de la FEC. Un partenariat a donc été engagé pour que la FEC nationale, basée à Kinshasa, informe ses membres à travers tout le pays afin de faciliter la collecte des taxes. Créé en 2009, le FFN n’a commencé à financer des projets qu’en 2020. À ce jour, 208 initiatives ont bénéficié de ces financements. Le DG a invité le secteur privé à soumettre des projets répondant aux critères suivants : titre foncier valide, avis favorable du ministère, et acceptation par les chefs coutumiers et les communautés locales. Enfin, il a rappelé que, conformément aux directives de la DGRAD, 50% des recettes fiscales collectées par le FFN sont reversés au Trésor public, assurant ainsi une gestion transparente et bénéfique pour le développement durable de la province.
Quotités de participation contraignantes : un danger imminent pour le secteur bancaire congolais [Tribune du député national Olivier Katuala]
L’adoption en première lecture par l’Assemblée nationale, le 15 juin 2025, de la proposition de loi modificative de la loi n° 22/069 du 27 décembre 2022, portant sur l’activité et le contrôle des établissements de crédit, constitue un tournant majeur pour la RDC. En tant qu’initiateur de cette réforme, je tiens à lancer un appel d’alarme : l’article 11 modifié, qui donne à la BCC le pouvoir de fixer les quotités de participation dans le capital des banques, représente une menace immédiate. En attendant sa seconde lecture au Sénat prévue pour septembre 2025, cette mesure suscite un paradoxe dangereux : elle risque d’entraîner une dilution des actionnaires ultra-minoritaires (possédant entre 1 et 5 %), tout en excluant les petits souscripteurs (moins de 5 %) des nouvelles banques. La fixation des quotités, issue de l’approche coercitive de la loi initiale et de l’instruction 18 de la BCC (fixant au minimum 15 %), constitue une véritable bombe à retardement. Si l’intention de la BCC est de diversifier l’actionnariat afin de renforcer la stabilité des banques, cette mesure risque surtout de concentrer le capital entre quelques grands investisseurs, marginalisant ainsi les ultra-minoritaires et excluant les petits souscripteurs dans un secteur déjà fragile. Les dangers sont nombreux : les actionnaires détenant moins de 5 %, souvent des Congolais, sont exposés à une dilution forcée si leurs parts ne respectent pas les seuils imposés. À titre d’exemple, dans une banque avec un capital de 50 millions USD, une quotité de 5 % représente 2,5 millions USD , une somme inaccessible pour la majorité des citoyens congolais. Par ailleurs, leurs droits préférentiels de souscription, qui sont généralement protégés dans d’autres régions d’Afrique comme la CEMAC ou l’UEMOA, seraient gravement compromis en RDC. De plus, les nouvelles banques seront susceptibles de ne favoriser que des actionnaires significatifs afin de respecter les quotités réglementaires, au détriment des citoyens ou des PME intéressés par des participations inférieures. Cette barrière financière entrave l’épargne populaire, qui est essentielle pour favoriser la bancarisation, contrairement à l’exemple du Kenya où l’encouragement des petites participations a permis de stimuler l’inclusion financière. De plus, l’article 46 de la loi, qui confère à la BCC le pouvoir de suspendre les droits de vote des actionnaires nuisibles, suffit à lui seul pour gérer les risques liés à une concentration excessive. Cette disposition rend donc la fixation des quotas redondante et potentiellement dangereuse. Répandues en RDC, les banques à actionnariat de type « majoritaire », telles qu’Equity BCDC, TMB, Rawbank, Citi ou Ecobank, risquent de devoir effectuer des restructurations brutales, ce qui pourrait compromettre leur stabilité dans un contexte économique déjà fragile. Dans le cas où la mesure de fixation de quotités serait maintenue, la BCC devra agir en adoptant des mesures concrètes : 1) Fixer des quotités minimales faibles (<1 %, par exemple 500 000 USD pour 50 millions USD) pour favoriser l’inclusion des petits investisseurs et PME, comme au Kenya. 2) Garantir aux détenteurs de <5 % leurs droits préférentiels de souscription, en alignement sur les normes CEMAC/UEMOA. 3) Accorder des dérogations ciblées aux banques existantes et aux nouvelles avec souscriptions inférieures à 5 %. 4) Offrir des exonérations fiscales (réductions ou crédits) aux petits souscripteurs, PME, diaspora (une stratégie qui a permis au Kenya d’accroître la bancarisation de 5 % en cinq ans). 5) Renforcer la gouvernance par des normes strictes et des inspections pour assurer la stabilité sans quotas coercitifs. 6) Consulter l’ACB et les investisseurs pour éviter des seuils prohibitifs (ex. 15 %, soit 7,5 Mios USD). 7) Réaliser une étude d’impact préalable sur l’inclusion et l’attractivité.
Une réforme bancaire décisive pour la relance économique de la RDC (Tribune du député national Katuala)
En adoptant une réforme majeure de la loi bancaire, l’Assemblée nationale congolaise entend lever les obstacles qui entravent le développement du secteur et freinent l’inclusion financière. Le député Katuala, initiateur de cette loi, explique les enjeux et les perspectives de cette initiative audacieuse. Hier, dimanche 15 juin 2025, l’Assemblée nationale a franchi une étape cruciale pour l’économie congolaise en adoptant à une large majorité (354 voix sur 363) la loi modifiant la loi n° 22/069 du 27 décembre 2022 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit. En tant qu’initiateur de cette réforme et membre de la majorité soutenant la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi, je salue cette avancée significative pour le secteur bancaire congolais. Elle s’inscrit pleinement dans l’ambition du Chef de l’État de moderniser les cadres de gouvernance défaillants pour impulser un redémarrage économique de la RDC. Voici une analyse des enjeux, des avancées et des étapes à venir de cette initiative, essentielle pour un secteur où la bancarisation reste inférieure à 10 %. Depuis juillet 2023, les 15 banques opérant en RDC se trouvaient dans une situation d’illégalité, incapables de se conformer à l’exigence de la loi n° 22/069 imposant un minimum de quatre actionnaires significatifs. Cette règle, unique en Afrique, était incompatible avec les modèles actionnariaux prédominants : actionnaire unique pour les filiales panafricaines et internationales, ou actionnaire majoritaire (plus de 80 %) pour les banques locales. Le délai initial de six mois, suivi d’une extension illégale à trois ans par la Banque Centrale du Congo (BCC) via l’instruction numéro 18, modification 3, n’a pas permis de résoudre cette incompatibilité, fragilisant la légitimité des banques face à leurs partenaires locaux et externes. De plus, le cadre réglementaire de la BCC impose des conditions parmi les plus restrictives du continent : un capital social minimum de 50 millions USD, contre 10 à 25 millions USD dans la CEMAC/UEMOA, et des frais d’agrément des dirigeants parmi les plus élevés d’Afrique. Ces exigences, couplées à la règle des quatre actionnaires significatifs, ont découragé les investisseurs, entravé l’expansion des banques locales et aggravé la sous-bancarisation, nuisant au climat des affaires dans un pays confronté à des défis structurels (instabilité, infrastructures défaillantes) et à une perception internationale défavorable. Malgré les réticences du Ministère des Finances et de la BCC, favorables au statu quo, la loi adoptée introduit des réformes majeures : • Suppression de l’obligation de quatre actionnaires, alignant la RDC sur les cadres flexibles régionaux. • Suppression de l’exigence d’actionnaires significatifs, simplifiant la gouvernance des établissements. • Instauration d’un minimum de deux actionnaires, garantissant une diversification minimale sans compromettre les modèles existants. • Autorisation pour la BCC de fixer les quotités de participation : Cette mesure, unique en Afrique, suscite des préoccupations. L’article 46 de la loi initiale, permettant à la BCC de suspendre les droits de vote des actionnaires significatifs nuisibles, offre une protection adéquate sans interférer dans la liberté actionnariale, une pratique courante ailleurs en Afrique. Ces ajustements répondent à l’urgence de restaurer la conformité légale des banques et de renforcer l’attractivité du secteur. Cependant, il est crucial de noter que le secteur reste vulnérable au phénomène du « De-risking », où les institutions internationales réduisent leur exposition à la RDC par crainte de blanchiment des capitaux ou de financement du terrorisme. Cette menace, exacerbée par l’instabilité persistante (conflits, justice fragile, infrastructures limitées), souligne la nécessité d’un cadre réglementaire compétitif et d’une stabilisation nationale. La loi sera examinée en seconde lecture au Sénat dès septembre 2025, en priorité par sa commission Ecofin. Ce processus législatif sera déterminant pour garantir que ces réformes se traduisent par un véritable changement sur le terrain et contribuent à un avenir économique plus stable et prospère pour la République Démocratique du Congo.
RDC : Félix Tshisekedi dénonce les difficultés des exploitants miniers artisanaux et appelle à des mesures correctives
Le président Félix Tshisekedi a fait part de sa vive préoccupation concernant la situation des mineurs artisanaux en RDC, en marge d’une réunion du Conseil des ministres tenue vendredi à Kolwezi, au cœur de la province du Lualaba, riche en ressources minières. Constatant que de nombreux “concitoayens” impliqués dans l’exploitation artisanale rencontrent de “sérieuses difficultés”, le chef de l’État a appelé le gouvernement à adopter des mesures correctives pour promouvoir une exploitation “responsable” et atténuer les conflits d’intérêts avec les entreprises minières industrielles. “Le Président de la République a fait le constat, au cours de son séjour dans la province du Lualaba, que de nombreux concitoyens impliqués dans l’exploitation minière artisanale dans différentes zones minières du pays, particulièrement dans cette province, rencontrent de sérieuses difficultés dans l’exercice de leurs activités”, a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Selon le porte-parole, ces exploitants artisanaux se retrouvent souvent “privés de zones d’exploitation artisanale viables”, les contraignant à opérer dans des périmètres légalement dévolus aux entreprises minières industrielles, ce qui génère des “tensions de cohabitation, des conflits d’intérêts et des abus”. Face à cette situation, Félix Tshisekedi a “exhorté le Gouvernement d’adopter des mesures correctives adaptées, en vue de promouvoir une exploitation artisanale responsable, structurée, respectueuse des lois, des normes sociales et environnementales, et contribuant réellement au développement économique”. Cette annonce intervient dans un contexte où les relations entre les exploitants artisanaux et les entreprises minières industrielles sont souvent tendues en RDC, en raison de la concurrence pour l’accès aux ressources et des pratiques d’exploitation parfois illégales. L’annonce du président Tshisekedi laisse entrevoir une volonté du gouvernement de mieux encadrer le secteur et d’améliorer les conditions de vie des mineurs artisanaux, tout en assurant un climat d’investissement stable pour les entreprises minières.
DRC Mining Week : Washington affiche ses ambitions économiques et sécuritaires en RDC
Lors de la DRC Mining Week, l’ambassadrice américaine Lucy Tamlyn a prononcé un discours marquant un changement de cap dans la stratégie des États-Unis en RDC. Reconnaissant un certain “retard” américain en Afrique subsaharienne, notamment dans la sécurisation des chaînes d’approvisionnement stratégiques, elle a plaidé pour une approche plus proactive, fondée sur des partenariats équitables et l’investissement privé. L’ambassadrice a insisté sur la nécessité de relever les défis de la corruption, de l’instabilité fiscale et de l’exploitation du travail des enfants pour attirer des investissements durables. Sur le plan sécuritaire, elle a condamné les agissements du M23 et réaffirmé l’engagement américain à défendre l’intégrité territoriale de la RDC et à promouvoir la stabilité régionale. Cette nouvelle stratégie américaine se veut plus responsable, privilégiant une coopération respectueuse, la promotion des normes environnementales et l’appui à la formalisation de l’économie congolaise. Washington entend ainsi se positionner en alternative crédible face à l’influence croissante de Pékin et de Bruxelles dans le secteur minier congolais.